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La littérature japonaise

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Re: La littérature japonaise

Pour tous ceux intéressés par la littérature japonaise, j'aimerais conseiller Les 47 rônins de Jirô Osaragi.

Le roman raconte l'histoire vraie de 47 rônins qui vont venger leur maître condamner à faireseppuku suite à une altercation avec un haut dignitaire : Kira Yoshinaka. Pendant près de deux ans, ils vont organiser leur vengeance afin de prendre d'assaut la demeure dudit dignitaire pour lui couper la tête et l'apporter sur la tombe de leur maître. Pour ce faire, ils vont plonger dans la clandestinité des maisons de plaisirs et de jeu. Mais ne vous y trompez pas, le roman est un plaidoyer du Bushidô : le code contenant les principes moraux des guerriers samouraïs.

Dernière chose, je sais qu'il existe plusieurs versions cinématographiques intitulées 47 ronins, dont une avec Keanu Reeves. Je n'ai vu que des extraits du film et cela n'a rien à voir avec le roman.

Edité par Pang Tong le 04/08/2021 - 13:18

"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)

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Re: La littérature japonaise

Il est passé l'autre soir sur je sais plus quelle chaîne 47 ronins avec Keanu Reeves, j'avais vraiment bien aimé.
Par contre j'ignore s'il est fidèle au roman vu que je l'ai pas lu.

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Re: La littérature japonaise

http://ekladata.com/6T4fnhBEV5mqB2qBkycdN-0g1sQ.pdf

La Pierre et le Sabre de Eiji Yoshikawa, son roman le plus célèbre je crois, avec pour protagoniste le non moins célèbre Miyamoto Musashi. Une bien belle lecture !

Edit: Ah loul, c'est le premier cité ici. :P

Edité par Poupi le 29/03/2017 - 12:32

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Re: La littérature japonaise

Et sa suite La parfaite lumière à ne pas oublier ;-)

Edité par doki le 29/03/2017 - 12:32
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Re: La littérature japonaise

Yep, pas encore commencé. Ce qui est cool, c'est qu'ils sont tous les deux facilement accessibles en pdf. Pratique quand y a pas de librairie sur des dizaines de kilomètres à la ronde. Et merci à celui qui l'a mentionné de m'avoir fait découvrir Le dit du Genji, il a l'air très intéressant !

Edité par Poupi le 29/03/2017 - 12:48

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Re: La littérature japonaise

Ben si je ne me trompe pas, le film entremêle mythologie et réalité alors que le roman se cantonne à une description réaliste, mais romancée, de l'aventure — pas de dieux, démons ou autres choses du genre. De plus, le personnage de Keanu Reeves n'existe pas dans le roman.

Si j'ai précisé la chose, c'est que je me doutais que certains auraient pu voir le film. J'avais peur que des gens ayant vu le roman le commence avec dans l'idée d'y retrouver ce qu'ils avaient vu dans le film.

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Re: La littérature japonaise

Poupi a écrit:
Et merci à celui qui l'a mentionné de m'avoir fait découvrir Le dit du Genji, il a l'air très intéressant !
Euuh de rien!
le plus rigolo, c'est que je ne l'ai pas encore lu complètement. Pour divers raison, je m'arrête après les premiers chapitre. Un de ces jour je le lirai complètement.

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Re: La littérature japonaise

J'avoue que ceux qui lisent — ou qui ont pour projet de lire — Le Dit du Genji m'impressionnent. C'est une œuvre qui m'intéresse énormément mais qui, dans le même temps, m'effraie quelque peu par sa complexité.

Je repousse à chaque fois l'échéance de le lire et ne sais si j'aurai le courage de le commencer un jour...

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Re: La littérature japonaise

Le folklore horrifique asiatique contient une pléthore de monstres, démons et fantômes en tous genres.

J'aimerais, dans ce cadre, présenter à la communauté les Contes de pluie et de lune (1776) de l'écrivain japonais Ueda Akinari. Ces contes, au nombre de neuf, sont considérés comme un des patrimoines littéraires japonais les plus importants du XVIIIe siècle.

Les histoires, indépendantes les unes des autres, ont cependant comme point commun de discourir autour du merveilleux et des fantômes.

"Le rendez-vous au chrysanthèmes" — de mémoire c'est le deuxième conte — est mon préféré car ciselé avec une telle finesse que cela en donne le vertige ; c'est pour trouver ce genre d'écrits que lire me rend heureux. Ueda reprend la trame d'un célèbre poème chinois du XVIe siècle faisant l'éloge de la loyauté et du dévouement — d'une certaine manière de l'amitié aussi — mais le magnifie par sa réécriture dans laquelle chaque détail compte et amène à la révélation finale. Lors d'une première lecture on peut passer à côté de ça mais si on relit les choses en sachant la conclusion, cela prend une toute autre tournure, mais j'en dis pas plus.

"Le chaudron de Kibitsu" est un autre conte très marquant du recueil. Il s'agit de la vengeance d'une femme qui, morte de chagrin par la faute de son mari préférant une courtisane, se change en sorte de démon et harcèle le couple infidèle. Elle tue rapidement la concubine et harcèle son mari en tentant en vain de rentrer dans sa maison en poussant des hurlements terrifiants — et je déconne pas là-dessus. Le mari va dès lors se tourner vers un moine pour tenter de dégager une solution... C'est le conte le plus horrifique du recueil et celui qui se veut — et c'est réussi — le plus effrayant.

Pour tous les amateurs du genre, le livre est vraiment à conseiller.

Edité par Pang Tong le 13/06/2017 - 16:28

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Re: La littérature japonaise

La déchéance d'un homme, de Dazai Osamu, raconte la vie d'un homme un peu étrange du nom de Yôzô.

Le narrateur, en voyage dans le département Chiba, rencontre une tenancière d'un bistrot qu'il avait côtoyée pas moins de 10 ans plus tôt à Tokyo. Cette dernière lui remet le journal intime d'un jeune homme — le fameux Yôzô — en lui proposant d'en faire un roman.

Yôzô est fils de bonne famille mais d'une certaine originalité psychologique. Tout petit déjà, le garçon souffre de troubles psychiques. S'il fait montre de bouffonneries à l'extérieur pour tromper son monde, il est en réalité neurasthénique et peu conscient des réalités qui l'entourent.

Arrivé à l'âge adulte, son état empire. Il se complaît dans la débauche et le stupre, fréquentant prostituées et sombrant dans l'alcoolisme. Ayant eu un temps l'espoir de pouvoir devenir un grand artiste, l'homme ne parviendra pas même à vivre une vie normale ou encore équilibrée.

La seule fin possible est, on doit s'en douter, la mort, devenue la seule solution acceptable pour ce raté...

Ce que Dazai propose est une entrée dans le cerveau d'un homme malade et déséquilibré — Dazai lui-même — qui ne trouve aucun remède au mal qui le ronge petit à petit. L'œuvre oscille entre les délires et les quelques moments de clairvoyance de l'auteur tentant vainement de trouver une explication à son état d'esprit morbide et quasi suicidaire. Si le héros tente à plusieurs reprises de se séparer de ses compagnons d'infortune, il est cependant rattrapé à chaque fois par ceux-ci et, faute de volonté, se laisse entraîner de plus en plus profondément dans les bas-fonds de la société japonaise.

"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)