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L'opéra!

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Portrait de MaxMatic
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A rejoint: 1 septembre 2011
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L'opéra!

Bonjour à tous! :)

Eh oui, j'ai décidé de faire un topic sur l'opéra!
L'opéra n'est peut-être plus autant écouté aujourd'hui qu'autrefois, mais ça reste un style de musique capable de nous faire frissonner!

Enfin bref, je commence par des classiques:

Et un autre opéra moins connu ("The turn of the screw") mais que j'adore aussi:

Voilà, n'hésitez pas à poster vous aussi des vidéos d'opéras qui ont marqué votre attention! :)

Edité par MaxMatic le 11/02/2012 - 13:05
Portrait de padretrogaming
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A rejoint: 1 septembre 2011
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Re: Et l'opéra dans tout ça??

J'écoute encore un peu d'opéra mais bien mois que le Classique mais voilà tout de même quelque morceau que j'adore :

J'ai envie d'un bon ragout ...

Portrait de vlaberge
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A rejoint: 4 novembre 2011
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Re: Et l'opéra dans tout ça??

Retro... Un requiem est une musique de messe pour l'église et appartient au genre sacré. C'est totalement différent de l'opéra qui demande de la mise en scène et des décors.

L'opéra est une partie intégrante de la musique classique donc elle n'est pas à mettre totalement à part. Pour l'époque, c'était un peu l'apogée de la forme artisique car elle se servait de tous les styles artistiques: la musique, le théàtre, les arts visuels également et j'en passe.

J'ai un peu de misère à apprécier l'opéra car je préfère la musique pure et abstraite. Mais je sais apprécier certains airs.

Le poste suivant va vous surprendre!

Edité par vlaberge le 23/01/2012 - 02:07
gio
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A rejoint: 1 septembre 2011
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Re: Et l'opéra dans tout ça??

vlaberge > Huhu, quand j'ai vu un topic sur l'opéra, j'ai pensé à la même chose. =]

Portrait de MaxMatic
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A rejoint: 1 septembre 2011
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Re: L'opéra!

Oui oui, c'est vrai que l'opéra est inclus dans le classique. :p
Mais bon, après il y a tout de même une différence entre le classique purement instrumental et l'opéra qui joue beaucoup sur la voix. :)

Monster Kill
Rampage!
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Re: L'opéra!

Pas assez commercial pour moi!

Bwaha :p

Portrait de vlaberge
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A rejoint: 4 novembre 2011
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Re: L'opéra!

En effet. En fait, elle utilise la voix comme un instrument de musique. Qui aurait penser que la voix pouvait faire des trucs pareilles:

l'air commence à 2:05

4:50 pour entendre ce que vous ne pourrez jamais chanter!

Il est évidents que les chanteurs d'opéra ont plus de mérite de les chanteurs populaires. Ce qu'ils chantent est virtuose.

Portrait de Archibald
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Re: L'opéra!

J'ai été voir il y a quelques temps un opéra de Wagner : Le Hollandais Volant. Je n'ai qu'un mot : Formidable ! Entre la voix splendide de l'interprète du Hollandais, le chœur des fileuses et celui des marins, il y avait un niveau de musique incroyable !

La mise en scène n'était pas terrible, en revanche le jeux de lumières et d'ombres était extrêmement soigné. Le passage ultime a été le passage de la rencontre du Hollandais et de Senta : celui-ci se tenait à contre jour, immobile, face à sa promise interloquée de cette apparition, le tout dans un rugissement de musique fidèlement interprétée !

Les choeurs que j'ai adoré (et qui m'ont pété les tympans malgré le fait que je sois tout au fond de l'opéra) :

Portrait de Pang Tong
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A rejoint: 12 novembre 2016
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Re: L'opéra!

Don Giovanni — à ne pas confondre avec un restaurent italien du même nom — est un opéra de Wolfgang Amadeus Mozart. Pour être plus précis, il s'agit d'un dramma giocoso — drame joyeux — dans lequel il peut exprimer toute la complexité des sentiments humains.

Don Juan — C'est la même chose que Don Giovanni mais en français — est un grand séducteur qui aime les femmes mais pas seulement. Ce qui le préoccupe avant tout, c'est de vivre dans le plaisir sans égards aux règles de la société, qu'elles soient morales ou religieuses. Je ne continue pas son histoire, vous n'avez qu'à lire la pièce éponyme de Molière. Non mais !

Ce qui m'intéresse plus particulièrement, c'est pourtant le côté séducteur du héros en évoquant l'air du catalogue dans lequel Leporello — domestique de Don Juan — fait la liste de toutes les conquêtes de son maître ; et il y en a beaucoup : 640 en Italie, 231 en Allemagne, 100 en France, 91 en Turquie mais en Espagne, déjà 1003...

Des paysannes, des servantes, des citadines, des comtesses, des marquises, des blondes, des brunes, des grassouillettes, des maigrelettes, des grandes, des petites, des âgées, des jeunes, des laides, des belles et j'en passe...

"Du moment qu'elle porte une jupe, vous connaissez son penchant" ; ça en fait du monde...

"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)

Portrait de Pang Tong
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A rejoint: 12 novembre 2016
Contributions: 2603
Re: L'opéra!

Tout le monde connaît au moins un ou deux airs de la Traviata de Giuseppe Verdi. Ce qui est moins connu, c'est la manière dont il fut composé, sa réception lors de sa création et les idées esthétiques qu'il contient.

En avril 1852, Verdi signe un contrat avec La Fenice de Venise. Le compositeur italien n'a alors aucune idée de la pièce qu'il pourra composer. Il faut attendre le mois d'octobre pour que le compositeur jette son dévolu sur Le Dame aux Camélias d'Alexandre Dumas fils. Le sujet est accepté à deux conditions : le titre proposé par Verdi doit être changé (Amore e morte se transforme en La Traviata) et les costumes ainsi que les décors doivent être contextualisés — malgré le désaccord total du musicien — "au temps de Louis XIV" — à cause de la censure bien entendu.

Dès novembre 1852, le compositeur italien se met à composer l'opéra en débutant par les mélodies, devant être à la base de la trame scénaristique, allant même jusqu'à imposer la métrique à son librettiste, Francesco Maria Piave, lorsque la musique était composée avant le texte. Dans un premier temps, l'adaptation de la pièce par Piave ne correspond pas aux exigences dramatiques et lyriques de Verdi qui apporte lui-même des modifications au texte.

Au soir de la première, le 6 mars 1853, les décors et les costumes sont bien de style Louis XIV. Si la critique dans son ensemble reconnaît les mérites de la partition, les premières représentations ne remportent pas un vif succès. Verdi parle même de fiasco : "La Traviata a été un fiasco : ma faute ou celles des chanteurs ? Le temps nous le dira." Le premier acte est bien perçu par le public. Cependant, à partir du deuxième acte les choses se gâtent. Verdi, ayant longuement réclamé sans succès des chanteurs sachant en plus "jouer" la comédie, en impute la faute aux interprètes dont certains n'étaient pas en grande forme vocale et d'autres n'ayant tout simplement pas compris l'esprit de l'opéra. Après ce désastre, les choses iront en s'améliorant au fur et à mesure et l'opéra deviendra le tube que tout le monde connaît.

L'opéra tranche radicalement avec des œuvres plus anciennes du compositeurs. Le tableau, plus intimiste, se détache des sujets à relents patriotiques et révolutionnaires — sujets de prédilections de Verdi jusqu'à cette époque. La Traviata s'inscrit dans un contexte sensiblement plus réaliste que ses compositions précédentes en insistant sur une intrigue domestique intimiste mêlant une indécence libertine à un réalisme appuyé, voire cru, de la mort. Le musicien n'envisage pas son drame comme une succession de récitatifs-airs-ensembles-chœurs mais souhaite tendre vers un art plus réaliste où la scène doit être perçue comme une cellule dramatique propre. Le compositeur détourne à cet effet une vision traditionnelle de l'opéra au profit d'une lecture plus réaliste. L'œuvre se veut volontairement pathétique et même les effets purement musicaux, comme la virtuosité vocale, trouvent un écho symbolique en symbiose avec la trame du drame.

Si la pièce est une provocation sur le fond dans sa critique de la bourgeoisie contemporaine à l'époque de Verdi, elle se veut également une provocation du point de vue de la forme puisqu'elle fait fi des conventions distanciatrices de l'opéra. Autrement dit, le fond comme la forme doivent mettre à nu un fait social de la bourgeoisie du XIXe siècle. Le sujet n'est pas véritablement composé de valeurs sublimantes. Si Violetta est une victime innocente et qu'elle se sacrifie courageusement, elle est dépourvue de statut social — puisqu'elle est une prostituée — et s'éteint par dégradation interne ; il est donc impossible de lui trouver une aura héroïque. Le jeune héros amoureux — Alfredo —, quant à lui, demeure dans l'incapacité de sauver sa bien aimée ; pire encore, il ne la rejoint pas dans la tombe, comme tout héros antique de ce nom devrait faire, mais l'abandonne a son destin. La Traviata est une espèce de nouvelle forme de théâtralisation proposant une contemporanéité de l'action — malgré la censure —, la représentation de la société bourgeoise dans toutes ses interactions ainsi qu'un développement très poussé de la psychologie humaine.

"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)