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Un peu de chinoiseries

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Re: Un peu de chinoiseries

En effet c est assez énorme tout ça. Tu as raison, évites les emmerdes ça vaut pas le coup.

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Re: Un peu de chinoiseries

Aujourd'hui, je vais essayer de vous expliquer un concept fondamental en Chine : la face, où l'importance de ne pas la perdre.

C'est un concept très compliqué mais qui est fondamental pour comprendre les relations sociales en Chine.

Tout d'abord, il faut lever un malentendu, la face n'est pas ce qu'on appel l'honneur chez nous. Autrement dit, perdre la face, ne signifie pas perdre l'honneur. Ce qui différencie les deux, c'est grosso modo, que l'honneur est quelque chose qui vient d'une personne, tandis que la face est quelque chose de totalement superficiel pour nous : c'est la façon dont on pense que les autres nous voient.

Par exemple, des parents qui abandonnent leurs enfants non pas d'honneur mais, tant que personne ne leur fait remarquer qu'ils n'ont pas d'honneur — ou que ce qu'ils ont fait n'est pas bien — ils n'auront pas perdu la face. Pour nous, occidentaux, c'est quelque chose de vraiment difficile à comprendre et qui nous paraît à la limite ridicule. Personnellement, je n'ai pas de problème à ce qu'on me dise que j'ai fait quelque chose de mal si c'est la vérité.

Il faut bien se dire que c'est très difficile de critiquer quelqu'un en Chine car, la plupart du temps, il ne le supportera pas même s'il sait que l'on a raison. J'ai quelques histoires de dingues à ce propos :

- une ancienne collègue qui racontait à ma femme avoir pleuré toute la nuit. Pourquoi ? Parce qu'une collègue française — qui était pourtant hyper cool et compétente — lui avait dit d'arrêter de changer les instructions toutes les deux heures à propos d'un discours qu'elle était censée rédiger.

- une autre fois, toujours dans mon ancienne université, j'ai fait l'erreur de revenir au bureau pour parler à une collègue — celle que je croyais la plus raisonnable — pour lui dire que j'avais pas trop apprécié ce qui c'était passé une heure auparavant. Pour faire simple, ma femme était venue me chercher accompagnée de ma fille. Les collègues féminines ont perdu la tête — j'ai pas d'autre mot — et ont commencé à prendre à tour de rôle ma fille en lui disant : "je suis ta maman !" Sur le moment, j'ai été tellement choqué que je n'ai pas réussi à parler. C'est pourquoi, je suis revenu une heure plus tard pour expliquer les choses calmement. Le scandale que ça a provoqué par la suite, mon dieu, je m'en souviens encore aujourd'hui...

- la directrice de thèse de ma femme m'a raconté avoir provoqué un froid dans sa classe après avoir demandé à un étudiant en master de parler de son mémoire. Le gars, qui ne foutait rien, a répondu qu'il ne se souvenait pas de ce qu'il faisait pour le moment. La prof' lui a répondu que ce n'était pas très sérieux comme attitude. Après ça, vent glacial... mais pas de la part de la prof — qui est elle-même chinoise, je précise.

- Au cinéma, un mec a voulu taper un scandale parce que je me suis levé de mon siège pour aller lui dire d'arrêter de beugler comme un veau dans son téléphone au cinéma. Le mec l'a pas fait longtemps mais il l'avait tellement mauvaise....

- une autre fois, un mec gare sa voiture dans une rue à sens unique juste devant moi. Problème, je ne peux plus passer. Je lui demande s'il peut continuer un peu — en sachant que le parking était à 100 m max. Le mec me regarde avec le plus grand des mépris et rentre dans un magasin sur le bord du trottoir. Ni une ni deux, je sors de la bagnole et viens le chercher en vitupérant en français tellement j'étais énervé. Une vendeuse, qui balayait le trottoir, lance vite au gars : "Attention, il arrive!" Le gars sort, confiant, me voit, perd un peu de sa superbe et fait semblant de ne pas comprendre pourquoi je suis énervé — et c'est là qu'il faut faire attention — je lui ai fait perdre la face devant tout le monde en lui rappelant ce qu'il avait fait et qu'il devait dégager. Le tout en français, parce que de toute façon, si j'avais parlé en chinois, il aurait fait semblant de pas comprendre. Ce qui est drôle, c'est qu'il a tout compris en français.

- .....

Je pourrais multiplier les exemples comme ça. Il ne faut pas avoir peur de dire les choses, je pense, mais il faut réfléchir surtout à la manière. Globalement, les gens en Chine détestent le conflit. C'est pas une règle à 100% fiable — et il vaut mieux éviter de chercher la merde — mais s'il y a généralement beaucoup d'esbroufe, il n'y a bien souvent rien derrière. Que de la façade...

De manière générale, je fais très attention à la manière dont je formule tous mes avis et mes critiques... sauf quand je parle à mes étudiants. En général, je n'hésite pas à dire les choses clairement — s'ils ont fait de la merde, il faut le dire — mais j'explique toujours tout et j'explique surtout pourquoi ils ont fait de la merde. Je leur dis aussi que s'ils ne sont pas contents, je m'en fiche complètement. Personne n'a besoin d'eux et ils savent où se trouvent la porte. Par contre, s'ils veulent travailler, il n'y a aucun souci, je ferai tout mon possible pour les aider ^^

On peut trouver ça étrange, voire débile, mais c'est comme ça que fonctionne la société. Tout le monde sait un truc honteux sur quelqu'un mais tant qu'on n'en fait pas mention devant lui, c'est pas grave. Et ce, même s'il sait que tout le monde sait. Dans ce cas là, il s'en fout complètement.

J'ai trouvé un truc positif dans ce concept. Ça concerne les invitations des gens qu'on ne veut pas inviter bien qu'on soit obligé de le faire. Dans ce cas là, ça marche beaucoup mieux que chez nous. On donne une invitation à la personne indésirable — pour ne pas lui faire perdre la face — ; cette dernière ne viendra pas — pour ne pas nous faire perdre la face.

Edité par Pang Tong le 21/08/2019 - 10:28

"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)

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Re: Un peu de chinoiseries

Oui c est un peu spécial mais bon pour être franc je trouve que les gens en France sont pour la moitié complètement tarés lol.

Les Chinois ont une éducation "spéciale" on va dire. Ils sont très intelligents en générale par contre. J ai l impression que l état les éduquent spécialement dans un domaine et du coup ils sont très forts. Au Japon ils sont ultra nombreux, parlent le japonais sans accent et très compétents dans leur travail.

En France ils sont dans toutes les villes et ouvrent sans problème leurs restaurants.... il y a un complot c est pas possible. Même les japonais le pensent.

Il faut se méfier en Chine on peut vite tomber en prison je pense, ce n est pas un état "normal" démocratique.

Edité par aurios le 21/08/2019 - 08:28
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Re: Un peu de chinoiseries

aurios a écrit:
Oui c est un peu spécial mais bon pour être franc je trouve que les gens en France sont pour la moitié complètement tarés lol.

Disons que c'est spécial au vu de notre logique. Pour eux, c'est tout à fait normal ^^

Citation:
=auriosIl faut se méfier en Chine on peut vite tomber en prison je pense, ce n est pas un état "normal" démocratique.

Là, je dirais que ça dépend. Tant que tu respectes la loi et que tu ne te mêles pas de politique chinoise, tu risques pas grand chose normalement ^^

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Re: Un peu de chinoiseries

Il paraît que l état "note" ses citoyens. Est ce vraiment vrai ?

Genre si tu as un mauvais comportement (comme critiquer le gouvernement ou passer le passage piéton au rouge) tu as des points en moins. Si tu as peu de points il peut être impossible de prendre le train par exemple.

Le pire c est que dans le reportage les chinois trouvaient ça bien (en même temps s'ils ne veulent pas des points en moins ils ont intérêt).

Je ne sais pas si le reportage exagérait tout ça mais cela faisait peur sans deconner.

Ps:fais attention à ce que tu dis, même sur hooper.fr on sait jamais.

Ceci dit quand je vois le comportement des gens dans ce pays je serait tenté d appliquer quelques mesures extremes. Mais pas de ce niveau là quand même. Ça fait dictature maléfique lol.

Edité par aurios le 22/08/2019 - 00:03
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Re: Un peu de chinoiseries

J'avoue que je ne sais pas trop. Mais pour ces questions, je préfère pas trop m'en mêler parce que ça ne me regarde pas et parce que je préfère me tenir loin de tout ça ^^

Le coup du train, c'est peut-être différent. Je sais que ça peut concerner des gens qui :

- soit ne respectent pas le règlement dans le train — ne pas payer le ticket, refuser de présenter son billet, fumer dans le train, déranger les autres voyageurs...

- soit les gens qui ont de trop grandes dettes. Mais ceux-là ne sont pas interdits de tous les trains, seulement les plus rapides, les plus chers quoi.

Je ne suis pas contre parce que ça pouvait vraiment être pénible par moment. Normalement, tu achètes une place avec ton passeport ou ta carte d'identité, ce qui fait que les places sont nominatives. Ce qui n'était pas rare, c'est de trouver des gens sur ta place alors qu'ils n'avaient pas payé pour une place assise... Et c'était pas un cas isolé. Mais globalement, ça s'est amélioré de ce que j'ai constaté ces derniers temps, et c'est pas une mauvaise chose.

Après, en Chine, il y a tellement de gens qui voyagent que ça en devient invivable. Par exemple, lorsqu'on a quelques jours de vacances — style un long week-end — t'as la masse de gens qui partent pour s'amuser, visiter... tout ce que tu veux. À tel point que ma femme et moi préférons rester à la maison car le quartier se vide alors d'un coup et il n'y a personne dans les restaurants aux alentours.

J'ai déjà voyagé en train, en voiture et en avion avec la masse de monde, c'est ultra compliqué. On n'a rien de commun en Europe. Des bouchons qui n'en finissent pas avec des gens qui s'énervent et font des trucs débiles — rouler sur la bande en sens inverse parce qu'il n'y a pas beaucoup de voiture par exemple. C'est des bouchons qui sont pas du tout les mêmes que chez nous.

Pour la voiture, ont peut trouver des mesures qui pourraient nous sembler "extrêmes" mais qui sont nécessaires quand on roule là-bas. Par exemple, en Chine, l'alcool au volant, c'est tolérance 0. Et je trouve personnellement que c'est une bonne chose. Je serais même d'avis de faire ça en Europe. Tu conduis, pas une goutte d'alcool.

Et j'avoue que ça m'énerve quand les gens disent que c'est extrême. À ceux-là, j'ai toujours envie de dire : "venez conduire ici et on verra si vous pensez toujours la même chose." Je conduis depuis que je suis là et c'est parfois le bordel. Tu vois des trucs complètement fous. Dans les grandes villes, ça va un peu mieux même si ça dépend pourquoi. Quand tu traverses la route, tu dois vraiment faire gaffe parce que les voitures ne s'arrêteront pas pour toi, les bus encore moins.

Il y a deux mois, en revenant chez moi avec ma fille sur les épaules, j'ai failli voir une femme se faire rouler dessus par un bus qui passait à toute allure. Le feu était vert pour les piétons, mais ça, le bus n'en a rien à foutre. La femme en question à vraiment eu du bol car elle passait une seconde plus tard, elle était sous les roues...

Un truc qui m'est arrivé sur l'autoroute, c'est d'avoir la voiture devant moi qui freine brusquement sans aucune raison car la voie était dégagée. La raison de ce brusque freinage, c'est le téléphone au volant...

Idem pour les grands phares la nuit. Avant, quasi tous conducteurs laissaient leurs grands phares en toutes circonstances. Maintenant, ils ont pris conscience que ça pouvait éblouir les autres conducteurs et donc tu retrouves beaucoup moins ça.

Pour les passages pour piétons, je pense que ce qu'on raconte est un peu excessif. C'est sans doute pas totalement faux mais je ne pense pas que ce soit applicable partout. Un exemple con mais si tu traverses la route de ton village ou de ta petite ville de campagne sans passer par le passage pour piéton, il t'arrivera rien — sauf peut-être de te faire écraser. Mais pour les grands axes, c'est possible. M'enfin, j'ai envie de te dire que s'ils ont besoin de ça pour comprendre, voilà quoi...

Alors perso, ça ne me dérange pas qu'on soit stricte en ce qui concerne la sécurité.

EDIT :

Et pour ce qui est de traverser au feu rouge, t'as plus de chance de te faire écraser que d'avoir des ennuis avec la police.

Faut pas avoir peur non plus, ça fait quelques années que je vis ici et j'ai jamais eu de problème. Tu peux demander ton chemin à un flic, il sera content de t'aider s'il le peut.

Edité par Pang Tong le 22/08/2019 - 04:57

"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)

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Re: Un peu de chinoiseries

0 g/L, je trouve ça trop extrême : je préfère qu'on sensibilise au contrôle de soi à ne pas faire de surdose, plutôt qu'une interdiction stricte. Ça me dérange beaucoup qu'on mette dans le même panier les gens qui boivent un ou deux verres d'alcool et ceux qui se torchent une bouteille de rouge.

De plus, prôner le 0 g/L, c'est la meilleure façon de pousser les gens à se lâcher complètement sur la boisson sous prétexte qu'ils ne conduisent pas ce jour-là et que ça leur a beaucoup manqué à force de se retenir, ce qui peut être dangereux pour la santé.

Un pays comme l'Allemagne est la preuve qu'on peut avoir un taux maximal autorisé de 0,5 g/L (sauf pour les jeunes conducteurs) sans avoir plein de fous au volant. Le plus important, c'est d'éduquer les gens non pas à ne rien boire, mais à se contrôler sur la dose.

Edité par Rudolf le 22/08/2019 - 07:40

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Re: Un peu de chinoiseries

C'est pas faux mais justement, il faut éduquer les gens.

Perso, je bois plus donc ces histoires ne me concernent plus vraiment ^^

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Re: Un peu de chinoiseries

J'aimerais vous raconter ma première expérience dans les bains publics ^^

Ça c'est passé durant mon deuxième séjour en Chine. C'était l'hiver, il faisait très froid. Je l'ai déjà dit à plusieurs reprises sur le forum mais dans le Sud, aussi fou que cela puisse paraître, il n'y a pas de chauffage. La raison est simple : il y fait moins froid que dans le Nord...

Pour vous donner une idée, il y neige très peu et les températures varient énormément. Par exemple, un jour il peut faire entre 15 et 20 degrés quand le lendemain la température chute à 4-6 degrés... À ça, il faut encore rajouter le fait que le climat es très humide, donc la sensation de froid s'en trouve augmentée. Enfin, il fait froid tout le temps, à l'intérieur comme à l'extérieur. La nuit, on se couche tout habillé, avec bonnet et moufles sous des énormes couettes. Et pour avoir plus de chaleur encore, on peut péter sous les couvertures. Je vous avoue que le plus dur, c'est de se lever le matin et de se laver.

Pour se laver à la maison, il n'y a pas forcément d'eau chaude. Ce n'est pas toujours le cas mais chez mes beaux-parents, c'était comme ça. Pour ajouter un peu de chaleur, ils ont des lampes accrochées au plafond qui chauffent. Malheureusement, j'ai la peau trop sensible et je ne peux pas rester longtemps sous ces lampes car très vite j'ai des sensations de démangeaisons annonciatrices de coups de soleil. Maintenant, ils ont un peu arrangé ça avec l'installation d'une deuxième douche.

Comment faisait-on pour se laver durant mon deuxième séjour ? On allait au bain public pardi ! Par chance, un établissement existe juste à côté de chez eux. 5 minutes de marches max et on y est !

Ma première expérience là-bas s'est déroulée de la manière suivante. Ma femme propose à toute la famille d'y aller pour me montrer. On s'élance et, je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas imaginé la suite. Arrivés aux bains, on doit se séparer en 2 groupes : filles d'un côté, garçons de l'autre. Je me retrouve donc séparé de ma femme et accompagne mon beau-père. L'angoisse quand on sait que c'est la deuxième fois qu'on se voyaient. On arrive dans les vestiaires et je me dis que le mieux est d'imiter mon beau-père pour pas faire de conneries. Il enlève la veste, j'enlève la veste. Il enlève le pull, j'enlève le pull. Il enlève chaussures et chaussettes, je fais de même. Arrivé au slip, je me rends enfin compte que je vais me retrouver à poil devant mon beau-père... Pas le choix, un peu de courage et hop ! on entre dans l'arène.

En quittant les vestiaires, je rejoins la salle d'eau. On y trouve deux bassins d'eau chaude dans le fond, un sauna 3-4 places à main gauche et, en face de la sortie, une rangée d'une douzaine de douches alignées le long du mur. Lorsque j'entre dans la pièce, à mon plus grand désarroi, je fais sensation. Une douzaine de Chinois, s'écartent de leur douche pour me zieuter en s'interpelant les uns les autres... J'avoue que je suis assez mal à l'aise d'avoir tous ses regards et commentaires sur moi alors que je suis nu comme un ver. Heureusement qu'à cette époque je ne comprenais ps grand chose. J'ai appris par la suite qu'ils commentaient mon physique assez imposant, mes poils et la taille de ma... Vous comprenez pourquoi j'étais assez mal à l'aise.

Finalement, je me lance et finis par oublier les gens qui m'entourent. Arrive alors un cousin de ma femme prévenant que mon beau-père doit rentrer à la maison pour une affaire urgente. Il poursuit en lui disant qu'il restera avec moi. Mon beau-père parti, le cousin en question m'explique qu'il s'est déjà lavé et qu'il m'attendra dans la salle en haut. Une fois fini, je n'aurai qu'à le rejoindre. C'est donc d'accord, je le laisse filer en me dirigeant vers le sauna.

Une fois tout fini, je décide de sortir, de me rhabiller et de le rejoindre dans la salle du haut. Je sors donc des vestiaires et aperçoit un escalier que je prends. Arrivé en haut, la lumière, bien que fortement tamisée, permet d'apercevoir un bar à main droite ainsi que deux écrans géants devant lesquels sont disposés une vingtaine de fauteuils massant. Je cherche du regard le cousin de ma femme quand arrive devant moi une charmante jeune fille m'accueillant avec son plus beau sourire. Gêné de ne pas comprendre ce qu'elle dit, je lui répond par le même sourire et bredouille en chinois quelques mots pour expliquer que je cherche quelqu'un. La fille me prend alors la main et je pense, naïvement qu'elle va me conduire à la personne recherchée... Tout à coup, je vois quelqu'un se lever d'un bond et se précipiter vers nous en parlant dialecte précipitamment. C'était bien lui ! La fille me lâche la main et je suis le cousin vers les fauteuils. Une fois assis, il me demande si je suis intéressé par les massages en me montrant la fille en question. Je réponds que j'aime beaucoup les massages, quand lui me retourne : "non, pas les massages que tu crois, ce genre de massages" avec un signe suggestif de la main...

Je suis devenu rouge pivoine, ce qui le fit hurler de rire. La fille offrait bien des services pouvant devenir assez "spéciaux". S'il n'avait pas été là, je l'aurais suivie, naïf comme je suis, jusqu'au moment où je me serais rendu compte du bazar à suivre. Et il aurait sans doute été un peu tard pour expliquer ça à ma femme ^^

Edité par Pang Tong le 25/08/2019 - 19:37

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Re: Un peu de chinoiseries

Je remets ici une présentation du Pèlerinage vers l'Ouest que j'avais déjà posté sur le topic concernant les lectures.

Citation:
Wu Cheng En, 西游记 (xiyouji) ou Le pèlerinage vers l'Ouest.

Roman chinois de la fin du XVIe siècle dont les personnages — du moins certains d'entre eux — sont connus de tous.

Le livre raconte les pérégrinations d'un moine — Tang Seng — parti chercher les écrits bouddhiques en Inde. En chemin, il rencontre plusieurs immortels déchus qui seront chargés de le protéger et de l'aider dans sa tâche.

Ainsi, il rencontre dans l'ordre : Sun Wukong, Bai Long Ma, Ju Bajie et Sha Heshang. Peut-être que les noms ne vous disent rien comme ça mais si vous avez regardé Dragon Ball vous les connaissez forcément.

Sha Heshang est le quatrième et dernier disciple du maître. Il est chargé de porter les affaires tout au long de l'aventure. De plus, étant à l'origine une créature marine, il est chargé, avec Zhu Bajie, de s'occuper des monstres aquatiques.

Ju Bajie c'est le cochon de la bande. Troisième disciple de Tang Seng, il est connu pour son appétit féroce envers la nourriture et les femmes et sa grande paresse. À l'origine, c'est un amiral céleste qui fut banni pour avoir été inconvenant avec l'impératrice céleste — #balancetonporc. Il possède des pouvoirs surnaturels et est capable par exemple de manier le sort des 36 transformations. Doué au combat, il aide le maître et assiste Sun Wukong à l'aide de son râteau à neuf dents. Il est quand même l'élément comique de l'histoire et ses différents appétits peuvent parfois conduire le groupe à des moments quelque peu tendus...

Bai Long Ma, comme son nom l'indique, est le cheval blanc du maître qui, à l'origine, était un dragon, puni lui aussi pour ses fautes passées.

Sun Wukong, dont le nom signifie "Conscient de la Vacuité" est le singe que tout le monde connaît. Né à partir d'un rocher frappé par la foudre, il se lie très vite d'amitié avec un groupe de singes dont il devient le "roi". Son histoire est extrêmement complexe mais dans les grandes lignes on peut dire les choses suivantes : il part se former au Taoïsme et devient capable, une fois sa formation finie, de maîtriser les 72 transformations, de créer des sortes de doublons de lui-même en s'arrachant des poils et de voyager sur son fameux nuage ; il retrouve ses sujets et les délivre d'un démon qui s'était installé dans leur demeure ; il part chercher, dans le but de les protéger, son fameux bâton et raye leur nom du registre des morts ; il est convoqué par l'Empereur de Jade, se rebelle contre lui et est, après plusieurs longs combats contre toute une série d'Immortels, finalement puni par Bouddha qui l'emprisonne sous une montagne durant 500 ans. Il rencontre alors le moine Tang Seng qui en fera son premier disciple. Les six premier chapitres raconte son histoire et valent à eux seuls le coup de lire le bouquin.

Le roman n'est pas forcément difficile d'accès mais possède plusieurs niveaux de lectures dont certains me dépassent totalement, je dois bien le confesser. Il est possible de trouver une version française complète dans la collection La pléiade mais elle douille pas mal. Sinon, je connais une autre édition qui reproduit une sorte de "résumé" du roman. Ledit résumé reprend 30 des 100 chapitres et peut être intéressant pour qui veut tenter une première approche (Wou Tcheng-en, Le singe pèlerin ou le pèlerinage d'Occident (Si-yeou-ki), Paris, Éditions Payot & Rivages, 2003). Je rajoute quand même que cette édition est une traduction française de la traduction anglaise d'Arthur Waley. Enfin, il existe encore une version bande dessinée en format chinois qui peut être intéressante mais qui coute 80 boules...

Avis aux amateurs.

Voici l'ending de l'adaptation télé. Ça a l'air assez cheap mais Sun Wukong est vachement bien interprété.

Edité par Pang Tong le 25/08/2019 - 10:39

"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)