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[Jeu/Découverte] - TriMovies le Renouveau

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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

Juste pour dire que :

La Chèvre > Les sous-doués
La Chèvre > Papy fait de la résistance

Je ne fais que passer. :V

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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

Citation:

Juste pour dire que :

La Chèvre > Les sous-doués
La Chèvre > Papy fait de la résistance

Je ne fais que passer. :V


Mais grave, ya même pas match !
Rien que la scène devant l'aéroport avec le caddie ça détruit les 2 autres films.

Edité par Rusvî le 22/04/2017 - 00:00
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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

Tant mieux pour vous, moi j'ai trouvé ce film complètement nul.

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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

Oh, vous savez, vous n'êtes pas physionomiste, vous n'êtes pas physionomiste. Moi aussi ça m'arrive de ne pas reconnaître les gens. On peut être un bon policier et avoir mauvaise vue. Quoique la vue, ça baisse avec l'âge.

(bon à part ça, ce film n'a aucune réplique culte bien sûr ^^)

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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

Moi qui avait proposé un film tout ronron pour que tout le monde soit dans la joie et la bonne humeur, résultat ça clash de partout...

Mon cher Kaz, j'ai à côté de moi un lance roquettes et une bombe à eau (dans une capote par contre), j'utiliserai cependant cette dernière pour te répondre, avec le respect bien sur.

Je vais d'ailleurs commencer par prendre ta défense, les gars il n'y a rien de plus subjectif que l'humour, surtout au cinéma, il faut donc accepter que quelqu'un soit totalement récalcitrant à une comédie dite culte.

Seconde chose, ce qui étonnant c'est que j'adore tous les films que tu as cité, on pourrait donc croire qu'on a un sens de l'humour assez proche, mais comme l'a très bien expliqué Kalameet c'est vrai qu'à cette époque il y avait 2 voir 3 écoles, donc ceci explique surement cela.

Par contre:

Citation:
c'est l'enquête la plus débile qui m'ait été donné de voir

C'est un peu le principe en même temps (et oui je cite du macron). De plus les gens qui ont la poisse ça existe vraiment (elle n'est pas liée qu'au hasard, c'est souvent aussi à cause de leur maladresse), et c'est justement l'incrédulité féroce de depardieu vis a vis de ça (le pire c'est que ça semble contagieux) qui finit pas rendre le film assez émouvant lorsque l'improbable se produit (on pourrait presque dire que La chèvre a un côté fantastique).
La fin qui réunit ces deux personnages possédés par la guigne est très émouvant à mes yeux.

Citation:
Les dialogues sont nuls, très pathétiques et indignes des comédiens.

Que tu trouves les dialogues nuls parce que tu n'apprécies pas l'humour soit, c'est compréhensible, par contre pathétiques et indignes des comédiens je trouve que c'est abusé. Je veux dire si c'était vraiment le cas on s'en serait rendu compte quand même.

Citation:
ça c'est des comédies dont peut être fier le cinéma français, on les revoit, on en reparle et on en rigole encore dessus aujourd'hui. Qui parle de la chèvre encore ? Le barbu dans ses vidéos ? La belle affaire !

En toute honnêteté c'est possible que La chèvre soit moins connu ou reconnu que les films que tu as cité, n'empêche qu'il est culte pour pas mal de gens et qu'il est ancré dans la culture populaire. Certainement l'un des meilleurs films de pierre richard et un duo qui fonctionne parfaitement, mieux que dans les compères par exemple.

Ps: pour ceux qui connaissent le film par coeur et qui vont quand même le regarder, je vous conseille de faire attention à pleins de petits trucs, il y a pas mal de petits faux raccords, de figurants qui font des grimaces au second plan etc... c'est assez marrants de les découvrir.

Et pour ceux que ça intéresse j'avais fait une petite vidéo Hooper vs La chèvre:

Spoiler

Edité par el tourteau le 23/04/2017 - 03:20
Tout Flamme
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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

ça manque de mauvaise foi stratosphérique tout ça. :V

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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

Aarrhhh ! jesuisbiencontent

Eh oui, c’est par ces mots que commence Avril ; plus exactement, le générique, puisque les studios jesuisbiencontent sont l’un des studios de production du film. C’est aussi par ces mots qu’il me plait de commencer ma critique, vu qu’ils expriment assez bien mon état d’esprit, alors maintenant que je me remémore les folles aventures et le monde loufoque et délirant d’Avril et le monde truqué (titre qui ne veut rien dire au passage…).

Le générique se lance. Et là, c’est la surprise, un chatouillement de plaisir vient titiller les pupilles du spectateur cinéphile : ce générique est tout simplement excellent ! Génialissime, tellement class et réussit. Je dois avouer que cela faisait bien, bieeeeeen longtemps – tellement que le souvenir se perd dans les limbes de ma mémoire – que je n’avais pas vu un BON générique. Celui-ci est de toute beauté et d’une élégance rare. Le dessin est superbe, la caméra parfaitement maîtrisée, le design des éléments du décor au poil. Les noms égrainant le générique viennent s’intégrer à la scène, avec une logique et une cohérence remarquable. Bref, du grand art. Inutile de dire que mon clébard commençait le visionnage d’Avril tout jouasse…

Alors évidemment, après ça, une seule peur tenaillait secrètement le cœur de mon canidé adulé : que le film soit moins bon que le générique… Tout est possible et cela s’est déjà vu. Notre joie était donc tachée d’une appréhension fébrile alors que commençait la première scène, figurant le scientifique bien connu, Gustave Franklin, dans son labo quelque part sous Napoléon III…En quelque minute le scénario est posé (il y a une accélération brutale, oui) et en quelque minutes, toute ombre à notre bonheur de cinéphile s’évanouit : c’est la détente, la bonne surprise, la jouissance consommée, le scénar est complétement WTF !! Vraiment WTF. Là encore, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un film autant barré, mais dans un sens « détendu » et non jusqu’au-boutiste. Je laisse mon clébard vous expliquer.

CLEBARD : il y a trois types de scénarios-barrés. Pour arriver à créer une histoire qui fasse tomber votre slip à travers votre pantalon, un scénariste peut compter sur de bonnes grosses ficelles bien connues au cinéma. La première consiste à articuler des éléments pourtant connus et banals, de façon totalement inattendue : c’est la technique par exemple des vaudevilles, genre éprouvé au sein du cinéma français. Cette recette confère un effet comique immanquable au film, lequel monte petit à petit comme une mayonnaise à mesure que s’enchevêtrent les malentendus, récits croisés et autre quiproquos. Tout ça éclate généralement dans un bouquet final, provoquant le relâchement brutal des sphincters des spectateurs jusque-là rivés à l’écran au point d’en oublier les besoins les plus élémentaires. Ce type de scénars-fous peut être qualifié de « scénar-barré-pépère », car il ne prend finalement pas trop de risques, préférant monter progressivement son effet comique tout le long du film. Un deuxième type de scénars-barrés consiste à introduire dans le monde de l’intrigue des éléments tous plus bizarres, atypiques et inimaginables les uns que les autres. Il s’agit souvent d’éléments fantastiques, stricto sensu, bien qu’ils ne produisent généralement pas un effet « fantastique » au sens propre du terme, mais plutôt un effet de surprise total, complétement déjanté. Un bon exemple de ce genre de comique est la série Rick and Morty, ou South Park… Ces éléments peuvent être à la fois des objets ou des personnages, comme des événements (par exemple soudain Cartman se met à chier partout jusqu’à couvrir les murs de la pièce, etc.). On pourrait aussi qualifier ce type d’effet comique de « nimportnawak », mais le terme « jusqu’au-boutiste » me paraît plus signifiant. En effet, l’effet comique proprement dit vient ici de l’accumulation à un rythme effréné des absurdités dans le film, plus que des absurdités elles-mêmes (mais il y a débat sur ce point) ; les scénarios ont donc tendance à aller le plus loin possible, souvent jusqu’à l’excès, car ils ne peuvent plus ralentir l’accumulation d’extravagances, une fois celle-ci enclenchée. Enfin, un troisième genre de « scénars-barrés », lequel s’applique au film de cette critique, peut être qualifié de « détendu », au sens que donne au mot ce fameux sketch des Nuls. Il pioche dans les deux catégories précédentes au sens où il va chercher à la fois à articuler des éléments connus d’une façon improbable et à la fois, introduit des éléments totalement bizarroïdes, comme si de rien n'était, au fil "tranquille" de l’intrigue. Mais justement ici, point de surenchère ou d’imagination furieuse, l’effet comique de scénario repose sur l’originalité de celui-ci, qui essai de surprendre le spectateur régulièrement afin de renouveler son attention tout en perpétuant un doux sourire sur son visage. Les éléments absurdes sont traités avec légèreté, sans chercher à choquer le spectateur (en étant excessivement dérangeants ou extrêmes comme dans le style « jusqu’au-boutiste »). Il s’agit plutôt d’éléments « déjantés », étranges, inattendus, mais toujours caricaturaux et comiques. Bref, un peu comme la Soupe aux choux par exemple…

Spoiler

MOI-MEME : par-delà cette classification fantaisiste, il faut reconnaître que le scénario comme le monde d’Avril est véritablement original. C’est sans aucun doute le plus gros point fort du film et ce qui constitue sa plus grande valeur à mes yeux, vu la rareté d’une telle chose… Naturellement, je n’en spolierai pas un iota, disons simplement d’Avril est une uchronie, une réécriture de l’histoire. Cela renforce ici l’aspect déjanté du film, vu qu’il s’agit d’une réécriture fantaisiste de l’histoire française… Et ça part loin, croyez-moi. Le film est résolument comique et, pour ma part, j’ai ris du début à la fin. Bref, pour terminer les bons points, disons que le dessin est lui aussi excellent, sans surprise puisque l’univers graphique a été conçu par Jacques Tardi (Adèle Blanc-Sec, Nestor Burma…), dans un style steampunk-Paris-XIXème bien réussit. L’animation de très bonne qualité. Les musiques ne m’ont pas marquées, mais je ne me souviens pas non plus qu’elles soient « mauvaises ».

Spoiler

Quelques critiques enfin pour terminer, sur des éléments que j’ai pu trouver légèrement « dommages ».
Pour critiquer les voix de ce film, il faut vraiment être excessivement tatillon. Elles sont réalisées par une tripoté d’acteurs connus, Marion Cotillard, Jean Rochefort, Philippe Katerine, etc. qui doivent faire sans doute la fierté du réalisateur. C’est pourtant un pas que nous allons allégrement franchir, sans l’ombre d’un scrupule.

CLEBARD : Jean Rochefort hoquette comme un vieux tuberculeux, Marion Cotillard est d’une platitude à faire tomber la gaule, Darwin (doublé par Philippe Katerine) me donne de violentes envie de l’étrangler à lui faire sortir les yeux de la tête dès qu’il ouvre la bouche, les autres m’hérissent le poil…

MOI-MEME : les dialogues, en soi, ne sont pas mauvais, mais curieusement les doublages laissent à désirer. Trop plat dans l’ensemble. C’est d’autant plus dommage que les personnages, eux, sont bien trempés. Après, l’agacement éventuellement ressenti est sans doute personnel…

Le bémol de l’histoire par contre, c’est l’histoire d’amour entre les deux protagonistes principaux, qui est particulièrement mal amenée. C’est une critique qui va être récurrente dans les deux autres dessins animé que j’ai pu voir pour ce trimovies. Je ne sais pas si c’est un hasard ou un nouveau procédé narratif ? Ou peut-être un travers du dessin animé français ? Je ne sais pas, mais pour le coup, j’ai presque trouvé ça plus nul que la manière traditionnelle « américaine » d’amener ce genre d’histoires. Aux US, généralement les deux futurs amoureux se « cherchent », avant de se tomber dans les bras. On sait tous qu’ils vont finir ensemble, mais généralement, leur relation est souvent soit conflictuelle, soit rivale ou distante au début. Là, ça va juste trop vite, c’est limite au bout de deux minutes : ça y est, ils sont « amoureux »… Dans Avril, pire encore, les séquences « love story » sont intercalées au milieu du scénar, de façon hachée, caricaturale et presque « à côté ». C’est pas du tout fluide avec le déroulement de l’action et ça donne toujours un effet « abrupt », « à la vas-vite » bien raté. Toutefois, cela ne vient pas entacher l’ensemble de façon conséquente.

Un bilan très positif donc pour Avril, dont moi et mon clebs apprécions premièrement l’originalité du scénario, en second l’univers graphique et le dessin superbes, enfin les personnages dans l’ensemble bien réussis et une histoire bien plaisante et son comique déjanté.

Edité par Kalameet le 29/04/2017 - 04:06
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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

Décrire Tout en haut du monde n’est pas chose aisée. J’ai envie de dire que c’est « une histoire ». En effet, au final, c’est plus le récit qui constitue le cœur de ce dessin animé plutôt que le scénario en lui-même, les personnages, ou la réalisation. En cela, le film pourrait se situer dans la tradition de la BD franco-belge, on pourrait presque rapprocher ce type de propos narratif d’un Tintin par exemple. On suit donc l’aventure de Sacha, une jeune fille russe de l’aristocratie de Saint-Pétersbourg, vers la fin du XIXème siècle, qui part à la recherche du brise-glace de son père, échouer dans les glaces de l’arctique. Le film se concentre essentiellement sur ce récit, et ne cherche pas spécialement à exploiter par exemple la psychologie des personnages, une éventuelle introspection de Sacha, ou un scénario qui construirait tune intrigue ou des rebondissements, des tensions, etc. C’est finalement ce qu’on peut reprocher un film : d’être sous-exploiter et de se révéler au final assez « plat ».
Mais commençons par les bons points : et je me retrouve déjà en difficulté ; en effet, dans Tout en haut du monde, si rien n’est mauvais, rien n’est vraiment « bon », au sens « d’excellent », de « jouissif ». Mais disons donc que la première chose qui peut faire aimer le film est sa « patte » graphique, qui est relativement originale. Il y a assurément certains beaux panoramas, je pense notamment aux ciels souvent joliment rendus. Il y a un côté peinture à huile, postimpressioniste (à la Cézanne, Redon, Lemmen…) ; Rémi Chayé le réalisateur se dit influencé par Répine, un peintre russe de cette époque justement. C’est joli, mais ce serait tellement plus joli si c’était justement de la vraie peinture… Il y a au contraire un effet « paint » que je ne trouve pas très réussit. Les plages de couleurs sont beaucoup trop uniformes, et d’une façon générale la colorisation trop grossière, notamment quand il faut faire des dégradés. En plus, il y a de « l’aliasing » sur les contours… Bref, niveau technique c’est finalement plutôt moyen, bien qu’il y ait de l’idée et une « patte » artistique indéniable.

Spoiler

Enfin, deuxième bon point : les personnages. Ils sont plutôt bien brossés et se révèlent sympathiques et relativement charismatiques. Dans l’ensemble plutôt bon sur ce coup, bien que justement on regrette que l’histoire n’exploite pas plus cet aspect. Il y a pourtant des moments où la sauce semble partir…et puis au final, le film les oublis et l’effet retombe, à plat.

Justement, la fin du film est une déception pour moi, non pas qu’on soit déçu de la conclusion de l’histoire, par ailleurs parfaitement attendue, mais justement parce que les choses se finissent trop brutalement. On flaire le manque de budget d’ailleurs, tant le finish est expédié à la vas-vite. J’ai personnellement horreur de ce genre d’histoire irrésolue, qui conclut certes le récit final, mais laisse en plan plein de personnages soit qu’on ne les revoit pas tout simplement (sans spoiler, c’est le cas des plusieurs personnages relativement importants au début du film, qu’on ne revoit pas à la fin) soit que le début d’histoire qui leur a été consacrée est laissé en plan (l’histoire d’amour par exemple…fin le début d’histoire du coup). ERRATUM: quelques images pendant le générique nous raconte la fin ; cela reste tout de même un peu faible à mon goût, et ne permet pas de rendre pleinement l'émotion qu'on pourrait ressentir...
Autre déception, le scénario, vraiment mal fagoté selon moi. Au-delà du fait – pardonnable – que l’histoire n’est absolument pas réaliste (et finalement assez « bâtarde » sur ce point : c’est pas parfaitement réaliste, mais c’est pas non plus suffisamment fantaisiste comme un Disney par exemple, du coup, on reste « entre deux eaux »), les rares moments de « mouvement », les rebondissements ou les points de tension tombent à plat (genre le coup de l’ours…). Les choses sont soient amenées trop brutalement (genre l’histoire d’amour, qui souffre du même travers que j’ai critiqué sur Avril : les ficelles sont trop grosses et le tout est mal développé, pas de mystère, pas de jeu psychologique, juste des scènes « dédiées » pas toujours bien introduites), soient pas assez développées, comme un simple enchaînement d’anecdotes, là pour être là… Il y a tout de même des bons moments

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voire des bonnes idées
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, mais cela reste trop peu pour moi et donne au final un film mitigé et inégal...

Bref, Tout en haut du monde n’est pas un mauvais film, loin de là, mais, mon verdict final sera celui-ci : le film est plat. Et finalement, c’est un reproche : le film a coûté 6 millions d’euros… et on se dit qu’on aurait pu mieux faire. Pour ma part, je pense que c’est surtout l’écriture qui a un problème, comme je l’ai dit, on aurait pu mieux construire l’histoire, avec plus de tensions, de rebondissements, de moments forts, on aurait pu mieux exploiter les personnages, mieux gérer le final.

PS: Or, sur ce point de l’écriture, j’ai une interrogation qui me taraude. Il faut savoir que Tout en haut du monde a été écrit par…3 scénaristes ! En effet, chose incroyable, les deux premiers n’arrivaient pas à pondre un scénar satisfaisant !!! Quand je vous dis que, de nos jours, c’est sur les scénarios qu’on a un problème souvent au cinéma… Or, dans ce cas précis, on se demande vraiment comment c’est possible d’avoir besoin de trois types pour créer une histoire aussi banale… On se pose sérieusement la question de la compétence de telles personnes. Je veux dire, que diriez-vous si on vous disait que tel roman a été écrit par trois auteurs ?! Vous vous moqueriez naturellement, les considérants à juste titre comme d’aucun talent : si quelqu’un n’est pas capable d’écrire seul un roman, il ne mérite pas le nom d’auteur littéraire… Dans le cas d’un film, naturellement, il n’est pas interdit de collaborer avec plusieurs personnes pour construire un scénario : si c’est pour croiser les talents d’écriture et pondre un final génialissime (je pense au duo Jaoui-Bacri par exemple), mais là… A la rigueur, lorsque le rythme de production est très élevé on peut comprendre le besoin d’avoir plusieurs scénaristes (genre certaines séries américaines…) mais là, le projet Tout en haut du monde s’est étalé du moins pour sa conception, sur 10 ans (la première idée date de 2005…) ! Bref, tout cela est plutôt pathétique je trouve, et j’ai peine à comprendre qu’il n’y a pas des gens un peu plus doués pour écrire des histoires…

Plus de précision là-dessus sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tout_en_haut_du_monde

Edité par Kalameet le 02/05/2017 - 14:50
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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

Très bonnes critiques Kalameet !

Je n'ai pas vu Avril et le monde truqué (la BD m'a traumatisé et ça manque de couleurs et de petits oiseaux pour moi).

Par contre j'ai vu il y a peu Tout en Haut du Monde et je te rejoins sur certains aspects, notamment le scénario un peu plat (qui fait d'ailleurs BEAUCOUP penser à Mulan, limite un reboot) et la patte graphique qui est très sympathique mais mériterait d'être un peu plus travaillée (juste un peu).

En ce qui me concerne, je retiens surtout les petits moments de poésie du film et en particulier l'ambiance sonore couplée aux moults petits détails de mise en scène qui, ensemble, favorisent considérablement l'immersion au spectateur.

D'ailleurs le réalisateur (Rémi Chayé) entreprend de réaliser un nouveau long-métrage mettant en scène l'enfance de Calamity Jane (son gimmick à l'air d'être les femmes indépendantes (et leurs débuts d'indépendance)). Il lui manque 8 millions d'euros pour concrétiser ce projet, plus d'infos et BA pilote.

Portrait de Rudolf
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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

Euh, si, si, à la fin on revoit les personnages du début et on a une conclusion pendant le générique :

Spoiler

Bref, il y a une vraie conclusion et je ne pense pas que la fin a spécialement souffert d'une coupe de budget.

Pour l'histoire, je ne partage pas ton avis, mais je peux comprendre qu'on n'y adhère pas (si comme Kalameet on ne jure que par les dessins animés américains très rythmés avec des tas de rebondissements :-p ).

Le rapprochement avec Tintin est assez juste, mais plus généralement on est très proche de l'esprit des romans d'aventure de Jules Verne, du genre Le Capitaine Hatteras (qui met en avant justement un récit de voyage vers le Pôle Nord), Michel Strogoff ou encore Les Enfants du Capitaine Grant. Or, dans les romans de Jules Verne, c'est pareil : les histoires sont très simples avec peu de rebondissements car tout est basé sur le voyage en lui même (ses petites péripéties, la description des décors, de la faune, les liens entre les personnages, une tension quand ils sont en grande difficulté à cause des éléments de la Nature qui se déchaînent contre eux ou tout simplement à cause d'autres hommes). On retrouve aussi dans ce dessin animé cette volonté patriotique chez les personnages de sauver l'honneur d'un pays qui entreprend de grandes choses au niveau technologique et exploration. On a également comme chez Jules Verne ces analyses cartographiques avec leur lot de fausses pistes.

Bref, si on n'aime pas les romans de Jules Verne, on aura du mal à aimer Tout en Haut du Monde (j'ai personnellement connu des gens qui se sont vraiment fait chier en lisant 20 000 Lieues sous les Mers ou L'Île Mystérieuse). Personnellement, moi qui suis très sensible aux récits de voyage (et qui adore voyager), j'ai été vraiment pris par cette aventure, cette quête au bout du monde vers le Pôle Nord, avec des décors de désert blanc fascinants (à la limite du fantastique), ses péripéties (tempête en mer, le blizzard, les blessures, la faim, le froid), ses moments de poésie limite mystique comme :

Spoiler

Et j'ai trouvé le final particulièrement émouvant et rempli d'allégresse, j'éprouvais la même joie que les personnages, comme une vraie délivrance. C'était définitivement un beau voyage, mouvementé, difficile, mais mémorable.

Je fais partie de ceux qui pensent qu'un scénario n'a pas nécessairement besoin d'avoir une intrigue compliquée avec plein de rebondissements pour être réussi. D'ailleurs, dans des tas de grands romans de la littérature, le scénario est justement très, très simple (c'est juste qu'il est bien raconté, que ça suscite l'imagination de par sa puissance évocatrice). Et justement, faire tenir tout un film avec une histoire très simple (et réussir une histoire simple), ce n'est pas si facile, au contraire : c'est un vrai défi.

Pour le rapprochement avec Mulan, j'y ai pensé lorsque Sacha quitte le domicile de ses parents avec son cheval et la musique qui s'enclenche, dans le but de sauver l'honneur de sa famille. Mais ça s'arrête là (Sacha ne se déguise absolument pas en homme) et c'est quand même un thème très classique qui n'est pas propre à Mulan non plus.

Sinon, concernant ces histoires d'amour, je n'ai pas trop compris ce que tu as voulu dire, aussi bien pour Tout en haut du Monde que pour Avril et le Monde Truqué. En effet, dans les deux cas, les deux sont loin d'être tendres les uns avec les autres, ils se cherchent, se taquinent, il y a justement un jeu de séduction qui se fait entre les deux. A te lire, on dirait qu'ils tombent directement dans les bras l'un de l'autre alors que pas du tout, c'est pendant tout le dessin animé que le jeu de séduction s'opère.

@Kaz : Pour Avril et le Monde Truqué, déjà ce n'est pas du tout adapté d'une bande dessinée, et ensuite j'ai un tout petit spoil pour toi si ça peut te donner envie de regarder :

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Edité par Rudolf le 02/05/2017 - 13:14