[Topic récapitulatif] Concours Troll Test

Le bébé d’Ubisoft, Splinter Cell, vient de sortir et nous plonge dans un monde au bord du chaos, dans un conflit géopolitique mondial. Face à cette terrible menace, seul un homme, en pantalon moulé et aux allures de George Clooney, sans la Ristretto touch, peut inverser le cours des évènements, son nom : Sam Fisher. Cependant, avant de sauver le monde, peut-il se sauver lui-même ? Verdict.

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Le scénario de Splinter Cell est tout bonnement…comment dire !?…passionnant. Si, si, puisqu’on vous le dit. La preuve : Sam Fisher doit sauver le monde en déjouant un complet interplanétaire ! Ta Daaaa ! Ca, c’est un scénario original ou je ne m’y connais pas.
Eh oui, au diable les avions furtifs, les satellites, les écoutes téléphoniques, et autres procédés hi-tech, envoyez plutôt un homme seul équipé d’un pitit pistolet, d’une mitraillette pleines de gadgets et d’un crochet à serrures pour accomplir des missions aussi « routinières » qu‘ « enfantines ». C’est plus classe et plus sûr, voyez-vous !

Enfin « seul », n’exagérons rien. Notre héros aura quand même droit à de l’aide extérieure : ses 2 boulets intendants ,Wilkes et Grimsdottir (non, ce n'est pas le dernier produit anti-limaces de Rhône-Poulenc, c'est le nom d'une femme), judicieusement planqués dans un "Kangoo" bleu turquoise garé à une dizaine de mètres du bâtiment à infiltrer, qui l’épauleront efficacement grâce à leurs Amstrads matériels haute-technologie dernier cri.

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Les graphismes quant à eux sont pas mal, les décors sont soignés…sauf qu’on ne les voit quasiment pas…c’est ballot, hein !…enfin si, mais avec des lunettes à vision nocturne. Bah oui, l’infiltration, ça se fait la nuit hein, pas un 15 août à midi sous un soleil rayonnant. Evidemment…

Comment alors percevrez-vous votre environnement, ? C’est très simple. Il suffit de vous imaginer, la nuit, dans un paysage urbain ce qu’il y a de plus banal (buildings, rues, lampadaires…), vous vous munissez d’un emballage vert translucide de Babybel au chèvre et vous regardez à travers. Voilà ! L‘univers Splinter Cell, c‘est ça !

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Le gameplay, quant à lui, est très correct sans pour autant casser 3 pattes à une pintade. Certes notre agent surentrainé obéit au doigt et à l’œil, la panoplie des mouvements spéciaux est très complète mais voyez-vous, faire des roulades, des grands écarts sur les murs…ne servent strictement à rien, à part frimer peut-être et encore…

L’IA ? Huuuummm, disons, en étant sympathique, qu’elle est aussi débile qu’un os de seiche. C’est irréfutable. Dézinguez une ampoule ou une caméra, faites craquer le parquet, mieux, assommez un garde à 5 mètres d’un autre et là vous verrez. L’IA, alerté par un évènement inhabituel, va faire une ronde pendant 15 secondes top -chrono et hop ! R.A.S, on retourne jouer à la belote. Logique !

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L’OST est quasi-inexistante et insipide. Effectivement, non seulement on ne l'entend pratiquement pas mais, le pire, c'est que le peu qui nous parvient aux oreilles, on a l’impression qu’elle a été composée avec un synthétiseur Smoby à touches multicolores avec des piles usées. Les sons et autres bruits sont quant à eux d’assez bonne facture (détonations des armes, bris de verres…), ça tient la route.

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La durée de vie est assez conséquente mais il ne peut en être autrement dans la mesure où vous mettrez de longues et d’interminables heures pour traverser furtivement chaque map de chaque mission. A raison de 8 missions, comptez au bas mot, une trentaine d‘heures. Bref, vous aurez le temps de tuer un canasson à coup de figues molles que vous n’aurez toujours pas terminé le jeu.

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Même si Splinter Cell n'est pas un mauvais jeu en soi, il est très loin de la bombe annoncée. De nombreuses maladresses sautent aux yeux comme un pavé à la gueule d'un flic. Il y avait bien mieux à faire avec un peu plus d'inspiration et de soin. S'il veut sauver l'humanité des psychopathes de toutes sortes qui peuplent notre planète, Splinter Cell et Sam Fisher devront d'abord se regarder dans une glace.