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Pour les comics c'est ici.

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The Haunt of Fear, tome 1.

The Haunt of Fear est un recueil de nouvelles ayant pour thème l’horreur et le suspense. A travers des histoires courtes variant de 6 à 8 pages, cette série, éditée aux Etats-Unis par EC Comics au début des années 50, nous livre des histoires de cadavres ressucités, de vampires avides de sang, de momies terrifiantes et autres monstres du même acabit. Préparez-vous à frissonner dans l’antre de la terreur!
Cet ouvrage reprend le principe de la série Tales from the Crypt parue chez le même éditeur. On y retrouve le même type d’histoires et les mêmes auteurs. Les traits classiques, emblématiques des comics de cette époque et réalisés par Jack Davis, Johnny Craig, Jack Kamen, Wally Wood et Graham Ingels, parcourent l’ensemble de l’oeuvre qui mélange avec subtilité horreur et humour noir dévastateur. Mention spéciale pour le dessinateur Graham Ingels dont les dessins, plus sombres, collent parfaitement avec les récits et leur ambiance. Les scénarios de ces histoires sont signés la plupart du temps par Bill Gaines et Al Feldsten, et peuvent aujourd’hui prêter plus à sourire qu’à frissonner. Mais ils restent établis sur une construction efficace impliquant pratiquement à chaque fois un retournement de situation. Le lecteur s’apeçoit alors que ces nouvelles, parues pour la première fois il y a 65 ans, sont toujours percutantes aujourd’hui et produisent encore l’effet escompté: le plaisir de lecture. Un grand classique de la bande dessinée, que vous apprécierez comme il se doit si vous êtes friand de cette époque bénie des comics.

Edité par Romano le 22/06/2015 - 13:32
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Fatale tome 5.

Cinquième et dernier tome de la série de l'excellente paire Brubacker-Phillips (auteurs de deux autres excellentes série: Criminal et Incognito).
Joséphine est une femme fatale dans tous les sens du terme. Immortelle, elle exerce un pouvoir de séduction irrésistible sur les hommes qui ne peuvent lui résister. Elle peut ainsi obtenir d'eux tout ce qu'elle veut. Mais loin de vouloir en abuser, elle est cependant obligé d'utiliser son pouvoir pour survivre. Une créature abominable, immortelle elle aussi et bien plus puissante, la traque sans relâche dans le seul but de la dévorer. Dans ce cinquième volume, à l'aide d'un ancien amant, elle tente de briser cette malédiction qui pèse sur ses épaules. Le voile sur tous les secrets de Joséphine est enfin levé!
Fatale est une série qui vaut le coup. Courte et trouvant un dénouement satisfaisant, elle saura vous tenir en haleine et vous captiver. Brubaker est un excellent scénariste, et il maîtrise à la perfection cette ambiance de polar noir saupoudrée de fantastique. Ce mélange des genres fonctionne parfaitement et le tout est superbement mis en valeur par le trait de Phillips, destiné à dessiner ce genre d'histoire tant le trait colle avec l'ambiance du récit. On regrettera cependant quelques zones d'ombre non levées et quelques trips ésotériques parfois un peu fumeux.

"- Ne regrette rien... Je ferai tout pour toi Joséphine.
- Ouais... C'est justement ce qui me désole."

Edité par Romano le 22/06/2015 - 13:38
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Lu Deux frères de Moon et Bà d'après l'oeuvre de Milton Hatoum.

Yaqub et Omar sont des frères jumeaux issus d'une famille libanaise établie au Brésil. Dès leur plus jeune âge, dans les années 50, une rivalité nait entre les jeunes garçons. Rivalité entretenue par leur propre mère. Lorsqu'une querelle sentimentale éclate entre les deux frères, laissant Yaqub avec une cicatrice sur le visage, il est décidé de l'envoyer au Liban pour l'éloigner quelques temps. Lorsqu'il revient cinq ans plus tard, tout le monde se réjouit. Mais personne n'a vraiment pris conscience que ces cinq années d'éloignement entre les deux frères n'ont rien résolu, bien au contraire...
Deux frères est une bande dessinée comme on aimerait en lire plus souvent! Une adaptation d'oeuvre littéraire réussie, intelligente et bouleversante. Les auteurs, eux-même jumeaux, ont un attachement particulier à ce récit et cela se sent. L'histoire terrible de ces deux frères se déroulant sur plusieurs années nous prend aux tripes et la mécanique de haine, de rancoeur est parfaitement retranscrite. Les portraits de ces personnages, mais aussi de toute la famille sont saisissants de force et de justesse. Le trait des personnages est dur, anguleux tandis que celui des décors cherchent plutôt dans la rondeur et la douceur. Les contrastes entre le noir et blanc sont appuyés, faisant penser à Hugo Pratt. La dualité entre les personnages en ressort forcément, la dureté se cachant sous la douceur. A lire.

Edité par Romano le 29/06/2015 - 10:03
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Lu Hellboy tome 14 Masques et Monstres de Mignola.

Hellboy, du BPRD (bureau de défense et de recherche sur le paranormal) va devoir faire équipe avec Batman et Starman pour lutter contre des nazis voulant invoquer une créature loftcatftienne pour régner sur le monde, puis avec Ghost pour déjouer un complot dans la ville d'Arcadia.
Pas d'avancée dans l'histoire principale ici. Juste un tome jouant la carte du bon gros fan service. Hellboy, Batman, des nazis, des tentacules... J'ai envie de dire: tout y est... sauf que la sauce ne prend pas. On s'ennuie ferme et les bads guys se poussent au guichet pour recevoir les coups et l'histoire est sans queue ni tête. On a un peu l'impression que la série se caricature elle-même. La deuxième partie avec Ghost est un poil plus excitante, mais c'est pas non plus du grand Hellboy. Décevant.

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Lu le premier tome de l'intégrale Michel Risque de Godbout et Fournier.

Michel Risque, “héros à la mâchoire carrée”, vit une suite d’aventures toutes plus rocambolesques les unes que les autres. En glissant sur un savon dans un hôtel, il devient momentanément amnésique et se retrouve embarqué dans une suite de circonstances plus ou moins heureuses. Ainsi, nous le verrons adopté par une tribu d’orang-outans à Bornéo; remplaçant d’un champion d’échec à Moscou; condamné aux travaux forcés sur la lune; égérie pour une marque de bière à Montréal; marié et travaillant pour des narcos-trafiquants pendant sa lune de miel en Floride... Et le plus drôle, c’est que bien souvent Michel Risque ne comprend rien à rien à ce qui lui arrive.

Michel Risque est le premier héros moderne de la bande dessinée québécoise. Etant donné sa localisation outre-atlantique, j'ai opté pour poster sa critique dans la section "Comics". Créé par Réal Godbout en 1975 dans les pages de La Barre du Jour, il est initialement prévu pour être un héros taillé pour l’aventure entre James Bond et Bob Morane, la touche d’humour en plus. Mais avec les années et l’arrivée de Pierre Fournier au scénario, le personnage change de personnalité pour ne garder de héros que le physique. Il devient ainsi un grand dadais baraqué et sympathique au QI un peu limité subissant la majorité du temps les évènements et l’action (un peu comme Hooper sur un jeu vidéo quoi). C’est loufoque et drôle, en raison d’un décalage entre les réactions candides du héros et les situations qui se présentent à lui. Mais attention! Michel Risque est une bande dessinée qui, malgré son apparente légèreté dans la forme et dans le ton, est extrêmement bien pensée. Le rythme et la narration sont excellents et l’enchaînement des péripéties menées tambour battant bénéficie de sa propre logique. Tous les personnages secondaires, eux aussi hauts en couleurs, y trouvent leur place, et il n’est pas rare d’avoir des parenthèses parfaitement intégrées à l’intrigue permettant de savoir ce qu’ils deviennent. Le style de dessin en noir et blanc, fourni et dynamique, se cherche un peu à ses débuts avant de prendre ses marques quelque part entre les traits de Crumb et de Matt Groening. Notons aussi que les éditions La Pastèque -cerise sur le gâteau- proposent une maquette impeccable regroupant sur le premier tiers du livre une introduction intéressante de Sylvain Lemay et de nombreux inédits.

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Cet été là de Jilian et Mariko Tamaki.

Rose a treize ans. Comme tous les étés depuis qu’elle a cinq ans, elle va passer les vacances avec ses parents à Awago Beach, un véritable petit paradis. C’est l’occasion d’y retrouver sa copine Windy, onze ans et demi, qu’elle voit chaque année à cette occasion. Mais l’été aura un gout particulier pour Rose, celui du passage d’une enfance insouciante à une adolescence pleine de questionnements et de promesses.

Cet été-là est un roman graphique empreint d’une douce nostalgie. Les cousines Tamaki, après avoir abordé l’univers de l’adolescence dans la bande dessinée Skim, nous transporte dans celui de la pré-adolescence, à ce moment charnière où l’enfance se mue, change de peau pour petit à petit rentrer dans l’adolescence. La découverte de la sexualité au sens noble du terme, les dessins animés échangés contre des films d’horreur regardés en cachette, les problèmes familiaux et les non-dits des adultes sont les petites choses qui vont bouleverser le monde de Rose. Malgré un décor inchangé et des vacances ritualisées depuis plusieurs années, tout est redécouvert avec un oeil nouveau, et si certaines choses n’intéressent plus autant qu’avant, d’autres, au contraire, attisent la curiosité... Comme par exemple ce groupe d’adolescent que Rose et Windy observent en cachette, de façon presque incontrôlable. Et c’est dans cette situation que l’on voit à quel point Rose grandit. Car si Windy observe la valse des amourettes adolescentes plus par jeu que par réel intérêt, Rose, elle, est fascinée et désire secrètement rentrer dans ce cercle. Le détachement de Rose au monde de l’enfance se ressent ainsi d’autant plus que le personnage de Windy, en contre-point, essaie de l’y ramener constamment. C’est donc à travers tous ces petits changements, précis et justes que les cousines Tamaki nous font revivre notre propre expérience. L’insouciance se perd pour rentrer dans la réalité parfois brutale du monde adulte, avec son lot de questionnement et de prise de conscience. L’émotion est là, palpable, dans un rythme presque figé dans le temps, comme seul peut l’être le rythme des vacances. Le tout est superbement mis en valeur par un trait doux et aéré où le moindre changement corporel et émotionnel perce à travers le dessin. Un pari certes difficile mais magnifiquement réussi par Mariko et Jillian Tamaki.

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Batman tome 6 Passé, Présent, Futur de Scott Snyder.

Ce tome est un recueil de récits courts écrits par Scott Snyder pour des épisodes Hors-Séries ou spéciaux. Plusieurs dessinateurs, dont les très bons Capullo et Murphy, ont participé suivant les épisodes. La plupart de ces chapitres portent sur le deuil de Bruce Wayne, alias Batman, après la mort de son fils Damian qu'il avait propulsé en tant que nouveau Robin.
Ces récits courts sont, de manière générale, de très bonne facture. Certains entrant même dans le domaine de l'excellence et n'ayant rien à envier à la série mère. Le choix des dessinateurs est judicieux et si leurs styles sont très éclectiques et personnels, leur interprétation du récit et des personnages conserve une admirable unité. Un tome pas indispensable car n'apportant aucune réelle avancée dans le récit, mais très sympathique malgré tout et qui devrait satisfera les fans. Et on retrouve quand même un super-vilain, Gueule d'Argile, même si c'est pas le plus connu.

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Au nom du père... de Enoch et Accardi.

Non, il ne s'agit pas du film réalisé par Jim Sheridan, ni du deuxième tome du comics Invincible écrit par Kirkman le créateur de la célèbre série Walking Dead. Sous ce titre déjà utilisé maintes et maintes fois se cachent une oeuvre one-shot à l'histoire classique, certes, mais diablement efficace.
Giovanni est un des meilleurs tueurs à gages de la pègre. Victime d'un AVC, il doit confier sa vie à sa fille adoptive Eva. Elle s'occupe de lui pour le remettre sur pied, mais elle doit aussi s'occuper d'honorer ses contrats en cours. Car si la pègre s'aperçoit que Giovanni n'est plus capable de remplir ses fonctions, elle pourrait bien d écidé de le faire disparaître.
Si le trait en noir et blanc de ce comics peut paraître par certains côté assez doux en représentant les personnages avec de grands yeux, ne vous y fiez pas. L'histoire imaginée ici est d'une violence et d'une noirceur assez crue. Les contrats de Eva s'enchaînent à un rythme effréné avec tous plus d'ingéniosité pour atteindre la cible les uns que les autres. La règle d'or "Pas de témoins" offre parfois même quelques scènes d'exécutions plutôt dérangeantes. Le final, sur un coup de théâtre, peut paraître assez facile, mais reste de bonne facture. Bref, on ne s'ennuie pas dans la lecture de ce destin de cette tueuse implacable ayant malgré tout un coeur d'or. Les dessins et l'ancrage font d'ailleurs penser à l'école italienne, Bernet et Mandrafina en tête, spécialisés tous deux dans les histoires de polars noirs mafieux.

Et en petit bonus, la chanson "In the name of father" de Gavin Friday et Bono. A écouter en lisant cette bd. Enjoy!

Edité par Romano le 04/08/2015 - 14:37
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Fini Esprits des Morts de Richard Corben.

Ce volume est une compilation de nouvelles du maître du frisson Edgar Allan Poe et mis en lumière, ou plutôt mis en horreur, par Richard Corben, le dessinateur ayant fait les jours heureux des magazines EC Creepy et Eerie et qui mettaient en scène des histoires courtes sur le thème de l'horreur et de l'épouvante.

Quoi de plus normal qu'un maître de l'épouvante décide d'illustrer un autre maître de l'épouvante. Plus d'un siècle et demi sépare les nouvelles de Poe et l'album de Richard Corben, et pourtant, il est plaisant de constater que les nouvelles d'Edgar Allan Poe n'ont pas pris une ride.
En adaptant en bande dessinée 14 nouvelles du maître du frisson, dont quelques unes parmi les plus connues -comme La chute de la maison Usher, Double assasinat dans la rue Morgue ou Le corbeau-, Corben confronte son univers avec celui du dramaturge. Ils auraient pu se télescoper, il n'en est rien: le style de Corben épouse parfaitement les histoires macabres, sombres et torturées mais néanmoins poétiques et littéraires de Poe. Le trait réaliste de Corben est excellent dans la déformation des traits du visage lorsqu'il est mu par la folie ou l'angoisse mais également dans la retranscription de l'indicible, de l'horreur brute avec son lot de créatures effrayantes. Il faut ajouter à cela une coloration agressive (dans le bon sens du terme), jouant sur des contrastes saisissants entre lumière et obscurité. Le sang n'a jamais paru aussi rouge et l'obscurité aussi noire. Cependant, si l'adaptation des nouvelles est, de manière générale, fidèle et remarquable, on pourra tout de même reprocher à quelques-unes de ne pas être assez développées, se limitant à quelques pages. Mais malgré cela, cette bande-dessinée demeure à coup sûr une rencontre réussie entre deux monstres sacrés de l'angoisse.

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Walking Dead tome 23: Murmures de Kirkman et Adlard.

De l'eau a coulé sous les ponts depuis la guerre contre Negan. Et un système en paix et civilisé a pris place. Mais un nouvel ennemi apparaît. Rusé, il sait se camoufler et diriger les morts à sa guise. Qui sont-ils? Et que veulent-ils?

Difficile d'en dire plus sans spoiler. Soyons clair, j'ai un peu de peine avec Walking Dead depuis Negan. C'était pourtant si bien parti. Mais Negan est devenue très vite une caricature de lui-même et les évènements ont été gérés à la va-vite alors que les rapports de force et psychologiques auraient pu être durablement changés...
Quid de ce nouvel arc? Tout redémarre lentement, et vu que les marcheurs ne sont plus une menace (ou du moins une menace maîtrisée) et que le système est bien huilé, on se demande avec lassitude quel pourrait être le nouveau grain dans l'engrenage et si Kirkman ne pousserait pas inutilement une création dont les enjeux financiers le dépasse. Mais ne parlons pas trop vite! L'intrigue prend certes du temps pour s'installer, mais pour une fois, il se joue quelque chose de sensiblement différent. L'intrigue abandonne petit à petit le destin de Rick, pour suivre Carl, devenu grand. Prudence et observation entre les deux camps qui ne cherchent aucunement le conflit si personne ne vient foutre les pieds sur le territoire de l'autre. Je n'en dis pas plus pour ne pas trop dévoiler l'intrigue, mais le grain de sable qui va foutre le bordel est surprenant. Et s'il est bien exploité, (ce qui reste à voir!) cela pourrait partir sur quelque chose d'assez nouveau, plutôt intéressant et assez... disons, Shakespearien. Espérons que Kirkman ne gâchera pas cette chance de pouvoir faire repartir sa série sur un bon pied. Des dialogues toujours assez savoureux sinon, et quelques mini-intrigues vite maîtrisées dont on se fout un peu. Bref, Walking Dead, malgré ses hauts et ses bas, ses qualités et ses défauts, reste une série sur laquelle il faut compter. Elle vivait (à mon goût) sous perfusion depuis quelque temps, mais elle paraît être sur le sentier de la guérison. Espérons qu'il n'y aura pas de rechute...