Zelda : Majora’s Mask, un épisode méconnu : vos avis, vos interprétations.

A propos de SS, vu que Link de cet opus est censé être l'ancêtre des autres (après the minish cap) et qu'il possède une meilleur palette de mouvement que les autres Link (bon d'accord, SS est le jeu le plus récent mais mettez vous dans le contexte ^^), ça fait passer les autres Link comme des semi-handicapé qui se ramolissent avec le temps et qui ne savent taper un sprint, manier l'épée autrement que comme un robot, prendre appuis sur un mur pour monter plus. *ah ces générations...* se dirait le Link de SS. Rappel :faîtes comme si les Zeldas n'étaient pas des jeux, mais gardez juste le scénario.

Ah je demande pas spécialement de réponse, c'était juste une remarque amusante x)

Tiens, comme le topic tiens sur notre avis du jeu, je vais réciter mon parcours qui m'a fait découvrir le jeu et pourquoi il m'a marqué.

Mon top 3 jeux préférés ever:

1-Majora's mask ... hum
2-Super Metroid... je l'ai fini une bonne vingtaine de fois
3-Dr. Mario... Et oui, à voir le nombre d'heures que j'y ai passé, je ne vois pas pourquoi je ne le mettrais pas aussi haut :P

Il faut savoir que je n'ai que 16 ans (bientôt 17). Donc, quand je dis que mon premier zelda était ALTTP, c'est parce que c'était en Noel 2002 dans sa version portage sur gameboy advance. J'avais 7 ans.(À savoir qu'OOT est le premier Zelda que j'ai VU. J'avais peut-être 3-4 ans) J'ai également découvert Super Mario World et Yoshi's Island sur cette console. Dans ma tête, c'était clairemant des jeux faits pour la portable et quand j'ai compris qu'ils ont déjà été sur console, mon être stupide se disait que c'était impossible. Consoles salon = 3d. Je me suis donc procuré cette fameuse console par curiosité. (À savoir que j'avais déjà la n64) et le vendeur m'avais conseillé (avec ma famille évidemment :P) Super Mario World, Yoshi's Island, A Link to the past et ... Super Metroid (voilà pourquoi je l'ai fait autant de fois celui-là, je ne voulais pas de doublons :P)...

Je suis procuré OOT et MM pour la première fois... en 2005 (eh oui). (j'avais déjà fait ALTTP, LA, OoA, OoS et WW)
Si OOT ne m'a pas foutu la baffe de la 3D, il est dans mon top 3 zelda parce que... j'avais révé d'y jouer depuis si longtemps qu'il m'avait émerveillé rendu à la fin du jeu et j'avais réellement l'impression d'avoir vécu une aventure épique et cela malgré les graphismes (j'aurais très bien pu me le procurer avant mais... manque de bol je ne sais pas). Malgré le fait que la caméra soit parfois conne (bien que cela m'est largement plus dérangée dans super mario 64), son gameplay reste parfait même de nos jours. Plusieurs (dont Hooper) disent que la n64 a mal vieillie de par son maniement mais... faite-le donc avec une manette 64 MadCatz diantre! (meilleur ergonomie et stick amélioré (ce qui honnêtement pas difficile à faire))

Spoiler ▼▲

Au tour de Majora's mask, bon, je n'ai pas l'expansion pack! XP... attente de Noel... Voila enfin! Mettons le jeu dans la console, belle intro... définitivement plus abouti techniquement qu'OOT, notament par les effets de flous de vitesse. Putain, Link fait des flips en sautant entre les différentes plateformes. Dès que Link tomba dans le tour et qu'il vit tous les symboles et dessins, je me suis dit que ce jeu sera une entrée différente dans la série (comme LA). Quand Skull Kid m'a transformé en Mojo et que je me retrouvais sans épée, l'ocarina du temps et Épona, j'ai vraiment tout de suite senti que je perdais mon identité et cela était très lourd à porter. Quand j'ai rencontré le vendeur de masque, je me suis d'abord dit: Tiens, un visage familier. Puis, je l'ai trouvé par la suite très étrange, épeurant mais également marrant. Rendu dans la ville, je me suis dit, mais, certains personnages se déplacent d'un point A pour aller à un point B et cela apparemment en fonction d'un horaire! Grosse amélioration par rapport à OOT! J'étais déjà pris dans l'univers à cause de ce petit détail. J'ai évidemment kiffé le coup de la Lune qui veut tous nous détruire. Incroyable! À quoi bon un level-design si je prend plaisir à simplement me déplacer dans cet ambiance de folie! Mais bon, il faut avouer que les premières heures de jeu de MM ne sont pas les meilleurs :). Je pense même les avoir réussi de justesse à quelques minutes de la fin! La musique des heures finales m'a tout simplement bouleversée et j'ai vraiment senti que je devais sauver le monde mais comment? Récupérer l'Ocarina m'a énormément soulagé et voir le flashback avec Zelda m'a étrangement rendu nostalgique. Quand j'ai reculé dans le temps et que j'ai vu que tout était comme au départ, j'ai tout de suite su que j'allais jouer à un grand jeu!

Pour ne pas que cela dure une éternité, les moments avec les chant de l'appaisement m'ont ému, spécialement celle du père qui se momifiait pendant que sa fille le tenait enfermé. Reculer dans le temps et les laisser mourir me faisait énormément de peine. J'étais tout simplement tourmenté de savoir que je ne pouvais pas aider tout le monde avant la fin des temps pour ensuite les sauver. Bon, cela me déprimait et me rendait maussade :(

Quand j'ai vu ce qu'il y avait dans la lune, oh mon dieu, certainement une des mes plus grandes surprises vidéoludiques. Je savais qu'il y a une symbolique derrière cela mais je voulais jouer au jeu (je ne me suis mis concrètement à l'analyse de cet épisode que récemment). Et... où est le timer? Après l'avoir durant tout le jeu, je me suis dit que c'était normal. Là, je sentais étrangement que le temps était arrêté... le seul moment du jeu ou on peut prendre son temps pour respirer :)

La fin faisait quand même légère comparée à celles de LA, OOT et WW. Par contre, comme celle d'ALTTP, à défaut d'être exceptionnelle, elle me donnait un grand sentiment d'accomplissement personnel.

Pour le level-design, les quêtes inter-donjons gagnent surtout pour leur côté symbolique et pas vraiment plus. Par contre, rouler en goron et nager en zora est un réel bonheur. Les 2 derniers temples de MM font partis de mon top 5 des temples les mieux designés de la série à côté du SS.

Pour être honnête, MM n'est pas le Zelda que j'ai refait le plus de fois. Je l'ai fait 5 fois que j'ai fini OOT et LA une bonne dizaine de fois. Par contre, sa grosse force est qu'il ne m'est pas sorti de la tête une fois que je l'ai fini.

Bon, évidemment, il est naturel qu'un gameur trouve son best game ever parfait... oui, pas mal parfait :P... Il faut prendre en compte le fait que la limite de temps et le système de sauvegarde contribue à l'ambiance du titre. Même si la manière d'avancer le temps pouvais être chiante, tout comme l'océan trop gros de WW, elle me donne au fianle plus l'impression d'être connecté à l'univers. Bon, le coup de l'épouvantail est plutôt con :P.

Tiens Dezlar j'aimerai revenir sur quelques points concernant l'interprétation du jeu MM. Je ne vais pas chercher à contredire en tout point les interprétations qui ont été faites mais j'aimerai juste faire quelques remarques personnelles qui permettront en même temps de vous retranscrire mon ressenti sur ce jeu.

Tout d'abord, contrairement à ce que j'ai pu lire ici (je n'ai pas lu le Topic du post 1 au dernier), je ne pense pas que l'on puisse "interpréter" ce jeu d'une manière trop globale et générale. Tenter de faire ressortir des 'ficelles' cachées d'un scénario en se basant sur de simples suppositions ne me parait pas approprié pour ce jeu. Pour ma part, je pense que la véritable force de ce jeu consiste en deux points, son ambiance unique et sombre, et sa vision très particulière de l'univers de Zelda. Je pense que le jeu en lui même fonctionne plutôt comme un sorte de rêve, c'est à dire une retranscription d'un subconscient à travers la vision purement subjective du héros. En découle alors une série de thèmes/intrigues et personnages dont l'intérêt semble être plutôt psychologique que philosophique (contrairement à ce que j'ai pu lire dans certains posts).

En partant sur cette base, je trouve qu'il y a en effet plusieurs choses intéressantes qui méritent réflexion ou simplement contemplation. Je vais tenter d'en exposer quelques unes.

.A Carnaval, l’homme met sur son masque un visage de carton: cette citation de Xaxier FORNERET, illustre un thème très important du jeu. Le masque ici n'est pas un moyen de cacher sa personnalité, mais plutôt de la révéler. Cela coïncide avec le thème de la recherche d'identité. Chaque masque correspond finalement à une facette de la personnalité du héros, qu'il révèle au cour de l'aventure. Au final, quand Link réussi à accepter et maîtriser chacune de ses facettes, on voit qu'il obtient le moyen de passer à l'âge adulte [masque de puissance des fées].

.L'expression du subconscient: au final je suis assez d'accord avec ceux qui pensent que la forêt est une image du subconscient de Link. Comment penser autrement quand le jeu entier se déroule dans un univers si proche de celui d'Hyrule. On y retrouve en effet les mêmes personnages, et des lieux très marquants (ville centrale, cimetière, village goron, etc..) supposant la projection d'une épreuve passée. AU final, Termina apparaît alors comme un exutoire de la précédente quête de Link, mais aussi comme une projection de sa propre histoire afin d'entamer le passage à l'âge adulte. Fait étrange, seul le vendeur de masque apparaît comme étant hors du temps. En effet, il est dans le seul lieu du jeu où le temps ne s'écoule pas. Il semble alors ne pas être une partie du subconscient du héros, mais un être à part, indépendant.

.La création de liens d'amitié: autre thème important de ce jeu, l'amitié. Au fond, qu'est ce que l'amitié sinon connaitre une personne et l'apprécier avec ses bons et ses mauvais côtés. Le lien qui naît entre Skull Kidd et Link est sous-jacent, toute en retenu, il ne s'exprime pas par des mots mais par l'expérience commune vécue par les deux personnages.

.L'éternel recommencement: le chemin qu'emprunte Link pour venir au bout de sa mission n'est elle pas finalement celle que chaque homme doit emprunter. Après chaque échec, Link recommence sans cesse, n'abandonne pas, se relève, repasse par les mêmes épreuves, les mêmes journées s'écoulant en boucle inexorablement, le chemin du temps étant impossible à arrêter. C'est cette persévérance, ce refus d'abandonner qui permettent au héros de voir le bout du chemin.

Bien évidemment, je n'ai pas la prétention d'avoir une interprétation parfaite, ni d'avoir abordé de manière exhaustive tous les thèmes présents dans le jeu. Mais je pense, contrairement à ce qui a été dit plus tôt, que MM doit plutôt se vivre comme une expérience poétique de l'inconscient. Au final, les ficelles de l'intriguent ne constituent pas le véritable intérêt du jeu, mais c'est toute la poésie qui se dégage du soft qui permet au joueur, le temps de quelques heures, de s'évader dans les méandres de son subconscient.