[PS4][PS5] The Last of Us : Part II

Merci poto, t'assure. :)

Oui...Très très sympa ce passage.
J'ai eu des bug sur les coffres aussi, ou j'avais looté le contenu. En l'occurrence la c'était :

J'ai save ma partie et en reprenant le lendemain j'avais plus le loot ds mon inventaire et en retournant au coffre impossible de le réouvrir. Sur le coup j'étais assez dégouté parce que c'est un élément assez pratique niveau optimisation.

Allez hop terminé le colosse. Bon Dieu que c'est riche, encore un titre massif. C'est fou ces nouveaux jeux AAA qu'on a depuis quelques années, on a l'impression que les devs semblent avoir un budget presque illimité pour aller au bout de leur vision, quitte à ce que ce soit trop long (on pense à RDR2 qui je trouve à des similarités avec TLOU2, notamment avec cet épilogue qui dure et qui dure).

Alors je le redis mais c'était bien. Scénaristiquement, sans vouloir trop spoiler, c'est à mon sens plus abouti que le premier jeu qui n'est finalement qu'une histoire certes sympatique mais aussi plutôt convenue, dans la forme (road trip linéaire classique) comme dans le fond, ce qui il est vrai faisait aussi son charme. Je ne dirai pas pour TLOU2 que les thématiques sont nouvelles ou rarement adressées (surtout au cinéma) mais la construction du récit (qui par contre utilise son média pour tenter quelque chose d'impossible au cinéma), le jusqu'au boutisme de la vision font qu'on se retrouve avec une histoire, ultimement, plus intéressante. Et c'est noir, véritablement noir. A l'inverse de Tlou, les personnages sont à peine "respectés", ils sont là avec nous, discutent, vivent puis meurent comme de vulgaires NPCs la seconde d'après. Est ce que c'est une bonne chose ? Selon moi oui, c'est en cohérence avec les thèmes et avec l'univers. Finalement, les personnages ne sont pas plus que tout ces mecs que l'on bute à tour de bras tout au long du jeu. Leur mort n'est pas plus grandiose. Que ça fruste la majorité des joueurs dans un monde globalement optimiste, c'est compréhensible.
Après il y a tant de choses à dire, des choses qui aussi ne fonctionnent pas, dont un personnage secondaire que je trouve globalement aberrant dans sa présentation. Des effets de mise en scène parfois répétitifs (combien de fois on se fait attraper par un mec ou un infecté au détour d'un couloir ?) ou maladroit (le combat final, pas si loin du ridicule, qui peine à capturer la brutalité qu'on retrouve pourtant plus tôt dans un autre).
Et puis il y a ce "twist" en milieu de jeu. J'y croyais pas, bon dieu que j'y croyais pas. Et finalement, ça a plutôt fonctionné. Et honnêtement, paradoxalement, j'ai préféré cette seconde partie à la première, qui donne même parfois cette impression d'être un autre jeu. Ou plutôt, ce qu'aurait pu être TLOU2 en s'émancipant absolument du premier. Au début on râle, on s'emmerde et petit à petit, ça prend, comme avec le premier jeu, on s'attache.
Alors est-ce que c'est du génie ? Je ne sais pas, qu'est ce qui est du génie ? En tout cas, c'est osé, c'est porté, il y a une direction, un propos également, certes plutôt simple mais bien traité.

Et après il y a le gameplay. Et là c'est génial. Je lis souvent des gens dire que les combats du premier jeu étaient tout pourris. J'ai jamais compris. C'est viscéral, c'est jouissif. On avait rarement eut des impacts aussi brutaux, aussi puissants. Et Tlou2, c'est la même chose puissance deux. Oui, l'infiltration est chiante, c'est finalement plus une intro au gros bordel qui suit. Un mec nous aperçoit et d'un coup, tout se met en bringue, on commence à courir, on sent tout le poids du personnage, on se faufile dans une brèche, on fracasse le crane d'une pauvre femme, on saute au sol pour ramper dans des herbes pendant que son collègue rapplique, on lui explose la tête à coup de chevrotine, on se relève pour grimper et prendre de la hauteur. On craft un machin qu'on balarde sur un groupe de mecs qui nous cherchent alors qu'un cabot finit par nous sauter à la gorge. C'est le chaos, on tente de survivre, c'est fun, c'est intense. Je préconise d'ailleurs de ne pas abuser des points de contrôle et autre reboot. C'est justement l'erreur qui fait tout le sel du jeu. Et tout ça c'est aussi grâce au level-design au poil avec des zones parfois étonnamment large (et sans doute aussi peut être, avec trop d'ennemis) qui jonglent sur plusieurs niveaux, battisses à étages et autres planques bienvenues.
Et gros point positif pour un combat qui m'a vraiment surpris, situé sur le dernier quart du jeu. Très intense et impressionnant, on se serait cru dans un Resident Evil mais avec la maestria de Naughty Dog par dessus. Rien d'extraordinaire dans ses mécaniques mais tellement chouette.

Voila voila, reste l'exploration où le bat blesse. On est dans la zone de confort du studio. on n'échappe pas aux transitions lourdingues (corde, planche, échelle, poubelle, marche longuette, courte-échelle, tout y passe). Le loot qui finit par agacer sur de grosses sessions (moins lorsqu'on reprend le jeu). Les lettres souvent sans grands intérêts qui pullulent façon journal intime, à croire que les survivants ont tous fait un retour en adolescence. C'est parfois aussi très frustrant lorsqu'on cherche un truc (codes pour coffre-forts parce que oui, vous allez en bouffer aussi) et qu'on passe un script sans le vouloir, nous empêchant de revenir. Bref, ça reste encore trop archaïque sur la progression pure, ND doivent évoluer sur ce point.

Petit mot sur la musique également, très discrète (plus que dans le premier), peu mélodieuse mais parfaitement en accord avec ce qui se passe à l'écran. C'est souvent oppressant, avec des tempos répétitifs, c'est très bien.

Ah oui et le jeu est magnifique de bout en bout, la direction artistique est phénoménale. C'est peut être moins varié que dans le premier jeu mais tout les environnements, sans exceptions, sont ultra détaillés, bourrés de vie, d'un passif. On aura beau dire mais ça compte aussi énormément dans l'appréciation d'un tel univers.