Scorn (2/2)

un parasite biovégétal génétiquement modifié

- Tout d'abord, on commence en étant une créature qui se réveille par mégarde à la suite d’une secousse sismique (ou d'un glissement de terrain). On remarque que ses membres sont emboîtés dans une gange de terre et de racines végétales (ce qui aura son importance). Après déambulation, on se rend compte que l’on se trouve sur une planète type Mars qui possède plusieurs cités souterraines reliées entre elles.

La créature connaît visiblement cet endroit, puisqu’au fil de ses pérégrinations, elle utilise des technologies, visiblement évoluées, qui sont adaptées à son profil biologique et sait comment les utiliser (même si le joueur doit le découvrir par lui-même, ce qui est plutôt une bonne idée de gameplay). Il s’agit donc de sa planète et de sa cité d’origine !

Toutefois, on ne croise personne, les environnements ressemblent à des ruines (colonnes écroulées, zone éboulées ou laissées à l’abandon). Il s’est donc passé une sorte de cataclysme.

- On avance pour ensuite réparer un arbre-cœur (avec des visages, comme dans Game Of Thrones) en replaçant ses têtes (?) au bon endroit. L’une d’elle, déficiente, explose et nous rend inconscient. C’était sans compter l’arbre qui veut nous remercier en nous soignant avec l’aide de sa sève transfusé d’un cordon ombilical (végétal ?).

- On rencontre ensuite un mur avec des œufs dont les embryons sont sacrifiés pour faire fonctionner toute une machinerie étrange. De même, on voit que plus loin dans le jeu, on utilise des capsules de sang utilisant le même système. On peut donc présager que lorsque la cité était florissante, la créature et ses congénères utilisaient d’autres formes de vie inférieure comme source d’énergie (comme dans un certain Matrix).

- On croise à un autre moment un détraqueur géant (la sorte de fantôme de Harry Potter qui nous remercie du regard à chaque fois qu’on libère l’un de ses tentacules). On peut imaginer que lui aussi était utilisé comme forme d’énergie à plus grand niveau, et que le personnage l’a pris en pitié d’être resté si longtemps emprisonné pour fournir de l’énergie à une cité morte dont les habitants le sont tout autant. Par contre, les petites créatures des œufs et les Dr Krang (cowabunga), sorte d’embryon à insérer dans une armure (dont on peut se dire qu’ils faisaient office d’agent de sécurité de la cité à la Big Daddy de Bioshock), sont sacrifiées sans remords...

Puis vient l’endroit où l’on trouve une pépinière à la luminosité rouge avec 4 orchidées, avec à l’intérieur de l'une d'elle l’un de nos congénères, qui décède lorsqu’on retire de la structure le ‘cœur de l'orchidée’ (car il n'en avait pas le monopole, hé non !), à savoir l’artefact avec les tentacules que l’on utilise pour se soigner par la suite. On observe que cette pépinière est trop bien arrangée. Le socle autour est visiblement dédié à les faire pousser et elles ne sont pas venues là par hasard.

Vient alors l’idée: et si notre espèce avait tenté de jouer avec le feu en tentant de soumettre une forme de vie végétale comme source d’énergie ? Et si par des expérimentations, elle avait réussi à créer des formes de vie mi-animale, mi-végétale pour réaliser cette ambition folle ? Et s’il s’agissait du parasite qui nous avait attaqué et qui était l’un des représentants de l’espèce qui a décimé l’ensemble de la nôtre ? Et de quelle façon ?? C’est ce que nous allons voir dans la suite du jeu !

Le parasite nous injecte petit à petit son hormone végétale à mesure qu'il se renforce grâce à nous, dans le seul but de tenter faire corps en un seul être fusionné; on le voit aux excroissances arboricoles qui nous poussent sur les bras. On peut imaginer que comme tous parasites, c’est un être incomplet qui ne peut vivre seul et qui meurt quand son hôte n’est plus.

- Alors d’où vient-il ? Et comment a t-il pu survivre ?

On peut imaginer qu’il a survécu en parasitant un autre être comme nous, une autre plante (comme l’arbre du début) ou encore par photosynthèse. Le dernier représentant de son espèce, contre le dernier de la nôtre, dans un remake de la grande guerre qui a décimé les deux espèces, ça a un charme poétique, je trouve.

- Mais alors, quel est le but de la créature que l’on joue ?

Faire renaître son espèce, et ce, en réveillant les fondateurs, ceux à l’origine de la création des nôtres ! On le voit au ventre rouge et très arrondi des statues, symbolisant la vie et les naissances à venir. Notre espèce est donc comme celle des abeilles où seuls les reines sont habilitées à procréer.

Arrivé à la cité des fondateurs, on les réveille bon gré, mal gré, mais on se rend compte qu’après tout ce temps de stase, ils ne sont toujours pas autonomes, ou peut-être même ne peuvent-ils plus l'être. Le temps presse, le combat contre le parasite nous a mis à bout et il rôde encore quelque part: il faut être assuré que rien n’empêchera le renouveau de notre espèce !

Le personnage décide donc du sacrifice ultime; donner sa vie pour permettre la procréation de son espèce. Il sacrifie son enveloppe corporelle et se rattache au système neuronal géant des fondateurs pour les contrôler par l’esprit. Toutefois, pour se faire, il doit se soumettre à une douleur constante pour ne pas perdre connaissance, et donc le contrôle de son corps (et de son esprit), ce que fait la machine d’éveil, puis le fondateur lui-même (par le biais de notre esprit) en actionnant ce qui ressemble fortement à un couteau sacrificiel.

Arrivé au hall où la création de ses congénères doit avoir lieu, un lieu empreint de majesté et de lumière, le parasite embusqué attaque, nous terrasse, fusionne et nous transforme définitivement en plante ! Pas moyen de le combattre. Fin et échec de la mission, mon colonel. Sans le vouloir, la boucle est bouclée une seconde fois et le parasite a de nouveau contribué à la fin de nos deux espèces.

- Pour le titre ‘Scorn’, traduisez ‘Le Mépris’, je pense qu’il s’explique bien par le scénario: une espèce en utilise d’autres comme source d’énergie (n’ayant que mépris pour elles) et cela finit au final par se retourner contre elle.

sur ces histoires de plantes lorsque les deux créatures fusionnées font penser à une sorte de géranium organique.

Le personnage était-il prisonnier d'une coulée de boue solidifiée (en ayant fui les créatures) ou de l'une créature végétale qui s'est abîmée lorsque la secousse sismique nous a libéré ?