Ha Cronenberg ! Pour le père ça fait partie des lacunes cinématographiques. Je n'ai vu que eXistenZ de lui et c'est vraiment bien. Pour ce qui est de son fils, les retours sur ses films sont effectivement mitigés...
Si vous aimez avoir une liste improbable et beaucoup trop longues de mini-reviews qui vont s’enchainer alors bienvenue dans ce pavé. Sinon, désolé...
(500) jours ensemble de Marc Webb
Cette comédie plus ou moins romantique dispose d'une assez bonne réputation en injectant un peu de renouveau dans le genre. C'est effectivement assez sympa à suivre avec pas mal d'idées de mise en scène (on sent qu'on est devant un cinéaste qui débute et qui veut faire un peu sa carte de visite). Le duo formé par Joseph Gordon-Levitt et Zooey Deschanel fonctionne bien avec cette idée de couple pas vraiment sur la même longueur d'onde. Bref, une vision sympa sans jamais que ça m'est complètement emballé mais en même temps c'est un genre avec lequel j'ai beaucoup de mal.
Scène vers la fin du film ▼▲
America's Heart and Soul de Louis Schwartzberg
Documentaire de 2004 souhaitant nous faire rencontrer des personnes inconnues étant le coeur et l'âme des Etats-Unis. Souvent des anonymes ayant un rapport important avec l'art ou exerçant des métiers traditionnels voir des personnes ayant accompli des exploits. Ca permet effectivement de belles rencontres mais aussi de magnifiques images des espaces ruraux américains mais au final c'est forcément inégal et l'aspect épisodique (on change de personne toutes les 5 minutes) n'aide pas forcément à s'impliquer énormément.
Rencontre avec un groupe de danseurs en escalade... ▼▲
Apollo : Missions vers la Lune de Tom Jennings
Documentaire assez intéressant et didactique sur le programme Apollo dont il fait un long résumé. C'est autant sa qualité que son principal défaut car 1h30 pour résumer tout le programme Apollo c'est trop peu je pense. Néanmoins, le film a le mérite de ne montrer que des images d'archives. Bref, vous pouvez revivre le drame Apollo 1, la prouesse Apollo 5, l'historique Apollo 11 ou encore le miracle Apollo 13.
Spoiler ▼▲
Tout en haut du monde de Rémi Chayé
Film d'animation français très sympathique racontant le périple marin d'une jeune aristocrate russe sur les traces de son explorateur de grand-père dont l'expédition pour atteindre le pôle nord a disparu. La direction artistique type BD franco-belge fonctionne très bien et le film propose une ambiance façon roman d'aventure (Jules Verne...)du XIXème très prenante. Bref, une vision très agréable à défaut d'être indispensable.
Scène durant le dernier tiers du film ▼▲
Be Water de Bao Nguyen
Alors je suis très loin de bien connaître la vie et l'oeuvre de Bruce Lee donc ce documentaire fut une petite déception. Le réalisateur a voulu parler de deux sujets : Bruce Lee évidemment et le racisme anti-asiatique aux Etats-Unis. Sauf que les deux n'arrivent jamais à coller ensemble tant les extraits de Bruce Lee balayent parfois le propos du film et que Bruce Lee est certes américain mais aussi Hongkongais. Donc quand le film devise sur le racisme subit par les asiatiques en général ça part vraiment trop en HS (exemple : les camps de relogement/concentration des Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale qui n'ont aucun lieu avec Bruce Lee né en 1940 et qui était à Hong Kong pendant la guerre...). De plus la construction non-chronologique n'aide pas. Bref, le réalisateur a voulu faire rentrer un sujet dans son militantisme de manière très maladroite. Néanmoins quand le film se concentre réellement sur Bruce Lee c'est tout de suite plus intéressant et légitime.
Bande-Annonce ▼▲
Avant le déluge de Fisher Stevens
Ce documentaire écologique est évidemment à 100% militant mais il a le mérite de rester dans son sujet^^ On suit en fait Leonardo DiCaprio dans son combat pour l'écologie à la rencontre de spécialistes, de lieux en dangers, de populations impactés et de solutions tout au long du film. Encore une fois, son aspect très didactique et accessible est autant une force pour la qualité de son discours qu'une faiblesse d'un point de vue strictement cinématographique. Bref on est plus sur une approche reportage que réel documentaire. Ca reste intéressant mais ça ne risque pas de vous apprendre grand-chose ni de vous captiver si vous êtes déjà bien informés.
On va pas se mentir, c'est quand même bien quand les Américains se font remettre à leur place ▼▲
Trois étoiles, trente-six chandelles de Norman Tokar
Divertissement familial Disney oublié et oubliable sur une famille citadine voulant ouvrir un hotel/piste de ski dans un lieu rural. Rien de bien fou à retenir sur ce film à la mise en scène surtout fonctionnelle et à l'humour assez convenu. C'est pas désagréable non plus car c'est efficace pour un jeune public avec quelques vannes pour les parents sans oublier le charisme de l'acteur Dean Jones.
Scène vers le milieu du film ▼▲
Les damnés de la mer de Jawad Rhalib
Documentaire marocain de 2008 qui démontre la gestion catastrophique de la pêche dans ce pays. Des quotas imposé aux simples pêcheurs mais des laissés-passés accordés aux grands chalutiers étrangers. Bef, un appauvrissement dramatique des locaux pour les profits des grandes entreprises marocaines (donc de l'élite du pays) et étrangères. Un monde absurde où l'on comprend mieux la société marocaine, son ascenseur sociale bloqué et sa corruption quelques années avant le Printemps arabe. Très intéressant mais malheureusement un peu daté.
Sorte de bande-annonce ▼▲
The Boys : L'Histoire des frères Sherman de Gregory et Jeff Sherman
Documentaire passionnant les frères Sherman ayant bossé pour Disney des années 50 aux années 70 principalement et étant derrière les chansons/musiques de grands succès comme Mary Poppins, Le Livre de la Jungle ou encore la musique de l'attraction It's a Small World... Deux génies qui ont bercé l'enfance de tellement de générations mais qui étaient surtout deux frères qui ne se supportaient pas et ne se voyaient quasiment pas en dehors du boulot avec des brouilles allant jusqu'à des situations assez absurdes. Le documentaire de 2009 est réalisé par leur fils respectif. J'ai beaucoup aimé grâce à ce portrait doux-amères des deux frères, la participation de témoins très connus et aussi la tendresse que l'on éprouve envers le grand-frère qui est un traumatisé de guerre qui n'a jamais été réellement pris en charge ou soigné.
Spoiler ▼▲
Brothers in Exile de Mario Diaz
Autre histoire des frères Hernandez toute aussi passionnante mais cette fois-ci en lien avec Cuba et le base-ball. C'est le récit via de magnifiques images d'archives de l'exil de deux lanceurs demi-frères qui ont fait défection à Cuba pour tenter leur chance aux Etats-Unis. Avec ce que ça comportait de risques, de peurs et de gloires. Une histoire profondément humaine où se mêlent désirs de liberté et sirènes du capitalisme. Bref, j'ai beaucoup aimé.
Bande-annonce ▼▲
Où sont passées les lucioles ? de Corentin Kimeneau
Ce documentaire gratuit réalisé pour Youtube nous parle de la pollution lumineuse qui a des conséquences très sérieuses sur les écosystèmes, la consommation énergétique et notre hygiène de vie. C'est très didactique et accessible tout en offrant aussi un fil rouge passionnant et des images magnifiques de France, de Canada et surtout de notre voûte céleste, quand on a la chance de la voir... Passionant de bout en bout même si ça met un peu de temps à démarrer.
Documentaire en entier ▼▲
Pieces of a Woman de Kornél Mundruczó
Ce drame à propos d'un sujet assez grave (la mort d'un nourisson juste après sa naissance) vaut surtout pour sa mise en scène virtuose via notamment deux plans-séquences incroyable notamment celui au début. Et ça va au-delà d'esbrouffe technique car je trouve que les plans-séquences servent vraiment le propos du film et la réalité difficile qui vient frapper le couple que l'on va suivre. Et qui va se déchirer face à un tel drame via les excellentes prestations de Vanessa Kirby et Shia LaBoeuf. En revanche il y un problème de scénario qui est vraiment trop lent et répétitif en son milieu faisant que le film a du mal à être une oeuvre incontournable. Néanmoins une exclusivité Netflix qu'il faut voir.
Scène à la fin de l'avant-dernier acte du film ▼▲
L'Apprentie Sorcière de Robert Stevenson (et de Ward Kimball pour la partie animation)
Ce film de 1971 souhaite à fond réitérer le succès de Mary Poppins avec de nombreux points communs et quasiment la même équipe créative. Il n'y arrive pas notamment parce qu'il manque cruellement de profondeur mais cela ne l'empêche pas d'être un divertissement de qualité au charme désuet. Les effets spéciaux sont assez incroyables entre l'incrustation des acteurs dans un monde animé ou la bataille finale surpenant. Le film est plutôt bien rythmé fonctionnant très bien chez les plus jeunes malgré une histoire assez faiblarde. Et puis il y a aussi le talent de Angela Lansbury. En revanche niveau mise en scène impersonnelle ça se pose là...
Réouverture des salles de cinéma le 19 mai, apparemment. Sauf si ces cons nous refont encore, cinq jours avant, le coup de l'annulation de réouverture des salles, bien sûr.
A propos de "cons", un film qu'il faut voir absolument et qui va ressortir le 19 mai (j'en avais parlé il y a quelques pages, quand je l'avais vu en octobre (Edit : page 991), quelques jours avant la nouvelle fermeture des salles de cinéma), c'est bien entendu Adieu les cons, d'Albert Dupontel (et vu le titre, ainsi que le thème, sachant qu'il s'agissait de mon dernier film vu au cinéma avant la fermeture des salles, on peut dire que j'avais vu ce film avec un timing "parfait", purée ! C'était vraiment "Adieu les cons", comme on peut dire).
Sans oublier le dernier Pixar (dont j'ai oublié le titre et qui a a basculé en tant qu'exclu Disney +), mais quelque chose me dit qu'il ne sortira pas au cinéma (tant pis pour eux, je ne débourserai pas un sou pour leur Disney+ à la mords-moi le n'oeil).
N'empêche, j'insiste, mais Adieu les cons est l'un des films qui m'aura le plus marqué de toute ma vie ! Indépendamment du fait que le film en lui-même soit un bijou, dans le genre "fantaisie désabusée" et "enfer administratif décalé" à la Brazil de Terry Gilliam (ce dernier faisant d'ailleurs une petite apparition dans ce film d'Albert Dupontel ! ), ou "théâtre de l'absurde" à la Ionesco, je l'aurais vu au cinéma avec un TIMING PAAARFAIIIT ! Réellement, quelques minutes après son visionnage, en tant que dernier film visionné au cinéma quelques jours avant la fermeture des salles, avec ce film qui donnait l'impression de régler ses comptes avec la société pour entrer dans la dissidence, un film qui était à la fois en parfaite adéquation avec son époque et sorti au moment PARFAIT par rapport à ce qui s'est passé ensuite, je me disais réellement "Adieu les cons" ! Ceux qui vont le découvrir à partir de maintenant ne pourront pas du tout ressentir ce que j'ai pu ressentir avec ce film que j'ai pu visionner avec un contexte pareil : quelque part, je me sens comme "privilégié". Tout au plus pourront-ils simplement imaginer ce que j'ai pu ressentir en voyant CE FILM au cinéma à CE MOMENT. Putain, quoi !
Et même ces "cons" de la cérémonie des Césars s'en sont rendus compte, en lui donnant le prix du "meilleur film", et ce alors qu'Albert Dupontel ne s'était même pas rendu à la cérémonie pour diverses raisons.
Ce film, j'y pense souvent depuis cet automne, c'est dingue. Et on ne pouvait vraiment pas faire mieux, comme timing, à la fois pour sortir ce film et pour le visionner en salle ! C'est juste ouf, quoi !
Je pense que 2021 sera comme 2020 pour moi : une année sans cinéma. Ce n'est pas qu'à cause de la covid tout compte fait mais de tout un tas de trucs comme ce que tu citais plus haut Rudolf à savoir les Disney + et compagnie... ainsi que d'autres facteurs plus "politiques" au sein de la culture mais je ne vais pas me risquer à évoquer ça ici. Vraiment, j'ai plus la même passion que jadis en matière de cinéma.
Bah pareil en fait Rudolf, c'est justement ce que je critique. Perso, depuis quelques temps les films que je regarde sont des DVD, BR ou films à la TV sur certaines chaînes cinéma. L'actualité cinématographique, avec la mode du "cinéma chez soi" en payant des abonnements de partout, ça m'a complètement perdu et j'ai pas envie de payer mensuellement pour 36 000 services.
C'est vrai que cette histoire d'éparpillement et de suprématie des services de streaming ne font pas forcément du bien au cinéma.
Sinon :
(I'm Living) A Charmed Life de Betsy Carson et Kate Kaminsky
Et bien... Probablement un des pires films que j'ai jamais vu. Alors certes c'est un peu tiré sur une ambulance que de saquer ce film indé de 2000. Même pas indé j'ai l'impression, carrément amateur ! Et puis même des films amateurs qu'on a tous vu n'ont pas ce déni atroce de mise en scène, ce montage digne des reportages TV les moins travaillés et ces dialogues sans aucun sens avec des comédiens complètement perdus... J'imagine qu'en 2000 il ne devait pas être aisé de proposer un film reposant autant sur des romances homosexuelles donc les scénaristes/réalisatrices ont décidé de le faire par elles-mêmes. Et force est de constater qu'on ne s'invente pas cinéaste... Mais la vraie question que j'ai eu en voyant ce film c'est "Comment a-t-il pu terminé sur Amazon Prime ???"
La Bande-Annonce ▼▲
Frère des Ours de Aaron Blaise et Robert Walker
Je ne l'avais jamais vu et j'ai trouvé ça bien sympathique. Clairement pas un Disney qui mérite de figurer au panthéon à mes yeux mais un divertissement familial qui se laisse regarder car il est bien rythmé, les thèmes abordés sont intéressant, la morale qu'il délivre est belle pour les plus jeunes. Après je trouve qu'ils forcent un peu le gag anachronique/briser le 4ème mur avec les personnages secondaires (un trope des films d'animation du début des années 2000). L'animation est de grande qualité (même si le mélange 3D/2D n'a pas super bien vieilli) avec quelques scènes impressionnantes et surtout des paysages sublimes. Pour les musiques c'est sympa même si encore une fois, Phil Collins en Français c'est pas loin d'être du yaourt^^
The Place Beyond The Pines
Avec Ryan Gosling, Bradley Cooper. J'aime bien ces deux acteurs. Et y a aussi Ray Liotta (le mec qui fait dans les affranchis)
Je suis pas très doué pour les critiques donc pour la faire courte, c'est l'histoire d'un motard au passé violent qui se met à braquer des banques pour subvenir aux besoins de sa famille et notamment son fils. Naturellement comme dans tout ce genre de films, ça va mal tourner.
Un film ultra crédible et criant de vérité. Seulement une deuxième partie de film malheureusement moins acrochante que la première heure. Sûrement à cause de l'absence d'un des héros, je vais pas trop en dire car sinon je spoil.
En tout cas c'est un bon film que je recommande malgré tout.
Ha Cronenberg ! Pour le père ça fait partie des lacunes cinématographiques. Je n'ai vu que eXistenZ de lui et c'est vraiment bien. Pour ce qui est de son fils, les retours sur ses films sont effectivement mitigés...
Si vous aimez avoir une liste improbable et beaucoup trop longues de mini-reviews qui vont s’enchainer alors bienvenue dans ce pavé. Sinon, désolé...
(500) jours ensemble de Marc Webb
Cette comédie plus ou moins romantique dispose d'une assez bonne réputation en injectant un peu de renouveau dans le genre. C'est effectivement assez sympa à suivre avec pas mal d'idées de mise en scène (on sent qu'on est devant un cinéaste qui débute et qui veut faire un peu sa carte de visite). Le duo formé par Joseph Gordon-Levitt et Zooey Deschanel fonctionne bien avec cette idée de couple pas vraiment sur la même longueur d'onde. Bref, une vision sympa sans jamais que ça m'est complètement emballé mais en même temps c'est un genre avec lequel j'ai beaucoup de mal.
America's Heart and Soul de Louis Schwartzberg
Documentaire de 2004 souhaitant nous faire rencontrer des personnes inconnues étant le coeur et l'âme des Etats-Unis. Souvent des anonymes ayant un rapport important avec l'art ou exerçant des métiers traditionnels voir des personnes ayant accompli des exploits. Ca permet effectivement de belles rencontres mais aussi de magnifiques images des espaces ruraux américains mais au final c'est forcément inégal et l'aspect épisodique (on change de personne toutes les 5 minutes) n'aide pas forcément à s'impliquer énormément.
Apollo : Missions vers la Lune de Tom Jennings
Documentaire assez intéressant et didactique sur le programme Apollo dont il fait un long résumé. C'est autant sa qualité que son principal défaut car 1h30 pour résumer tout le programme Apollo c'est trop peu je pense. Néanmoins, le film a le mérite de ne montrer que des images d'archives. Bref, vous pouvez revivre le drame Apollo 1, la prouesse Apollo 5, l'historique Apollo 11 ou encore le miracle Apollo 13.
Tout en haut du monde de Rémi Chayé
Film d'animation français très sympathique racontant le périple marin d'une jeune aristocrate russe sur les traces de son explorateur de grand-père dont l'expédition pour atteindre le pôle nord a disparu. La direction artistique type BD franco-belge fonctionne très bien et le film propose une ambiance façon roman d'aventure (Jules Verne...)du XIXème très prenante. Bref, une vision très agréable à défaut d'être indispensable.
Be Water de Bao Nguyen
Alors je suis très loin de bien connaître la vie et l'oeuvre de Bruce Lee donc ce documentaire fut une petite déception. Le réalisateur a voulu parler de deux sujets : Bruce Lee évidemment et le racisme anti-asiatique aux Etats-Unis. Sauf que les deux n'arrivent jamais à coller ensemble tant les extraits de Bruce Lee balayent parfois le propos du film et que Bruce Lee est certes américain mais aussi Hongkongais. Donc quand le film devise sur le racisme subit par les asiatiques en général ça part vraiment trop en HS (exemple : les camps de relogement/concentration des Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale qui n'ont aucun lieu avec Bruce Lee né en 1940 et qui était à Hong Kong pendant la guerre...). De plus la construction non-chronologique n'aide pas. Bref, le réalisateur a voulu faire rentrer un sujet dans son militantisme de manière très maladroite. Néanmoins quand le film se concentre réellement sur Bruce Lee c'est tout de suite plus intéressant et légitime.
Avant le déluge de Fisher Stevens
Ce documentaire écologique est évidemment à 100% militant mais il a le mérite de rester dans son sujet^^ On suit en fait Leonardo DiCaprio dans son combat pour l'écologie à la rencontre de spécialistes, de lieux en dangers, de populations impactés et de solutions tout au long du film. Encore une fois, son aspect très didactique et accessible est autant une force pour la qualité de son discours qu'une faiblesse d'un point de vue strictement cinématographique. Bref on est plus sur une approche reportage que réel documentaire. Ca reste intéressant mais ça ne risque pas de vous apprendre grand-chose ni de vous captiver si vous êtes déjà bien informés.
Trois étoiles, trente-six chandelles de Norman Tokar
Divertissement familial Disney oublié et oubliable sur une famille citadine voulant ouvrir un hotel/piste de ski dans un lieu rural. Rien de bien fou à retenir sur ce film à la mise en scène surtout fonctionnelle et à l'humour assez convenu. C'est pas désagréable non plus car c'est efficace pour un jeune public avec quelques vannes pour les parents sans oublier le charisme de l'acteur Dean Jones.
Les damnés de la mer de Jawad Rhalib
Documentaire marocain de 2008 qui démontre la gestion catastrophique de la pêche dans ce pays. Des quotas imposé aux simples pêcheurs mais des laissés-passés accordés aux grands chalutiers étrangers. Bef, un appauvrissement dramatique des locaux pour les profits des grandes entreprises marocaines (donc de l'élite du pays) et étrangères. Un monde absurde où l'on comprend mieux la société marocaine, son ascenseur sociale bloqué et sa corruption quelques années avant le Printemps arabe. Très intéressant mais malheureusement un peu daté.
The Boys : L'Histoire des frères Sherman de Gregory et Jeff Sherman
Documentaire passionnant les frères Sherman ayant bossé pour Disney des années 50 aux années 70 principalement et étant derrière les chansons/musiques de grands succès comme Mary Poppins, Le Livre de la Jungle ou encore la musique de l'attraction It's a Small World... Deux génies qui ont bercé l'enfance de tellement de générations mais qui étaient surtout deux frères qui ne se supportaient pas et ne se voyaient quasiment pas en dehors du boulot avec des brouilles allant jusqu'à des situations assez absurdes. Le documentaire de 2009 est réalisé par leur fils respectif. J'ai beaucoup aimé grâce à ce portrait doux-amères des deux frères, la participation de témoins très connus et aussi la tendresse que l'on éprouve envers le grand-frère qui est un traumatisé de guerre qui n'a jamais été réellement pris en charge ou soigné.
Brothers in Exile de Mario Diaz
Autre histoire des frères Hernandez toute aussi passionnante mais cette fois-ci en lien avec Cuba et le base-ball. C'est le récit via de magnifiques images d'archives de l'exil de deux lanceurs demi-frères qui ont fait défection à Cuba pour tenter leur chance aux Etats-Unis. Avec ce que ça comportait de risques, de peurs et de gloires. Une histoire profondément humaine où se mêlent désirs de liberté et sirènes du capitalisme. Bref, j'ai beaucoup aimé.
Où sont passées les lucioles ? de Corentin Kimeneau
Ce documentaire gratuit réalisé pour Youtube nous parle de la pollution lumineuse qui a des conséquences très sérieuses sur les écosystèmes, la consommation énergétique et notre hygiène de vie. C'est très didactique et accessible tout en offrant aussi un fil rouge passionnant et des images magnifiques de France, de Canada et surtout de notre voûte céleste, quand on a la chance de la voir... Passionant de bout en bout même si ça met un peu de temps à démarrer.
Pieces of a Woman de Kornél Mundruczó
Ce drame à propos d'un sujet assez grave (la mort d'un nourisson juste après sa naissance) vaut surtout pour sa mise en scène virtuose via notamment deux plans-séquences incroyable notamment celui au début. Et ça va au-delà d'esbrouffe technique car je trouve que les plans-séquences servent vraiment le propos du film et la réalité difficile qui vient frapper le couple que l'on va suivre. Et qui va se déchirer face à un tel drame via les excellentes prestations de Vanessa Kirby et Shia LaBoeuf. En revanche il y un problème de scénario qui est vraiment trop lent et répétitif en son milieu faisant que le film a du mal à être une oeuvre incontournable. Néanmoins une exclusivité Netflix qu'il faut voir.
L'Apprentie Sorcière de Robert Stevenson (et de Ward Kimball pour la partie animation)
Ce film de 1971 souhaite à fond réitérer le succès de Mary Poppins avec de nombreux points communs et quasiment la même équipe créative. Il n'y arrive pas notamment parce qu'il manque cruellement de profondeur mais cela ne l'empêche pas d'être un divertissement de qualité au charme désuet. Les effets spéciaux sont assez incroyables entre l'incrustation des acteurs dans un monde animé ou la bataille finale surpenant. Le film est plutôt bien rythmé fonctionnant très bien chez les plus jeunes malgré une histoire assez faiblarde. Et puis il y a aussi le talent de Angela Lansbury. En revanche niveau mise en scène impersonnelle ça se pose là...
Sell kids for food
Réouverture des salles de cinéma le 19 mai, apparemment. Sauf si ces cons nous refont encore, cinq jours avant, le coup de l'annulation de réouverture des salles, bien sûr.
A propos de "cons", un film qu'il faut voir absolument et qui va ressortir le 19 mai (j'en avais parlé il y a quelques pages, quand je l'avais vu en octobre (Edit : page 991), quelques jours avant la nouvelle fermeture des salles de cinéma), c'est bien entendu Adieu les cons, d'Albert Dupontel (et vu le titre, ainsi que le thème, sachant qu'il s'agissait de mon dernier film vu au cinéma avant la fermeture des salles, on peut dire que j'avais vu ce film avec un timing "parfait", purée ! C'était vraiment "Adieu les cons", comme on peut dire).
Objectif : Kaamelott
I command thee ... KNEEL !
Tout à fait (depuis le temps qu'on l'attend) !
Sans oublier le dernier Pixar (dont j'ai oublié le titre et qui a a basculé en tant qu'exclu Disney +), mais quelque chose me dit qu'il ne sortira pas au cinéma (tant pis pour eux, je ne débourserai pas un sou pour leur Disney+ à la mords-moi le n'oeil).
N'empêche, j'insiste, mais Adieu les cons est l'un des films qui m'aura le plus marqué de toute ma vie ! Indépendamment du fait que le film en lui-même soit un bijou, dans le genre "fantaisie désabusée" et "enfer administratif décalé" à la Brazil de Terry Gilliam (ce dernier faisant d'ailleurs une petite apparition dans ce film d'Albert Dupontel ! ), ou "théâtre de l'absurde" à la Ionesco, je l'aurais vu au cinéma avec un TIMING PAAARFAIIIT ! Réellement, quelques minutes après son visionnage, en tant que dernier film visionné au cinéma quelques jours avant la fermeture des salles, avec ce film qui donnait l'impression de régler ses comptes avec la société pour entrer dans la dissidence, un film qui était à la fois en parfaite adéquation avec son époque et sorti au moment PARFAIT par rapport à ce qui s'est passé ensuite, je me disais réellement "Adieu les cons" ! Ceux qui vont le découvrir à partir de maintenant ne pourront pas du tout ressentir ce que j'ai pu ressentir avec ce film que j'ai pu visionner avec un contexte pareil : quelque part, je me sens comme "privilégié". Tout au plus pourront-ils simplement imaginer ce que j'ai pu ressentir en voyant CE FILM au cinéma à CE MOMENT. Putain, quoi !
Et même ces "cons" de la cérémonie des Césars s'en sont rendus compte, en lui donnant le prix du "meilleur film", et ce alors qu'Albert Dupontel ne s'était même pas rendu à la cérémonie pour diverses raisons.
Ce film, j'y pense souvent depuis cet automne, c'est dingue. Et on ne pouvait vraiment pas faire mieux, comme timing, à la fois pour sortir ce film et pour le visionner en salle ! C'est juste ouf, quoi !
Quelque part, cela relève du génie.
Je pense que 2021 sera comme 2020 pour moi : une année sans cinéma. Ce n'est pas qu'à cause de la covid tout compte fait mais de tout un tas de trucs comme ce que tu citais plus haut Rudolf à savoir les Disney + et compagnie... ainsi que d'autres facteurs plus "politiques" au sein de la culture mais je ne vais pas me risquer à évoquer ça ici. Vraiment, j'ai plus la même passion que jadis en matière de cinéma.
Moi en revanche, je "boycotte" plus que jamais Netflix, Disney+ et cie. Jamais de la vie, je ne filerai mes sous pour ça. Vraiment pas ma came.
Bah pareil en fait Rudolf, c'est justement ce que je critique. Perso, depuis quelques temps les films que je regarde sont des DVD, BR ou films à la TV sur certaines chaînes cinéma. L'actualité cinématographique, avec la mode du "cinéma chez soi" en payant des abonnements de partout, ça m'a complètement perdu et j'ai pas envie de payer mensuellement pour 36 000 services.
C'est vrai que cette histoire d'éparpillement et de suprématie des services de streaming ne font pas forcément du bien au cinéma.
Sinon :
(I'm Living) A Charmed Life de Betsy Carson et Kate Kaminsky
Et bien... Probablement un des pires films que j'ai jamais vu. Alors certes c'est un peu tiré sur une ambulance que de saquer ce film indé de 2000. Même pas indé j'ai l'impression, carrément amateur ! Et puis même des films amateurs qu'on a tous vu n'ont pas ce déni atroce de mise en scène, ce montage digne des reportages TV les moins travaillés et ces dialogues sans aucun sens avec des comédiens complètement perdus... J'imagine qu'en 2000 il ne devait pas être aisé de proposer un film reposant autant sur des romances homosexuelles donc les scénaristes/réalisatrices ont décidé de le faire par elles-mêmes. Et force est de constater qu'on ne s'invente pas cinéaste... Mais la vraie question que j'ai eu en voyant ce film c'est "Comment a-t-il pu terminé sur Amazon Prime ???"
Frère des Ours de Aaron Blaise et Robert Walker
Je ne l'avais jamais vu et j'ai trouvé ça bien sympathique. Clairement pas un Disney qui mérite de figurer au panthéon à mes yeux mais un divertissement familial qui se laisse regarder car il est bien rythmé, les thèmes abordés sont intéressant, la morale qu'il délivre est belle pour les plus jeunes. Après je trouve qu'ils forcent un peu le gag anachronique/briser le 4ème mur avec les personnages secondaires (un trope des films d'animation du début des années 2000). L'animation est de grande qualité (même si le mélange 3D/2D n'a pas super bien vieilli) avec quelques scènes impressionnantes et surtout des paysages sublimes. Pour les musiques c'est sympa même si encore une fois, Phil Collins en Français c'est pas loin d'être du yaourt^^
Sell kids for food
The Place Beyond The Pines
Avec Ryan Gosling, Bradley Cooper. J'aime bien ces deux acteurs. Et y a aussi Ray Liotta (le mec qui fait dans les affranchis)
Je suis pas très doué pour les critiques donc pour la faire courte, c'est l'histoire d'un motard au passé violent qui se met à braquer des banques pour subvenir aux besoins de sa famille et notamment son fils. Naturellement comme dans tout ce genre de films, ça va mal tourner.
Un film ultra crédible et criant de vérité. Seulement une deuxième partie de film malheureusement moins acrochante que la première heure. Sûrement à cause de l'absence d'un des héros, je vais pas trop en dire car sinon je spoil.
En tout cas c'est un bon film que je recommande malgré tout.