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Psychonauts (1/2)

Let's Play Psychonauts

47 Commentaires

Portrait de UNCHARTOUILLE

Battle de grimaces.


Portrait de Fame

Je crois qu'on pourra jamais faire entendre raison à ceux qui pensent qu'il y a une façon de faire un jeu vidéo et que le reste sont des films déguisés à ce niveau là.

Bon je perds pas espoir qu'Hooper enlève les oeillères un jour cela dit.


Portrait de Mirilith

Ce qui est très étrange c'est que j'ai l'impression que plus il vieillit, plus il a d'expérience ... plus il devient fermé d'esprit sur ce point. Je sais pas, j'ai pas l'impression que l'emphase sur la mise en scène et la narration le dérangeait quand il s'émerveillait devant Metal Gear Solid et ses séquences non-interactives de 15 minutes à intervalles réguliers, ou devant Shenmue et son gameplay camionnesque. Normalement on devient plus sage avec les années, non ? ^^


Portrait de Umbasa

Tu peux ajouté à ta liste tous les jeux d'époque type RPG comme Chrono Trigger les Final Fantasy Xenogears.

Maintenant tu lui file un RPG c'est du jeanne au s'cours il peux plus jouer à ce type de jeu sans râler du début à la fin. xD
Des qu'un jeu as de la narration même si c'est un jeu "connu" pour ça c'est forcement mauvais car le gameplay ne suis pas et il ce fait chier car monsieur joue à un jeu vidéo pour jouer et non "regarder un films interactif".

J'ai d'ailleurs jamais compris ce délire de l'école du gameplay à outrance comme si un jeu avec un très bon gameplay étais automatiquement un très bon jeu et vice-versa.


Portrait de Ploum

Vice versa c'est surement pas un bon jeu.

Le gameplay est comme une fondation pour une maison.
La fondation ne fait pas une maison à elle seule, mais sans fondation pas de maison.


Portrait de Mirilith

Qui a parlé de retirer le gameplay ? Evidemment qu'un jeu sans gameplay c'est plus un jeu ^^


Portrait de UNCHARTOUILLE

Citation:
Qui a parlé de retirer le gameplay ?

David Cage, il l'a fait même.


Portrait de Mirilith

Je sais pas trop d'où tu sors ça mon bon Unchartouille, je réclame une source ! Perso j'ai jamais vu Cage parler d'abolir le gameplay, dans toutes ses interviews y'a deux mamelles : l'aspect narratif d'une part et l'aspect ludique représenté par les choix du joueur d'autre part

https://loeildukraken.fr/interview-david-cage-quantic-dream-jeux-videos/


Portrait de UNCHARTOUILLE

Citation:

Perso j'ai jamais vu Cage parler d'abolir le gameplay, dans toutes ses interviews y'a deux mamelles

Dans certaines de ses cinématiques aussi.

J'ai la connerie.


Portrait de Volcano

Le Gameplay est un élément important dans chaque jeu vidéo.
Mais le résume qu'à ça c'est assez réducteur.

Un jeu vidéo c'est un tout, c'est un ensemble de choses.
Réussir un Gameplay c'est déjà bien, mais ne pas se planter sur le reste c'est encore mieux, je parle bien sûre de :

Level design, D'ost, de DA, de narration...


Portrait de Mirilith

Après, le gameplay de Psychonauts était déjà un des reproches faits au jeu dans les tests d'époque, et c'est vrai que c'est clairement pas là où il brille (même si ça reste tout à fait jouable, faut pas exagérer). Maintenant, moi aussi je comprends de moins en moins ce délire de vouloir réduire un jeu vidéo à son gameplay, alors qu'un jeu vidéo c'est une somme de beaucoup plus de choses que ça. Et même en admettant que le scénario ne fait pas partie de l'essence du jeu vidéo (puisqu'on peut tout à fait créer des jeux vidéo sans scénario), ça ne veut pas dire que le scénario au sens large du terme ne peut rien apporter au jeu vidéo, et il n'y a aucune raison de balayer le scénario d'un revers de la main quand un jeu décide d'en faire un élément important.

De la même façon, la musique est un élément extérieur au jeu vidéo, qui ne fait pas partie de l'essence du jeu vidéo (puisqu'on peut tout à fait créer des jeux sans musique). Est-ce qu'on entend Hooper dire, devant les musiques de FF6 ou de Chrono Trigger "Non mais bas les couilles, école du gameplay. La musique c'est bien gentil mais si je veux en écouter je vais à l'opéra" ? Ben non, parce qu'à l'époque il était suffisamment ouvert d'esprit pour admettre qu'un aspect extérieur au jeu vidéo pouvait apporter quelque chose au jeu vidéo, voire devenir un élément central d'un jeu en particulier. Ou il ne se posait même pas la question en fait, il appréciait juste la proposition qu'il avait en face de lui, sans constamment prescrire ce qui devrait être ou ne pas être.

Reprends toi gros ours, on t'aime même si tu te vieuxconnises :p


Portrait de Tele3000

Moi, justement ce que je ne comprends pas, c'est l'inverse, c'est qu'on puisse considérer qu'un gameplay ne soit pas important dans un jeu vidéo.
Dans un jeu vidéo, il y a la notion de « jeu » qui par définition implique une interactivité entre le joueur et le medium, s'il n'y a pas d'intereractivité dans un medium vidéo, il n'y a pas de « jeu vidéo », mais juste une « vidéo » ou un film.
C'est cette interactivité qui démarque le jeu vidéo du film, les deux peuvent nous raconter une histoire avec de la mise en scène etc., mais à la fin, le jeu vidéo bénéficiera d'une interactivité avec le joueur que le visionneur n'aura pas avec le film qu'il regarde.
Du coup, c'est pour moi forcément, un point important dans un jeu, maintenant pas forcément le seul élément ni même l'élément principal, mais ça reste un élément très important parmi tous les éléments qui composent le jeu vidéo.

Citation:
[...] j'ai pas l'impression que l'emphase sur la mise en scène et la narration le dérangeait quand il s'émerveillait devant Metal Gear Solid et ses séquences non-interactives de 15 minutes à intervalles réguliers, ou devant Shenmue et son gameplay camionnesque.

Parce que c'était novateur à l'époque, aujourd'hui, on a tellement de jeux dans le genre, de plus, ce genre de jeux est tellement mis en avant que ce qui était une experience plaisante peut potentiellement prendre le pas sur l'élément du jeu que l'un ou l'autre peut préférer.
Ce que je veux dire, c'est que tu peux adorer les fraises, mais également aimer manger une orange de temps en temps, imagine maintenant qu'on te serve des oranges tous les jours alors que tu mangeais des fraises que tu adorais et acceptais de ne manger des orange que de temps en temps, tu vas également être frustré et te mettre à maudire les oranges (analogie de merde).
Certains sont plus sensibles au gameplay d'autres moins, faut juste l'accepter et être tolérant envers les préférences d'autrui.

Citation:
Normalement on devient plus sage avec les années, non ? ^^

Attends, je vais demander à tous les petits vieux aigris et mélancoliques qui cachent leur peur de la mort et leur douleur avec une façade d'agressivité exagérée ou encore ceux qui viennent dans mon magasin me poser des questions inutiles pendant des heures parce qu'ils se sentent seuls, sans oublier ceux qui ont l'impression d'avoir été laissé sur le côté par la mentalité progressiste de la société qui n'était pas « comme à leur époque », et qui du coup les met mal à l'aise encore plus après qu'on vienne leur coller une étiquette de vieux réac.
Non, c'est une idée reçue (et j'ai compris que la remarque était à moitié une blague).

Citation:
Maintenant tu lui file un RPG c'est du jeanne au s'cours il peux plus jouer à ce type de jeu sans râler du début à la fin. xD
Des qu'un jeu as de la narration même si c'est un jeu "connu" pour ça c'est forcement mauvais car le gameplay ne suis pas et il ce fait chier car monsieur joue à un jeu vidéo pour jouer et non "regarder un films interactif".

Prendre Hooper comme exemple pour parler de tous les gens qui pensent que le gameplay d'un jeu est toujours important, c'est ridicule, Hooper est excessif, honnêtement j'ai de plus en plus de mal à regarder des vidéos de jeu qu'il n'aime pas, il ronchonne tout le temps, il dit que c'est de la merde dès qu'il a moindre once d'ennui alors que le plaisir et le bonheur fonctionne comme ça, il faut des moments où on est moins heureux, où on s'amuse moins pour apprécier les bons moments, s'il fallait représenter le bonheur d'un individu sur un graphique, on y verrait des montées et des descentes sans arrêt, le moment où l'individu est le plus heureux, n'est pas le moment représenté par le point culminant, mais bien par la plus longue montée.
Hooper veut tout tout de suite avec presque aucun compromis, et il a toujours un ressenti à chaud ultra émotionnel, il se laisse complètement aller à ses émotions sans réfléchir tout le temps pour des broutilles, ça nous arrive à tous, mais l'individu lambda va en général faire preuve de retenu car son esprit rationnel lui dira que l'émotion qu'il ressent n'a pas besoin d'être montré à l'extérieur de façon dérangeante pour les autres, si tu ressens une grande colère parce que ton pote vient de casser ta console sans le faire exprès, et qu'intérieurement t'as envie de l'étrangler, ton cerveau va t'arrêter, tu vas réfléchir en te disant que ça ne t'apportera rien, dès lors tu vas montrer des signes de colère modéré qui ne correspondent pas au flot d'émotion que tu ressens intérieurement, ce qui est bien, puisque les émotions sont très volatiles, cette colère va s'appaiser très rapidement pour plein de raisons.
Le Hooper lui, laisse tout éclaté tout le temps, il n'a pas de retenu, je pense que c'est dû au fait qu'il s'est habitué à streamer et que son cerveau ne perçoit pas de la même façon l'interaction qu'il envers ses viewers de celle qu'il peut avoir avec des vraies personnes en face de lui, après là, j'extrapole sur la cause du problème.

Du coup, pour donner mon avis sur la chose sachant que je considère que le gameplay est un élément important et non amputable à un jeu ; si un jeu a de la narration et est connu pour ça, j'en tiendrai compte, mais le gameplay restera un point important tout de même, si ce dernier s'avère présent (présent c'est obligé) mais raté et que la narration est réussi, je ne considérerai pas le jeu entier comme raté, le jeu perdra peut-être quelques « points », mais ça pourrait très bien être un bon jeu quand même, donc non je n'irais pas dire « je joue à un jeu vidéo pour jouer et non regarder un films interactif », mais c'est quelque chose je pourrais dire dans le cas où je ne serais pas sensible à la narration ou que je la trouverais raté en plus d'un gameplay mauvais, c'est aussi quelque chose que je pourrais dire par l'abondance de titres du genre qui à mes yeux viendraient remplacer d'autres jeux plus à mon goût qui auraient potentiellement pu sortir à la place de jeux axés sur la narration et c'est également quelque chose que j'ai dit à des gens qui me disaient que le gameplay d'un jeu n'avait aucune importance pour eux et qu'ils n'aimaient que les jeux narratifs.
Chacun son avis, je respectais clairement ce type de préférence, mais je demandais sans arrière pensées et bien parce que c'était une question légitime ; « pourquoi ne pas regarder un film alors ? », il y a beaucoup de films passionnants bien meilleur en terme de narration et de mise en scène qui remplirait tous les critères appréciés par les gens à qui j'ai parlé qui avait ce genre de préférences.
Je me pose toujours la question car je n'ai jamais eu de réponses autres que « je ne sais pas » ou « c'est ce que je préfère », j'attends un argument qui ne vient jamais, et en l'attendant je passe pour un connard alors que j'aimerais juste comprendre, c'est tout.

Citation:
Et même en admettant que le scénario ne fait pas partie de l'essence du jeu vidéo (puisqu'on peut tout à fait créer des jeux vidéo sans scénario), ça ne veut pas dire que le scénario au sens large du terme ne peut rien apporter au jeu vidéo, et il n'y a aucune raison de balayer le scénario d'un revers de la main quand un jeu décide d'en faire un élément important.

Totalement d'accord, les gens qui font ça ont tort, le jeu vidéo possède beaucoup d'élément d'autres media, on peut faire d'un élément possiblement secondaire dans le genèse du medium, un élément important aujourd'hui, et il faut le respecter.
Pour moi, le scénario d'un peut être un important, par contre, son gameplay l'est toujours, tout comme on ne peut dans ce cas pas balayer d'un revers de main le scénario, on ne peut pas le faire pour le gameplay non plus car comme dit plus haut, c'est ce qui différencie le medium par rapport aux autres, lui enlever ça, c'est enlever le mot « jeu » du mot « jeu vidéo », maintenant de nouveau, le gameplay peut être raté, juste il doit être présent et reste toujours un point important à évaluer.

Citation:
Ben non, parce qu'à l'époque il était suffisamment ouvert d'esprit pour admettre qu'un aspect extérieur au jeu vidéo pouvait apporter quelque chose au jeu vidéo, voire devenir un élément central d'un jeu en particulier. Ou il ne se posait même pas la question en fait, il appréciait juste la proposition qu'il avait en face de lui, sans constamment prescrire ce qui devrait être ou ne pas être.

Je suis totalement d'accord encore une fois ici, mais là on ne parle que du Hooper, on voit effectivement l'évolution du personnage, au fil du temps il devient de plus en plus nostalgique, je ne veux pas parler en son nom, mais l'impression que j'ai, c'est qu'il se sent de plus en plus en décalage avec l'évolution du medium, mais encore plus de la société elle-même.
L'évolution de l'art (le jeu vidéo est un art) suit l'évolution de la société, il prétend régulièrement qu'il apprécie les jeux vidéo d'aujourd'hui etc., ce dont je ne doute pas, mais j'ai l'impression qu'il a un peu le mal du siècle, et que ça transparait dans sa façon de montrer son ressenti sur le jeu vidéo en général, de nouveau désolé de parler à sa place, mais je pense qu'il n'est pas forcément très heureux dans sa vie, et qu'il utilise le jeu vidéo comme un moyen de s'évader à une époque où il était plus heureux, on sent beaucoup plus de bienveillances spontanées quand il nous parle d'avant avec ses magazines, ce qu'il a connu avec ses vieilles consoles etc., il a l'air beaucoup plus heureux je trouve.
J'ai fait pareil personnellement avec la musique, à une époque j'allais de plus en plus mal, j'ai fini en dépression, mon style musical a suivi mon mal-être tirant de plus en plus avec des extrêmes, extrêmes qui m'ont permis de canaliser mes émotions pour mieux les gérer, j'ai utilisé certaines musiques comme une sorte d'éponge émotionnelle, encore aujourd'hui écouter certaines de ses musiques me rappellent des souvenirs douloureux ou heureux de mon passé, et me plonger dedans me permet de faire fluctuer mes émotions, je pense que le Hooper a un sentiment similaire avec certains jeux, peut-être même sans s'en rendre compte, mais de nouveau, ce n'est que mon ressenti.


Portrait de teknosonorious180

C'est passionnent la les avis de chacun par contre faut de la patience car tres long a lire mais vraiment intéressent super sujet


Portrait de Castlemblem

tele3000 a écrit:
c'est également quelque chose que j'ai dit à des gens qui me disaient que le gameplay d'un jeu n'avait aucune importance pour eux et qu'ils n'aimaient que les jeux narratifs.
Chacun son avis, je respectais clairement ce type de préférence, mais je demandais sans arrière pensées et bien parce que c'était une question légitime ; « pourquoi ne pas regarder un film alors ? », il y a beaucoup de films passionnants bien meilleur en terme de narration et de mise en scène qui remplirait tous les critères appréciés par les gens à qui j'ai parlé qui avait ce genre de préférences.
Je me pose toujours la question car je n'ai jamais eu de réponses autres que « je ne sais pas » ou « c'est ce que je préfère », j'attends un argument qui ne vient jamais, et en l'attendant je passe pour un connard alors que j'aimerais juste comprendre, c'est tout.

C'est très simple et je vais répondre à ta question par une autre : le jeu narratif auquel joue la personne qui apprécie ce genre existe-il en film ?

Non ? Bon bhé voilà. Ca me paraît pourtant l'évidence même : si la personne suit ce jeu interactif (même "sans jouer" si jamais c'est le cas), c'est donc pour suivre l'histoire... L'histoire de ce jeu vidéo et non d'un autre (jeu ou film donc).

Sans parler du fait que dans les jeux interactifs, bhé... justement il y a donc de l'interactivité (des choix à faire par exemple). Ou au moins il y a un rythme différent : tu peux arrêter ton perso ou l'avancée de l'histoire. Dans un film, tu ne t'amuses pas à mettre pause toutes les 5 secondes.

Voilà. Je voulais simplement répondre à cette question.


Portrait de Metyros

@Tele3000

Il y a pourtant un genre entier où le gameplay est soit très en retrait soit absent : Les visuals novels, dont certains sont très réputés.

Je prends pour exemple, l'un des plus fameux : Le Sanglot des Cigales (ou Higurashi no naku koro ni ou When They Cry)
Pour l'avoir fait, les seules actions qu'on fait c'est cliquer pour passer au texte suivant, il y a également des choix a faire mais qui sont très minoritaires sur le temps de jeu (en plus d'arriver très tard : après 50h !).

Est-ce que on peut vraiment appeler ça du gameplay ? Pour ma part je dirai que non, sinon un ebook aurait du gameplay et j'imagine bien que personne ne considère ça comme tel.

Du coup ce serait le jeu qui ne n'en serait pas un ? Il serait quoi ?
Un livre (dans le sens roman) ? Un visual novel à des images, constamment, il s'affranchit donc de certaines descriptions faite par un roman, comme par exemple les personnages, les décors ou certaines actions.
Une bande dessiné alors ? Les visuals novels ont des musiques, des bruitages, parfois des doublages, certains sont même qualifiés de sounds novels. Le son est une part importante dans les visuals novels, dans la BD absolument pas.
Un film ? Dans un film on est complétement passif, dans un visual novel non.
De plus, des effets d'immersion ou de mise en scène ne sont possible qu'à travers le jeu vidéo (incluant le visual novel) et non les films. Ce qui est principalement permis par le fait que dans un jeu, souvent, on incarne un personnage (ou quelque chose), on "vit" l'aventure, alors que dans un film on regarde les personnages faire leur aventure.

Un exemple de mise en scène par la lecture dans Le Sanglot de Cigales : Le fait de passer les dialogues à la vitesse que l'on veut et que parfois le jeu nous "empêche" de le faire peut donner des sensations très différentes que si c'était fait au travers d'un autre médium. Nous "bloquer" notre vitesse, puis faire apparaitre les lettres à un rythme lent pour amener à une monté de tension est une sensation que je n'ai jamais ressenti comme tel autre part.
Ce n'est pas nécessairement mieux, simplement différent.

Et ça peut même aller plus loin sans que ce soit du gameplay, avec pour exemple Doki Doki Literature Club! (un autre visual novel), où le jeu nous oblige à faire des trucs, spécifiques au jeu vidéo. Rien que charger une partie ou sauvegarder à certains moments peut avoir des effets sur la narration. Est-ce du gameplay ? Encore une fois je pense que non. Est-ce que c'est propre au jeu vidéo ? Je pense que oui.

Un auteur peut très bien choisir le jeu vidéo pour raconter son histoire, parce que ces outils lui permettent de le faire d'une certaine façon.

On peut me dire que les visuals novels sont des exceptions : Non, ils se comptent par dizaines de milliers, ce n'est pas vraiment ce que j'appelle des exceptions. C'est assez peu démocratisé en Europe, d'où, souvent, notre méconnaissance du genre.

Et si tout ça n'est pas convainquant, tu peux faire une recherche où tu peux trouver ces oeuvres.
Doki Doki Literature Club! est dans Steam, sur Amazon, sur l'eshop de la Switch ou le PSstore, ils seront bel et bien dans la catégorie "jeux". Donc même eux les catégorisent comme ça.

Pareil pour les auteurs.
Toujours pour Doki Doki Literature Club!, une citation de Dan Salvato, auteur du jeu (citation à l'intérieur même du jeu) :

Citation:
Depuis des années, j'adore toutes les possibilités qu'offrent les visual novels (et les jeux en général) pour raconter des histoires par des moyens que les supports classiques ne permettaient pas, et Doki Doki Literature Club! en est une sorte de déclaration d'amour.
Il le dit lui-même, il qualifie bien les visuals novels de jeux et précise qu'ils permettent bien de raconter les histoires d'une façon différente.

Tele3000 a écrit:
c'est enlever le mot « jeu » du mot « jeu vidéo »
Ce truc du "jeu et vidéo" c'est quelque chose que je lis souvent et avec lequel je ne suis pas d'accord.
Un nom c'est par lequel on désigne une chose, souvent à l'origine, ce n'est pas pour autant que ça la définie proprement. L'origine d'un nom peut avoir toutes sortes de raisons.

Je vais prendre encore un exemple, tout désigné, vu que tu en parles : les films.
Aujourd'hui tout le monde voit ce que c'est qu'un film, mais le mot "film" vient à l'origine du support sur lequel était capté l'oeuvre : la pellicule, qu'on appelle un film.
Hors, depuis des années, la majorité des films sont captés sur un autre support : le numérique.
Pourtant les gens continuent d’appeler ça un film (pour beaucoup le contraire serait absurde), même si ils sont tournés en numériques, ça n'a donc plus rien à voir avec l'origine du nom. C'est tourné en numérique donc ce n'est plus un film ?

Et donc il faudrait enfermer le jeu vidéo dans un carcan parce qu'il a les mots "jeu" et "vidéo" ? Pour moi ça empêcherai une certaine évolution du medium.


Portrait de Tele3000

C'est très intéressant, parce que quand j'ai écrit mon avis ci-dessus, j'ai pensé à 2 choses dont je n'ai pas parlé pour éviter de rendre ça encore plus indigeste (vu que je n'arrive pas à être concis), ces 2 choses sont les visual novels justement et les livres interactifs dont tu es le héros.

Pour les livres interactifs, ça n'a en soit rien avoir avec les jeux vidéo, mais je voulais en parler car dans ma définition de jeu, on peut y inclure le genre du livre interactif où tu fais des choix qui influence l'histoire que tu lis.
Ces fameux livres rentres dans la catégorie « jeu » tout autant que la catégorie (le medium) « livre » pour moi.
En suivant le même principe, pour moi, à partir du moment où il y a un choix à faire dans le visual novel, il y a un gameplay, aussi pauvre soit-il, techniquement, les visual novels d'aujourd'hui sont un peu les successeurs des fameux jeux d'aventure en texte qu'on avait à l'époque et qui quand à ces derniers sans vraiment d'images ou à peine, sans musique ni son ou à peine peuvent à nouveau s'apparenter à des livres interactifs papier, ce serait juste l'équivalent sur écran, faire un choix sur un jeu en texte uniquement serait à ce moment là comme faire un choix dans un livre interactif, avec juste le format de différent, celui sur ordinateur adhérant à la partie « vidéo » du terme « jeu vidéo » contrairement à la version papier qui serait plus un « livre jeu ».

Pour moi, la notion d'interactivité qui définit le jeu est très subjective, mais ça dépend de si une action de la part d'un humain joueur est forcément requise pour ladite action ou non.
Par exemple, un visual novel avec un choix sur 50h est un jeu vidéo avec un gameplay ultra minimaliste, mais un gameplay quand même, et sans jouer, impossible de finir le jeu, une machine ne peut pas non plus avoir un libre arbitre et prendre une décision humaine sur ce fameux jeu.
Par contre, un visual novel dans lequel il n'y a pas de choix (j'ai fais quand même un paquet de visual novel, et oui ça existe), pour moi, ce n'est pas un jeu, c'est un logiciel de lecture avec éventuellement d'autres éléments comme de la musique ou des images, choses que tu peux également trouver dans un livre papier, il existe des livres avec images, et il existe des livres où tu as une cassette (je vieillis) à écouter pour continuer le livre ou comprendre certaines choses, par contre, il n'existe pas de livre avec un gameplay et le tout dans un format « vidéo », ça n'existe pas car pour moi, ce n'est dès lors plus un livre mais bien un jeu vidéo à ce moment là.

Maintenant comme tu l'as dit, est-ce que faire avancer les dialogues en appuyant sur un bouton ou appuyer sur « start » dans le menu principal pour lancer le jeu est un gameplay ?
Pour moi la réponse est non ; comme tu l'as dit, il existe des dizaines de milliers (et même beaucoup plus que ça) de visual novels, la majorité d'entre eux (même pour des vieux visual novels) ont une fonction « auto », cette fonction permet de faire avancer les dialogues de façon automatique avec souvent un réglage de la vitesse dans les options, donc pour moi, c'est un aveu de la part des créateurs de ce genre de jeu que ce n'est pas un gameplay quant à l'appui des touches dans le menu principal, les options ou même les écrans de chargement interactifs, pour moi, c'est une convention, on dit en général qu'on lance un jeu n'ont pas quand le programme démarre, mais bien une fois ce qu'on appelle une phase de jeu ou une cinématique de début qui commence, pour les options, pareil, tu règles ça dans le menu du jeu avant, c'est plus comme un outil en dehors du jeu pour influer sur ton jeu, un peu comme si tu sortais ton mode d'emploi sur un jeu de société avec différent mode de jeu, le jeu commence quand la phase dite de « jeu » commence, pas pendant que tu prépares la partie et que tu lis le mode d'emploi, et pour les écrans de chargement interactifs, de nouveau, question de point de vue, c'est une convention, quand tu charges ton jeu, tu n'es pas dans une phase du jeu auquel tu joues, c'est un élément externe.

Un autre débat pourrait avoir lieu sur les idle games comme les clickers (les jeux où tu dois cliquer en permanence sur le même élément puis ensuite, tu dois juste attendre que le jeu se fasse tout seul), pour moi, si on te demande de cliquer sur un cookie géant pendant 2 heures pour avoir des usines à cookies qui te permettent de ne plus avoir de gameplay, le jeu a quand même un gameplay même si ça ne dure que 2 heures puis que tu passes 3 mois en laissant ton ordinateur allumé sans rien toucher.

Pareil il existe un jeu dont un ami m'a parlé, qui est un jeu qui s'appelle « The Longing », le but du jeu est d'attendre 400 jours réels après avoir lancé le jeu pour la toute première fois (le jeu peut être arrêté, le chrono continuera), mais ça ne veut pas dire que tu n'as rien à faire dans le jeu pendant ces 400 jours, en fait, tu peux soit lancer le jeu, lancer la partie, ne pas jouer pendant 400 jours puis revenir voir la fin du jeu, où tu peux également réellement jouer dans le jeu pendant ces 400 jours en faisant différentes actions qui ne sont jamais nécessaire pour voir la fin du jeu.
C'est un jeu vidéo, car il y a un gameplay, c'est obligatoire que le gameplay soit là sinon ce ne serait pas un jeu, c'est également un élément important même si optionnel, car s'il n'était pas là, ce ne serait pas un jeu, si c'est un élément nécessaire, c'est que c'est important.

Il y a également ces fameux jeux qui te demandent de jouer avec le programme directement dans l'environnement où se trouve l'exécutable du jeu, ça reste un jeu vidéo, le gameplay n'est pas obligé d'être enfermé à l'intérieur du jeu, si le créateur a décidé que l'exécutable lançait la partie, mais qu'une partie du jeu et du gameplay se passe directement dans ton OS, ça reste un jeu.
Et pour comparer à ma remarque sur les chargements interactifs, un chargement est admis comme étant en dehors du jeu, là le gameplay proposé par le jeu qui te demande de faire des actions dans ton OS pour faire avancer le jeu est directement lié à l'évolution du jeu.

Citation:
Et donc il faudrait enfermer le jeu vidéo dans un carcan parce qu'il a les mots "jeu" et "vidéo" ? Pour moi ça empêcherai une certaine évolution du medium.

Si je donne autant d'exemples un peu atypiques, c'est justement pour montrer que même en gardant un certains cadres dans la terminologie et catégorisation d'un medium, on peut tout de même jouer avec ses limites en tant que créateur pour apporter quelque chose de nouveau à l'utilisateur, au joueur.
Moi, je pense qu'au contraire on ne limite pas l'évolution du medium, mais on pousse à la créativité, les artistes vont vouloir créer un jeu vidéo en allant le plus loin possible de les limites de ce qu'il peut proposer, en les repoussant sans cesse, pour moi, ce n'est pas une contrainte.
Je trouve ton avis très intéressant.

@mirilith

Citation:
Donc non, je pense pas que c'était spécialement plus novateur à l'époque qu'aujourd'hui, je pense juste que c'était les premières fois du Hooper en la matière, et que ça l'a particulièrement marqué.

Tu as raison, je me suis mal exprimé, c'est plus l'impression personnelle du Hooper qui l'a marqué, en fait c'est effectivement pas « novateur » dans l'absolu, c'est juste quelque chose qu'on connaît pas, qu'on essaie pour la première fois avec excitation, qu'on aime et qui nous marque, mais qu'on a pas forcément envie de revoir plus tard.


Portrait de Mirilith

Citation:
Du coup ce serait le jeu qui ne n'en serait pas un ? Il serait quoi ?

En fait tout dépend (j'y connais rien) : est-ce qu'on a des choix à faire dans tous les visual novels ? Est-ce que c'est une caractéristique essentielle de ce genre ou pas ? Si oui, je dirais qu'on observe aucune différence de nature avec le jeu vidéo. Ça se trouverait juste être un type de jeu vidéo très peu ludique (pas vraiment de règles du jeu ici, on suit les personnages et en avant Guingamp) et très peu interactif (que des choix, et peu en plus), mais à partir du moment où ça l'est, oui c'est du jeu vidéo. D'ailleurs en tapant ces mots sur internet on ne tombe que sur des sites de jeux vidéo, et le genre est catalogué comme appartenant au jeu vidéo, certainement pour cette raison.

Maintenant si tu me dis qu'il existe des visual novels sans choix aucun, sans interaction aucune, autre que le défilement du texte et des images, là non ça ne serait plus du jeu vidéo, ça serait son propre média, un peu à cheval entre la littérature et le jeu vidéo

Citation:
Est-ce que on peut vraiment appeler ça du gameplay ? Pour ma part je dirai que non, sinon un ebook aurait du gameplay et j'imagine bien que personne ne considère ça comme tel.

Bah dans un livre y'a pas d'interaction, c'est le principe : l'auteur écrit, on lit (les livres dont vous êtes le héros étant des exceptions de part le nature de livres-jeux). A partir du moment où tu fais des choix (et que ces choix ont des conséquences, important), tu interagis avec le jeu, et il y a gameplay. Maintenant, oui, il y en a très peu dans ce genre très particulier, et oui on est aux frontières du sujet.

Citation:
Un auteur peut très bien choisir le jeu vidéo pour raconter son histoire, parce que ces outils lui permettent de le faire d'une certaine façon.

Mais absolument, et je pense qu'on sera tous les trois d'accord avec ça. L'aspect narratif peut être le coeur de certains jeux, voire même l'élément déclencheur du processus créatif. Tout ce qu'on disait ce que l'aspect narratif ne suffisait pas à constituer l'essence d'un jeu vidéo. Typiquement, dans les visual novels, si tu enlèves la maigre possibilité d'interagir avec l'histoire (aussi faible et ponctuelle soit-elle), alors on obtiendrait un "jeu" sur lequel le "joueur" ne pourrait nullement agir. Plus un jeu en somme. L'élément narratif doit toujours être accompagné des éléments fondamentaux d'un jeu vidéo (composante ludique + interactions entre le joueur et un dispositif électronique) pour qu'on puisse qualifier l'oeuvre en question de jeu vidéo

Citation:
Pourtant les gens continuent d’appeler ça un film

Simple abus de langage dû au fait que par "film" on désigne l'objet filmique, l'oeuvre, pas le support physique grâce lequel elle a été captée. Du coup y'a pas de raison de changer le mot selon qu'on parle d'un film sur pellicule ou d'un film numérique, ça reste une oeuvre cinématographique ("film" c'est quand même beaucoup moins chiant à dire, loul)

Citation:
Et donc il faudrait enfermer le jeu vidéo dans un carcan parce qu'il a les mots "jeu" et "vidéo" ? Pour moi ça empêcherai une certaine évolution du medium.

Bah oui de fait un médium ne peut pas devenir n'importe quoi puisque tous les médias sont limités par leurs caractéristiques fondamentales. Un film sans défilement d'images donnant l'illusion du mouvement, c'est plus un film. Voilà, ça c'est la base du médium cinématographique, tout ce qu'un film ne peut pas ne pas être. On peut le déplorer, mais l'existence de définitions, de "carcans" est nécessaire à l'existence de différents médiums artistiques. Sachant que rien n'empêche de ne respecter en rien les canons artistiques de son temps, c'est aussi comme ça que de nouvelles formes d'art naissent ^^


Portrait de Rudolf

@Mirilith : Sans aller jusqu'à dire qu'il n'existe pas de Visual Novels sans choix à faire (je ne m'y connais pas assez), la notion de "choix" (et de tout ce que ça implique niveau embranchements et fins différentes) est normalement inhérente au genre, sinon, c'est que le titre est assez mauvais en tant que "jeu vidéo" (éventuellement il pourrait être bon pour l'histoire qu'il raconte et nous fait vivre), sachant que comme dit plus haut, les choix majeurs peuvent éventuellement arriver très tard.

Je ne parle pas en revanche des "jeux d'aventure" d'une manière générale où il est tout à fait possible de ne pas avoir de "choix" à faire (mais il y a autre chose à la place : des énigmes et de l'interaction avec le décor et les personnages, le plus souvent, avec ou sans gestion d'un inventaire et de compétences particulières du personnage qu'on incarne, mais normalement sans notion de "dextérité du joueur" à la différence d'un jeu d'action). En revanche, les purs Visual Novels (car il existe toujours des titres plus ou moins "hybrides" présentant aussi bien des caractéristiques inhérentes au jeu d'aventure d'une manière générale qu'aux Visual Novels) sont une sous-catégorie très particulière du jeu d'aventure, dans laquelle l'interaction avec le décor et les énigmes sont réduits au maximum (jusqu'à zéro, en gros) pour se concentrer vraiment sur l'histoire et les personnages avec des choix à faire.

Après, rien n'est marbré dans le marbre, avec les jeux qu'on classe dans des "genres" tels que le "Visual Novel", "jeu d'aventure", "jeu d'action", etc. Il peut toujours y avoir des transgressions : au final, les "genres vidéoludiques" ne sont qu'une commodité pour caractériser grossièrement un jeu, avec les limites que ça implique. Encore heureux, sinon on se ferait chier à avoir toujours la même soupe "jeu d'aventure", "jeu de plateforme", "FPS", etc. Le mieux qui puisse arriver à un jeu (et pour le joueur), c'est qu'il devienne son propre genre.


Portrait de Metyros

@Mirilith

J'aurais plein de chose à répondre, j'ai commencé à écrire mais je m'aperçoit que je répète plus les choses avec des mots différents par rapport à mon texte d'origine, en plus j'ai pas envie d'enchaîner les pavés et pour finir je n'aime pas trop débattre en général (je ne suis pas à l'aise avec ça) donc tu m'excuseras ^^ (en plus en commentaires c'est pas très pratique). Mais voilà, ça vaut ce que ça vaut mais j'ai donné mon avis de chuipadakor, pour essayer de donner une approche un peu différente de ce qui a été dit.

Je voulais également préciser sur ça :

Rudolf a écrit:
sachant que comme dit plus haut, les choix majeurs peuvent éventuellement arriver très tard.
En fait je n'ai pas dit que c'était des choix majeurs.
Justement le premier choix du jeu est là pour te faire comprendre que ce n'est pas un jeu à choix.
Il y a malgré tout un choix à un moment un peu important, qui change la fin d'une partie du jeu (le jeu est divisé en 8 parties). Mais même sans ce choix ça aurait été génial, à vrai dire c'est même vraiment étrange qu'il y soit mais bref.
Tout ça pour dire que c'est justement un jeu globalement très linéaire, et qu'il est malgré ça considéré comme l'une des oeuvres maitresse du genre.
EDIT : Je parle du VN Le Sanglot des Cigales
Citation:
la notion de "choix" (et de tout ce que ça implique niveau embranchements et fins différentes) est normalement inhérente au genre
En fait non, il y a même un nom pour ce sous-genre : le Kinetic novel


Portrait de Rudolf

@Metyros : Comme je l'ai dit plus haut, rien n'est gravé dans le marbre et il peut y avoir des transgressions. Néanmoins, s'ils ont ressenti le besoin de changer de nom au profit de "Kinectic Novel", bah, quelque part, ça montre bien que la notion de choix est normalement inhérente au Visual Novel.