Une Histoire aux 1001 Histoires

Je me posais cette question «Pouvons nous relier les histoires des films les uns aux autres?» J'en parlais avec une personne à un café. Je disais qu'il était possible de trouver des éléments communs aux histoires.
 
Le livre de Vladimir Propp, Morphologie du conte décortique ce propos. Il explique de façon schématique (parce que je ne l'ai pas en ma possession, je me base sur les notes d'un cours d'un professeur) que l'histoire touche quelque chose de profond, quelque chose de caché. Il y a ce qui est constant et ce qui varie. L'exemple d'un don/cadeau fait à une personne, l'action de donner quelque chose sans retour est une constante, mais la chose donnée est une variation. Il y a donc un nombre limité d'histoires qui donne un nombre illimité d'histoires, un genre d'archétype qui donne des milliers de messages.
 
Nous sommes dans une configuration scénaristique mythologique des histoires, puisant notre source, même des fois inconsciemment dans les anciens empires, romains, grecs, egyptiens. Prenons un exemple biblique, David contre Goliath, quelle est la représentation schématique de cette histoire ? Une opposition, une opposition entre une force plus puissante que l'autre, et pourtant, c'est David qui gagne grâce à une précision. Quand on dit c'est David contre Goliath, on dit souvent que c'est une opposition, déséquilibrée, mais qui sera remportée par la partie inférieure, plus maline. On sous entend donc que Goliath est un genre de gros bourrin qui prend les choses de front. Il me vient alors les Star Wars en tête, certes compliqué au niveau de l'histoire, mais schématiquement, c'est un Empire contre une poignée de rebelle qui a un plan pour faire tomber l'Empire. Nous retrouvons David contre Goliath.
 
Il y a le myth du Changement de camp se retrouve dans Little Big Man avec Dustin Hoffman, dans Le dernier des Samourais ou Tom Cruise alors dans l'armée japonaise se joint aux derniers samourais, dans Pocahontas ou John Smith tombe amoureux d'une indienne, dans Avatar tout dernièrement qui est la copie à mon avis de Pocahontas. Le fait de passer d'un camp à un autre est la constante et la milieu, les camps et la raison du changement sont les variations.
 
Troisième exemple qui est intéressant car il marche du tonnerre de dieu dans les salle, c'est l'histoire de l'inconnu et de la maîtrise progressive de cet inconnu. Dans Sister Act, une chanteuse de cabaret est envoyé dans un couvent et se retrouve à la tête de la choral qu'elle transforme en une troupe de chant dynamique. Découpé dans l'histoire, dans la durée du film, nous voyons bien les passages d'un stade de mépris, d'incompréhension, à celui de maîtrise et de et de sympathie, même chose pour Pretty Woman, une prostituée est balancée dans le monde de la haute société et de la mode et grâce à Richard Gere (dit Richard Schirmeck), Julia Roberts (dit Julia Robertsau) va pouvoir s'extirper de son milieu mal famé, plus récemment, Bienvenu chez les Chtis avec le Kad dans le Nord. A chaque fois, petits coûts, énorme succès. Les Chtis a coûté 12 Millions, et en a rapporté 130 je crois, Pretty Woman en a coûte 20 et en a rapporté 420. Plus anciennement (quoi que je pense qu'il y a encore plus ancien à mon avis), la myth de La Belle et la Bête. Il faut que ces deux milieux soient vraiment très différents et ça marche à chaque fois. Parce que nous mettons les spectateurs dans cette position de découverte
 
Je dirais encore que des fois, ces scénarios combinent deux ou trois histoires différentes. Le dernier des Samourais combine le changement de camp, de philosophie, mais également ce myth de la Belle et la Bête, un inconnu, le monde des samourais et l'acceptation totale de leur univers à la fin du film.