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La bande dessinée Franco/Belge

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Portrait de Romano
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Re: La bande dessinée Franco/Belge

Lu L'adoption Tome 2: La Garùa de Zidrou et Monin.

La petite Qinaya, quatre ans, a été adoptée par un couple de quadragénaire après le tremblement de terre de 2001 au Pérou. Ses parents adoptifs, ayant fermés les yeux sur certaines irrégularités dans l'adoption, ont été arrêtés et condamnés pour enlèvement. La petite fille repart donc pour sa famille d'origine.
Après dix-huit mois de recherche, Gabriel, le "grand-père" français de Qinaya a fini par la localiser à Lima. Ayant créer des liens très forts avec elle en France, il s'est mis en tête de la retrouver. Mais sur place, le constat est amer. La petite fille a grandi et a pratiquement tout oublié de son séjour en France. Le voyage au Pérou de Gabriel ne va pas prendre le tournant attendu.

Scénariste émérite et qui n'a plus à faire ses preuves dans la profession, Zidrou signe ici un récit doux-amer qui ne peut laisser indifférent. En s'attaquant à l'adoption, ses travers et ses conséquences, il met le doigt sur un sujet sensible de société. Certains couples ne pouvant avoir d'enfants rêvent d'une paternité épanouie, cela ne peut se faire à n'importe quel prix. Tandis que le premier volume s'attachait au bonheur d'être enfin parent et grand-parent à travers les yeux de Gabriel, ce deuxième tome est celui de la désillusion et du désenchantement, lorsque le rêve tourne au cauchemar. Gabriel, dont le fils a pris trois ans ferme, se retrouve à essayer de vivre sur les traces d'un passé heureux. Mais par petite touche l'auteur montre l'ampleur du deuil à faire et surtout où l'amour a besoin d'être redirigé.
Le tout est superbement mis en lumière par le trait tendre et sensible de Arno Monin, qui donne toute la dimension nécessaire à l'aspect émotionnel de l'album.
Une diptyque vibrant, dénué de tout jugement et manichéisme, qui décrypte avec brio toute la complexité de l'âme humaine et ce besoin de transmission.

Portrait de Anonyme 01
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Re: La bande dessinée Franco/Belge

J'avais pas accroché au premier tome, j'ai encore moins accroché avec celui-là !

Portrait de Rudolf
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A rejoint: 4 septembre 2011
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Re: La bande dessinée Franco/Belge

J'ai juste feuilleté le tome 1 à la Fnac il y a une ou deux semaines, mais je ne savais pas qu'il y avait déjà un tome 2.

Portrait de GreenSnake
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Re: La bande dessinée Franco/Belge

Lu surtout parce qu'on me l'avait offert à la naissance de ma fille.

Bon, c'est un peu le cancer de la BD cette série... Dessins quelconques mais néanmoins corrects et surtout un humour pénible, lourd et franchement discutable par moments.

Vite lu, vite oublié.

Mais ça doit quand même sacrément bien marché ces conneries vu la pelleté qui existe et le nombre de rééditions rien que pour ce tome...

Sell kids for food

Portrait de Romano
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A rejoint: 18 mai 2014
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Re: La bande dessinée Franco/Belge

Lu La saga de Grimr de Jeremie Moreau.

En Islande, à la fin du XVIIIeme Siècle, la misère est partout. Famines et catastrophes naturelles se sont succédées durant des années pour laisser dans leurs sillons un pays ravagé. C'est dans ce contexte que Grimr, un orphelin fort comme un boeuf, essaye de grandir. Se laissant persuader qu'il a entre les mains un grand destin, il va tenter d'écrire sa propre saga pour ainsi rentrer dans la légende.

Après son remarquable diptyque Max Winson, Jeremie Moreau revient pour un one-shot sensible, épique et vibrant.
La saga de Grimr, résolument originale, présente avec grâce et subtilité le destin hors-norme de son personnage. A travers ce héros touchant et sensible doté d'une force Herculéenne, l'auteur brosse le portrait sauvage d'une Islande sans pitié où la loi du plus fort règne en maître. Pourtant, pas question pour l'auteur de faire rentrer son personnage dans une quête stérile de force guerrière absolue. L'idée est bien de lancer Grimr dans une quête initiatique, semée d'embûche, qui l'amènera à se réaliser de manière grandiose et inattendue.
Les dessins rendent hommages de la plus belle des façons à l'album. Les traits des personnages sont expressifs, les rendant par là même attachants, avec cependant une certaine dureté dans leurs contours, comme burinés par les conditions extrêmes dans lesquels ils évoluent. Les paysages, quant à eux, avec une extrême sobriété, rendent parfaitement compte des conditions extrêmes et arides dans lesquelles vivaient à l'époque les islandais.
Un album ambitieux et réussi confirmant que Jeremie Moreau est une nouvelle étoile montante de la bande dessinée franco-belge.

Portrait de Anonyme 01
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Re: La bande dessinée Franco/Belge



Synopsis: Satoshi travaille comme financier dans une société à Tokyo. Sa vie est uniquement rythmée par le travail. Les journées sont longues, et il ne peut rejoindre sa famille (en banlieue) que durant les week-end. Il passe ses nuits dans un capsule hôtel, parfois en compagnie de Mayumi, la jeune secrétaire de 26 ans.
Au bureau, tout le monde ignore leur liaison. Marquée par le divorce de ses parents, Mayumi rêve d'un grand et bel amour. Mais Janichi, le collègue arriviste et jaloux de Satoshi s'intéresse de très près à cette jeune fille et finit par deviner que les deux collègues sont amants. Il découvre également que le couple de Satoshi bat de l'aile, et compte bien en tirer profit. Mais les apparences sont encore bien plus trompeuses. Et Satoshi cache des choses qui pourraient s'avérer encore plus dangereuses pour lui si elles venaient à être sues.

Les dessins sont sympas mais l'histoire, bien partie dans le premier tome, se casse drôlement la gueule dans le second.

Spoiler

Portrait de Romano
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A rejoint: 18 mai 2014
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Re: La bande dessinée Franco/Belge

Lu La Nef des Fous tome 8: Disparition de Turf.

Le Roi Clément XVIII et la Reine Ophélie organise au château un grand gala de magie pour récolter des fonds afin de réparer l'immense faille qui traverse le château de part en part. Mais tandis que le grand magicien Hidinou fait son numéro, la Reine Ophélie disparaît, laissant l'assistance dans la stupeur. S'agirait-il d'un enlèvement?
Heureusement, le duo de policier Baltimore et Bonvoisin enquête. En cherchant en retrouver Sa Majesté, ils tombent sur ce qui ressemble fichtrement à un trafic de coloquintes. Le mystère s'épaissit dans la nef.

Chaque nouvel album de La Nef des Fous est un enchantement. Résolument originale, cette série allie avec finesse humour absurde, aventures et poésie. La nef est un univers singulier avec ses propres règles qui la régissent et Turf (auteur également de Magasin Sexuel et Le voyage improbable) applique sa patte et un savoir-faire qui donne à cette série un goût unique. Les personnages sont tendres, drôles et attachants et l'intrigue est efficace.
Mais le sel de la série réside dans le graphisme si particulier de Turf. Tout en rondeur et aux couleurs chatoyantes, il colle à la perfection à cet univers et en devient indissociable. Chaque planche est un régal pour les yeux, une ode à la poésie.
Une série à découvrir ou à re-découvrir.

Portrait de Romano
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Re: La bande dessinée Franco/Belge

Lu Ces jours qui disparaissent de Timothé Le Boucher.

Lubin est un jeune homme d'une vingtaine d'années partageant sa vie entre son boulot alimentaire dans une supérette et sa troupe de cirque avec laquelle il donne des spectacles acrobatiques. Suite à un choc à la tête lors d'une représentation, il se réveille le surlendemain. L'affaire aurait pu en rester là si le phénomène ne se reproduisait pas chaque nuit. Très vite, Lubin va découvrir qu'un jour sur deux, une autre personnalité prends le dessus dans son corps. Mais si la "cohabitation" entre les deux Lubin se passe bien dans un premier temps, très vite l'autre Lubin commence à prendre le dessus et à faire surface de plus en plus longuement.

Avec Ces jours qui disparaissent Timothé Le Boucher (auteur également des bandes dessinées Skins Party et Les vestiaires) propose un récit profond et marquant à la narration parfaitement maîtrisée.
Les deux Lubin n'ont rien en commun, si ce n'est leur corps et le récit est ainsi fragmenté sur le Lubin originel, celui du début du récit, avec des ellipses de plus en plus longues rythmant chacune de ses apparitions. Le Lubin jovial et idéaliste se laisse petit à petit "grignoter" par le Lubin froid et pragmatique qu'on ne voit pratiquement jamais sauf au travers des vidéos qu'il laisse à son double. C'est avec effroi que le lecteur assiste ainsi à un étouffement de conscience pouvant s'apparenter à un meurtre.
Ne vous laissez pas attendrir par le trait doux aux couleurs chatoyantes ni par le caractère léger et optimiste de son héros. L'histoire est plutôt sombre et les pistes de réflexions ouvertes sur la dualité de l'être, le rapport entre le corps et l'esprit ainsi que sur les choix de vie que nous devons faire continuellement hantent le lecteur pour longtemps une fois le livre refermé.

Portrait de Romano
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Re: La bande dessinée Franco/Belge

Lu Streamliner Tome 2: All in Day de Fane.

La grande course de Streamliner va enfin pouvoir commencer. 40 bolides aux moteurs trafiqués sont alignés dans le désert sur la ligne de départ. La course est courte mais s'annonce folle, furieuse et surtout terriblement mortelle.

Dernier tome de ce diptyque élaboré par Fane, l'auteur de Joe Bar Team. Point d'humour ici, mais un amour toujours démesuré pour les belles cylindrées. Après la présentation des personnages tous plus barjos les uns que les autres et les enjeux de chacun dans le premier tome, l'action prend toute sa place ici pour se consacrer presque exclusivement à la course.
Au final, on a une bande dessinée nerveuse au rythme aussi effréné que les bolides qu'elle met en scène. Vitesse, chocs et accidents émaillent les pages, le tout servi par un dessin sec et sans concession avec un soin tout particulier sur les bolides.
Un véritable western mécanique qui ravira les amateurs du genre.

Portrait de Romano
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Re: La bande dessinée Franco/Belge

Lu Largo Winch Tome 21: L'étoile du matin de Francq et Giacometti.

A New York, la bourse est en panique lorsque sa valeur chute de plus de mille milliards de dollars pour remonter de façon tout aussi spectaculaire en l'espace de quelques minutes. Personne ne semble avoir prédit cette inflexion subite du Dow Jones, à l'exception d'une certaine Mary Striker, tradeuse pour le groupe Winch, qui a procédé à des opérations juteuses avant de disparaître corps et biens. Le groupe Winch se trouve bientôt accusé de manipulation de cours par le FBI et la SEC et voit son image écornée. Largo Winch, s'il veut sauver son groupe, n'a d'autre choix que de lutter contre les maîtres occultes de la finance internationale.

C'est donc au scénariste Eric Giacometti que revient la lourde tâche de succéder au monstre Van Hamme pour ce nouveau diptyque du playboy milliardaire. Force est de constater qu'il s'en sort plutôt bien, reprenant à son compte efficacement les rouages et les personnages de la série. A l'instar des albums de Van Hamme, ce premier tome se concentre sur le piège avec ses multiples ramifications se refermant comme une nasse sur le héros. Le monde de la finance devient ainsi le nouvel ennemi de Largo, un ennemi insaisissable en raison de ses multiples visages. Ce thriller économique et financier, s'il reste de haute volée et assure une reprise pérenne de la série, souffre tout de même de certaines confusions et d'un rythme parfois un peu haché de par des explications un peu trop denses et complexes pour un album de 46 pages. Le dessin de Francq, quant à lui, reste toujours au top et ravira les fans de la série.
Une reprise qui s'annonçait difficile pour le scénariste Eric Giacometti qui, malgré quelques maladresses, redonne à Largo Winch ses lettres de noblesse.

Edité par Romano le 11/10/2017 - 10:14