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Subnautica (6/6)

Live sur Subnautica

31 Commentaires

Portrait de derwich

Lancez la balise !
Une incroyable expérience maritime d'aventure et d'exploration. Lorsque le jeu se lance pour la première fois, bien malin serait celui en mesure de s'imaginer tous les secrets dont regorge Subnautica (le jeu du Sub, évidemment). La découverte de ce monde aquatique largement fantasmé par une quantité importante de joueurs y trouve enfin une forme d'aboutissement. Comme une arlésienne vidéoludique longtemps promise, cet étonnant jeu vient fonder un monde sous-marin intégral. Fascinant de longues heures durant, le joueur hallucine au cœur de ce rêve devenu réalité. Il peut explorer un océan entier, de fond en comble, qui plus est franchement cohérent (notamment par l'emplacement des minerais et des éléments à crafter d'une lucidité rare dans le monde du jeu vidéo). Seul le fait de nager au milieu de ces espèces extraterrestres vaut le coût (d'ailleurs peu élevé). Au début, le monde cet océan de type science fiction avait de quoi rendre dubitatif mais se révèle bien plus étoffé et surprenant qu'un océan réaliste, scénaristiquement et visuellement parlant. La logique de craft et de loot est solide un bon moment avant de craquer un peu avant la fin de cette épopée aquatique. Un autre intérêt surprenant est la récompense quasi systématique de son exploration qui donne l'envie boulimique de tout récupérer puis de stocker les différents bouzins aperçus. Dans son ensemble, Subnautica est particulièrement bien conçu puisqu'il réussit le coup de maître de rendre acceptable une mécanique de gameplay aussi basique (pour ne pas utiliser le mot d'arnaque) que celle construite uniquement sur le farm puis le craft. On serait même en mesure de parler d'exploit vidéoludique tant l'immensité de la map aqueuse se déploie avec une intelligence de tous les instants au rythme du joueur.
Malheureusement, le jeu est bouffé par sa propre ambition. Au terme d'énièmes séquences poussives pour accroitre sa collection de pierres et de minerais, la redondance extrême du genre prend le pas sur l'émerveillement dans le dernier segment. En outre, la technique est profondément contestable. Peut-être était-ce le prix à payer pour un tel monstre d'ampleur. Il avait été rarement constaté un tel fiasco démontrant la faiblesse d'une version console. Même si sur PC le jeu fonctionne sans difficulté, cela n'efface pas la question de l'optimisation console qui mérite que l'on beugle au scandale. Entre ramages de sociopathe, bugs en tout genre, un Mary Popping magique très impressionnant et autres traversées du décors, la déliquescence technique est parfaitement prononcée. Dommage parce que l'ambiance et l'immersion pourtant phénoménales en pâtissent. Elles sont percutées de plein fouet, arrachant le spectateur de cette magnifique ouate sensorielle. Le soin apporté aux multiples bruits sont travaillés de manière conséquente et l'atmosphère est époustouflante, surtout dans les bas-fonds. Le jeu peut faire sursauter pour un rien tellement la fasciation et la crainte se mêlent tandis que l'oxygène s'éclipse. Échappant tout de même au vide à la No Man's Sky, il reste une aventure vivifiante garnie de monumentaux tours de force inattendus tels que
Spoiler
Avec ces derniers, l'impression de lassitude elle même semble, un temps, s'estomper derrière une épave à visiter, un environnement étrange ou une forme sous l'eau qui font ressurgir les hallucinations excitantes des premiers temps.
Le Hooper a bien fait d'annihiler le mode survie classique dans lequel il faut bâfrer et boire pour sa progression. Au début fondamental pour l'atmosphère, la tension et l'intérêt d'avancer, il semble rapidement noyé par le temps imposé à passer en scrutant les grottes et le sable fin.
L'œuvre tient en son sein quelques surprises scénaristiques intéressantes et une esthétique alien pas si médiocre en fin de gros compte, même s'il aurait fallu un plus gros foisonnement d'espèces marines de tout type (surtout de grosses), histoire de garder sous le pied une découverte animale un peu plus développée. Mais le jeu ne s'en sort pas si mal et son aspect addictif lui permet de contrebalancer ces questionnements. Ce qui interroge un poil plus est la nécessité de systématiquement passer au peigne fin toutes les zones de l'affaire pour pouvoir finir le jeu. Voilà le réel revers de la médaille d'un titre entièrement basé sur l'exploration. Si le joueur passe à côté d'un schéma ou d'un loot important, voire obligatoire, il sera dans irrémédiablement bloqué et conditionné à visionner une soluce, ou pire, d'errer sans fin dans les vagues de l'infini. Sachant quand même qu'il existe quelques ruses de sioux comme la construction sporadique des salles de scan. Même si l'idée à de quoi séduire, le caractère lourdingue de la progression lestée par la quantité astronomique de PDA à lire, finit par faire saturer le marionnettiste de la manette.
Il n'en demeure pas moins que le soin apporté à la physique est exemplaire et que la liberté donnée au joueur est monumentale, allant jusqu'à la création d'un monde idyllique immergé. De plus, le dynamisme cinétique qu'il soit en nage ou à bord d'une embarcation force le respect. Les développeurs ont inventé un système qui fonctionne à des vitesses impressionnantes alors que tout poussait ce jeu à être cantonné à la nage lente. Rares sont les instants où l'invention ne paye pas. Subnautica souffle donc le chaud et le froid dans un allant assumé de bout en bout.
Encore une formidable épopée de Notre Ours qui tend vers le marsouin puisque logé sous la flotte. La communauté a pu profiter d'une incroyable odyssée XXL, toujours palpitante, même en phase de lootite aiguê ! Une belle découverte qui a le mérite immense d'enfanter d'un rêve qui ne sera concurrencé que par celui ayant trait à l'espace (Star Citizen ?). Nous devons un respect énorme aux architectes que de cet ambitieux vaisseau. Dans cette œuvre au souffle "pacifique" à contre-courant, le personnage est véritablement seul au monde, Crusoé des temps avancés, et cherche à s'échapper contre vents et marrés de l'éternelle valse des vagues, du temps et de l'infiniment grand, à perte de vue.


Portrait de jeywip

Toujours un régal à lire tes analyses derwich ! :D


Portrait de derwich

Merci infiniment Manu !
Quel plaisir que de partager une telle communauté autour de personnes aussi passionnées et bienveillantes, bien loin du marasme de la stratosphère kikou sans aucune personnalité.
Le Gros Ours, lui, sait fédérer.


Portrait de Volcano

Eh ben dit donc, tu m'a presque donner envie de jouer a ce jeu :)
Mais personnellement j'ai toujours peur de m’emmerde profondément dans ce genre de jeu.
Graphiquement par contre c'est vraiment magnifique ce jeu, de ce que j'ai vu.

Par contre below zero ? c'est une suite direct du premier subnautica ou c'est un truc a part ?


Portrait de derwich

Et bien, merci à toi !
Pourquoi pas, après tout, se laisser tenter par ce jeu si singulier au royaume du tout venant ultra rythmé. Il est orignal et entrainant. Après, je pense qu'il faut évidemment avoir bien conscience de ses défauts importants (redondance et overdose de farm + craft) surtout qu'il est particulièrement chronophage (il aura fallu une cinquantaine d'heures au Gros Ours pour en voir le bout). Donc ta crainte de l'ennui est totalement justifiée puisque le fond du jeu n'est pas totalement intéressant et consiste surtout une question de ressenti personnel qui fait la différence. En plus la version PC semble bien plus adaptée que celle sur console. Mais suivre le début du jeu (en plus avec le Hooper) donne vraiment l'impression que tout est possible même s'il est vrai que vers la fin, ça tire franchement sur la corde et que l'intérêt des premières heures s'estompe peu à peu.
Spoiler

De ce que j'ai cru comprendre (je ne l'ai pas fait) le Below Zero à l'air d'être pile à cheval entre le premier Subnautica et un nouvel opus. Peut être est-il plus prudent de le prendre comme un bon gros DLC !


Portrait de Gastlab

J'avais beaucoup aimé m'immerger dans Subnautica (hohoho). Si l'on tolère le principe du crafting à outrance et si l'on n'est pas trop regardant sur la technique, alors les remarquables sensations d'exploration que procure le jeu auront raison des défauts. On passe petit à petit de l'état de proie inadaptée à celui de conquérant des abysses. Je me souviens de mes toutes premières expéditions en début de jeu où j'osais enfin quitter mon récif coloré et rassurant pour découvrir les biomes voisins déjà moins amicaux. L'émerveillement et la crainte qui se mêlent, la soif de découverte et la peur de l'inconnu. Ce jeu m'a offert de bons moments, voire même quelques grands moments qui resteront gravés dans mes souvenirs de joueur. Le moment où l'on craft enfin le Cyclops fait partie de ceux-là.
Pourtant les défauts ne sont pas anodins. Particulièrement la technique qui est une semi-catastrophe, avec des bugs à la pelle parfois carrément bloquants. Et j'ai fait le jeu sur PC. Je peux témoigner que les bugs que l'on voit dans la partie du Hooper sont également tous présents sur PC. Finalement la vraie plus-value sur PC réside plus dans le maniement clavier/souris, bien mieux adapté pour ce genre de jeux.

Concernant Below Zero, je l'ai également terminé sur PC et malheureusement je dois dire qu'on est loin de retrouver les sensations du premier. Below Zero est un jeu à part entière, même s'il est moins généreux que son ainé. On est dans le même lore, des références au vaisseau Aurora et à la planète du premier opus sont présentes. La technique et l'optimisation sont certes un peu meilleures mais tout le reste est en dessous. Biomes, véhicules, étendue de la carte, scénario, tous ces éléments m'ont déçu et entachent fatalement ce qui faisait la force de Subnautica : l'immersion dans l'exploration.
Bref, je ne recommanderais pas Below Zero, surtout pas à ceux qui ont aimé le premier Subnautica pour les mêmes raisons que moi.


Portrait de derwich

Merci pour ton commentaire d'une très grande qualité qui rejoint, au final, parfaitement ce que j'ai pensé de Subnautica premier du gros nom. Au final c'est la loi de la chaîne alimentaire qui s'empare du jeu en enjoignant aux joueurs de s'équiper au mieux ou d'améliorer leur stuff pour devenir un prédateur des mers. Je suis également totalement en accord sur ces moments mythiques que tu décris et qui constituent l'essence de cette exploration, titanesques d'étoffe et profondément marquants. Pour les défauts sur PC, je m'y attendais effectivement. Bien que la structure sur console paraisse plus souffreteuse, il m'était inconcevable que la version ordinateur soit bien mieux fignolée et dénuée de bugs. En revanche, je pense en effet que le maniement clavier/souris accroît drastiquement l'ergonomie, ne serait-ce que pour corriger le problème sur console de raccourci de l'inventaire et du remplacement direct de l'item en première position !
Merci pour ces précisions sur le Below Zero, je me demandais bien ce qu'il valait et je n'étais manifestement pas le seul :p !


Portrait de Pjd300000

La musique de fin est celle que l’on entend lorsque le cyclops est sur le point d’exploser


Portrait de akinawa

Si tu veux tenter un autre jeu de survie il y a le récent Stranded Deep qui est vraiment pas mal, après un crash d avion tu dois survivre sur une île.


Portrait de LexRage77

J'ai envie de dire: à quand Subnautica: Below Zero maintenant? :)
Etant donné que je fais partie de la catégorie des joueurs maboules mordus de ce genre de jeu qui alignent des centaines d'heures dessus, je serais ravi de voir Hooper y retourner.

Même s'il râle beaucoup


Portrait de luuh95

Hooper à son Chat-Soluce et moi j'ai le Hooper-Soluce :P

Merci Hooper de me débloquer ! ;)


Portrait de Nouwanda

J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette épopée (en accélérant un peu les phases où tu craftais, pour aller à l'essentiel). Une très belle découverte au début, un peu plus lassante sur la fin car ça restait souvent la même mécanique (découverte, craft, découverte, craft...). Mais en tous cas, ton avis sur le jeu a été très enrichissant. J'aime beaucoup la manière dont tu analyses les jeux, et ce recul que tu peux prendre, celui qui manque à certaines personnes et qui permet de ne pas trop parler avec juste des émotions, mais bien avec des critères objectifs.
Bref, merci pour cette épopée (il faut que je pense plus souvent à te faire un retour sur tes épopées, comme tu l'avais fait remarquer dans je ne sais plus quelle vidéo).

Et sinon, c'est marrant, en te regardant, j'ai ressenti exactement la même frustration que toi, celle de découvrir que le Prawn ne remplaçait en fait pas la combinaison !


Portrait de Arda64

Ca y est, le Hooper qui demande de mettre des pouces bleus. Après être tombé si bas il arrive encore à creuser ...


Portrait de Katakuri

Pouah ! Je prends trop de retard, c'est abusé. Faut que je regarde cette dernière partie et après les 2 parties de l'autre jeu, putain je suis pas sorti du sable.


Portrait de Gastlab

D'abord Hooper, merci pour cette épopée live que j'ai eu plaisir à suivre.
Je viens enfin de finir ce jeu que j'avais commencé il y a au moins 2 ans en early access. J'ai donc pu regarder les morceaux de live dont j'avais détourné les yeux afin de ne pas me spoiler.

Je vais commencer par nuancer ce qu'on a beaucoup dit au sujet de l'optimisation :
les énormes défauts techniques constatés sur les versions consoles sont également présents sur pc. Dans une moindre mesure certes, mais c'est un jeu extrêmement bugué et mal optimisé (y compris sur pc) qui oblige le joueur à prendre des précautions de sauvegarde comme sur une bêta. Alors c'est sûr, entre le mauvais (optimisation pc) et le calamiteux (optimisation console), il vaut mieux prendre le mauvais. Mais globalement on patauge dans l'abus.
En revanche, l'utilisation du combo clavier/souris est un vrai plus pour ce jeu.

Pour le reste, que tu synthétises assez bien à la fin de cette partie, je dois dire que je tombe d'accord. Indigestion de craft qui n'est plus assez compensée par l'exploration et les évènements scénarisés dans la seconde moitié du jeu. Comme toi je lui oppose la première moitié, bien mieux équilibrée.

Par contre, mon ressenti global est moins mitigé que le tien. Ça paraitra peut-être excessif, mais la première partie du jeu a été pour moi une vraie claque niveau exploration et immersion, dans un double contexte (fonds marins + science fiction) que j'affectionne particulièrement.
Cet émerveillement a largement suffit à faire passer la pilule du craft bourratif et de la technique en papier crépon, qui sont pourtant des réalités.
Subnautica laissera dans mes souvenirs une empreinte plus que positive, car ses défauts sont corrigibles et ses qualités sont fondatrices. J'espère d'ailleurs que Below Zero saura s'appuyer sur le bon et améliorer le reste. A voir...

Voilà, désolé pour ce pavé aussi indigeste que du crafting mal dosé.

Allez pour se détendre, cette petite séquence scénarisée qui n'a finalement pas été intégrée au jeu :



Portrait de Katakuri

C'est poppingNautica le jeu


Portrait de Anonyme 07

je me souvient la phrase du hooper dans rdr2 "alors les mecs je croyais qu'on pouvait pas avoir zéro popping d'herbe avec la génération actuelle,allez vous faire en..." peut être un troll des développeurs à l'intention du gros ours loul.


Portrait de Chuck Chan

Une série de lives très sympa, j'ai vu ce que je voulais voir du jeu sans devoir me taper le loot et le craft, alors merci Hooper de t'être échiné à ma place ^^


Portrait de jake.french

Moi ça me détend l'aspect crafting et la relative lenteur de la progression. Comme ça d'être sous l'eau... de faire sa petite "popote" tranquillement avec les bruits de l'océan pour seul fond sonore... c'est dépaysant. Mais il est clair que ce n'est pas fait pour tout le monde. Et effectivement, comme tu l'as dit, l'absence d'objectifs fait qu'on peut se retrouver bloqué assez facilement, parce qu'on a oublié tel objet dans telle épave ou qu'on ne sait tout simplement pas où aller ensuite; ce qui oblige la majorité des joueurs à aller voir une soluce et c'est pas normal : un jeu avec un bon game design doit pouvoir se terminer sans aide extérieure. Ne parlons pas non plus de l'aspect technique du jeu un peu daté avec un popping qui casse l'immersion (même sur pc).

Mais malgré tous ces défauts, il y a, et toi aussi tu y as été sensible, cette atmosphère, ces créatures, la découverte, ces petites bonnes idées, la sensation d'accomplissement quand on crafte pour la première fois son seamoth, qu'on l'amarre à sa base ensuite etc... Toutes ces raisons personnellement me font fermer les yeux sur les défauts et quand je pense à Subnautica je le considère comme un grand jeu.

Alors c'était pas ton truc les allers-retours, stocker, ranger, crafter et les bugs de la version console en auraient fait fuir plus d'un... mais tu l'as fini et cela pour le plus grand plaisir de ceux qui sont fans, comme moi, à la fois du Hooper et de Subnautica. Donc je te dis GG et merci pour ces 6x9 heures de "ah d'accoooord !", "c'est pas clair !" "han il est tout ronron", de "on rentre au bercail Brody", de "bon gros" aussi, de "capitaine !!!", ou de "Monsieur Hammond ! les affaires reprennent !!!" et autres hoopereries.


Portrait de MATsolid-snake44

Le concept est sympa : on est un astronaute échoué sur une planète et on doit reconstruire une navette pour quitter cet endroit. Le souci comme le dit Hooper c'est qu'il faut être prêt à passer plusieurs dizaines d'heures à crafter des trucs, le gameplay repose quasiment que sur ça et au-delà de cette base là, ben il ne se passe pas grand chose. Même la faune aquatique n'est pas super intéressante en-dehors de 2-3 surprises, il est plutôt vide cet océan, c'est dommage.