Surtout qu'il y a intérêt d'avoir une virée en Amérique du sud, et pas une petite, pour causer "nazis" en 1970. Bref, c'est du réchauffé.
Amérique du Sud, je ne crois pas : d'après la BA, ça a surtout l'air de se passer à NY (tourné visiblement à Glasgow en Ecosse), au Maghreb et en Sicile. Sinon, pour les nazis, encore une fois c'est cohérent dans la mesure où le personnage joué par Mikkelsen semble inspiré des scientifiques nazis recrutés par les USA juste après la WWII (opération Paperclip, von Braun etc. etc. tout ça, tout ça).
Je n'avais pas encore vu la BA, je tombe dessus par hasard ici, j'avais presque oublié que ce film allait vraiment sortir.
Il est rare que des reprises de films/licences/séries des années plus tard donnent quelque chose de vraiment bon à mon sens ( Matrix, X-Files et d'autres que je n'ai plus en tête ), enfin, surfer juste sur la nostalgie ne suffit pas.
Le problème, à mon avis, n'est pas l'âge de l'acteur en lui-même, le soucis c'est de lui faire faire le même type d'exploit que quand il avait 30-35 piges ( à moins que le scénar' inclut la consommation d'une quelconque potion magique ^^ ).
A voir dans quelle mesure ils vont le faire crapahuter en mode 80 balais, faut que ce soit un minimum crédible.
Le problème, à mon avis, n'est pas l'âge de l'acteur en lui-même, le soucis c'est de lui faire faire le même type d'exploit que quand il avait 30-35 piges ( à moins que le scénar' inclut la consommation d'une quelconque potion magique ^^ ).
A voir dans quelle mesure ils vont le faire crapahuter en mode 80 balais, faut que ce soit un minimum crédible
Vu que c'est un film d'action et qu'on sait pertinemment à quoi s'attendre avec ce film, si...
A part ça, j'ai le film dans le nez (sans l'avoir vu, c'est ma grande spécialité), mais vu la tronche du 4, voilà, quoi...
Le problème, à mon avis, n'est pas l'âge de l'acteur en lui-même, le soucis c'est de lui faire faire le même type d'exploit que quand il avait 30-35 piges ( à moins que le scénar' inclut la consommation d'une quelconque potion magique ^^ ).
A voir dans quelle mesure ils vont le faire crapahuter en mode 80 balais, faut que ce soit un minimum crédible.
Je suis assez d'accord. La bande-annonce m'a pas chauffé en partie pour ça.
J'ai rien contre la vieillesse, je pense qu'il faut juste adapter et bien définir ce que fait ton personnage. Peut-être qu'un peu moins d'aventurier et un peu de plus de mentor et/ou d'archéologue serait plus judicieux pour ce bon vieux Indy.
Bon après, faut voir quelle proportion du film se déroule à telle ou telle époque.
Sinon, j'ai rien suivi du film hormis son annonce, son titre et son trailer. On est d'accord que le Cadran ne sera sans doute pas le trésor final du film ?
Cette histoire de cadran me fait penser à la Boussole de Jack Sparrow dans Pirates des Caraïbes.
Est-ce que le trésor recherché sera matériel, ou plutôt conceptuel ? Genre l'amour c'est le plus grand trésor, une connerie comme ça :p
Ou un truc qui permettrait de revenir dans le passé, pour corriger les erreurs. Avec comme morale le fait qu'il ne faut pas vouloir changer le passé, mais l'accepter, que ça fait partie de la vie ==> et hop, parallèle avec la saga Indiana Jones, dernier film au revoir rideau :p
Bon après, faut voir quelle proportion du film se déroule à telle ou telle époque.
C'est encore un peu flou mais globalement il y aurait une vingtaine de minutes d'intro durant la WWII et le reste en 1969. Après, j'avais aussi vu des images de tournage avec des soldats romains dans un bateau donc soit c'est un flashback, soit il y aurait une sorte de voyage temporel.
Sinon, dans les autres opus, généralement l'objet est trouvé en milieu de film, puis volé par les méchants ou un truc comme ça
Spoil de La Dernière Croisade ▼▲
(sauf dans le troisième opus où l'objet est trouvé à la toute fin)
. Manifestement, d'après la BA, l'objet qui donne son nom au cinquième film est très tôt en la possession d'Indy, puis passe dans d'autres mains ; reste à savoir qu'elle est sa finalité.
On voit la Sicile dans les BA, on devine Syracuse, on voit un bateau romain sous l'eau donc ça sent quelque chose en rapport avec le monde gréco-romain, mais quoi...
Citation:
Il est rare que des reprises de films/licences/séries des années plus tard donnent quelque chose de vraiment bon à mon sens
Tu cites la trilogie Matrix dont je n'ai pas vu le quatrième opus mais qui pour moi est constituée d'un film passable tout au plus et de deux énormes bouses mais je pensais plutôt à Mad Max avec George Miller qui, trente ans plus tard, nous sort l'excellent Fury Road. Quoi qu'il en soit, on verra bien ici ce que Mangold — qui est loin d'être un tâcheron — a réussi à faire avec Indy. Wait and see
la trilogie Matrix dont je n'ai pas vu le quatrième opus mais qui pour moi est constituée d'un film passable tout au plus et de deux énormes bouses
Ah-ah! ^^
Bon, moi j'ai bien aimé le 1er, et même si je pense qu'ils auraient dû s'en tenir là, je ne me suis pas ennuyée devant les opus 2 et 3 ( en dépit de leur qualité discutable ) comme devant le 4 ( que j'ai dû visionner en 2 fois ).
Citation:
on verra bien ici ce que Mangold — qui est loin d'être un tâcheron
Avec un nom pareil, il peut :p
Pour Fury Road, je suis d'accord, le parfait contre-exemple, une réussite.
Nelys a écrit :
Citation:
Est-ce que le trésor recherché sera matériel, ou plutôt conceptuel ? Genre l'amour c'est le plus grand trésor, une connerie comme ça :p
Bon, moi j'ai bien aimé le 1er, et même si je pense qu'ils auraient dû s'en tenir là, je ne me suis pas ennuyée devant les opus 2 et 3 ( en dépit de leur qualité discutable ) comme devant le 4 ( que j'ai dû visionner en 2 fois ).
Je n'ai l'avis d'aucun de vous (c'est ça, la richesse :p), car pour moi le 4 est sympa, même s'il n'apporte strictement rien, du fric foutu en l'air, mais loin d'être une bouse quand même, et je fais une sacrée différence entre le 2 et le 3, car le 2 apporte beaucoup à la mythologie (Mérovingien, architecte) sans évoquer la fabuleuse scène de l'autoroute... Là où le 3, tu as un Mecca qui tire sur des machines pendant 3/4 d'heure, temps réel, on s'emmerde comme rarement.
Bon, je suis allé voir cet Indiana Jones et le Cadran de la destinée.
Du coup, voilà mon avis, sans spoiler :
Bon, on savait qu'Harrison Ford raccrocherait le fouet avec ce cinquième opus et la première chose que je note c'est qu'on sent clairement que la prod' a voulu offrir à Indy un "dernier triomphe" avant la retraite et que l'un des objectifs primordiaux consisterait à faire oublier toute l'imbécilité du quatrième opus. Sur cet aspect-là, c'est réussi : Indiana Jones 5 sauve l'honneur et fait infiniment mieux que le film de 2008, ce qui n'était pas difficile en soi. Maintenant, est-ce qu'il y avait mieux à faire avec cet Indiana Jones et le Cadran de la destinée, difficile à dire : Indy était déjà vieux en 2008 et là on est en 2023, donc bon, il fallait faire avec comme qui dirait.
Concernant le cœur de ce cinquième opus maintenant, Indy, assisté d'un certain Basile Shaw, part tout d'abord à la recherche des trésors pillés par les nazis dans une scène d'ouverture se déroulant à la toute fin de la WW2 avant de se retrouver en pleine période Apollo, en 1969, poursuivi par une horde de mercenaires — et quelques fantômes du passé — souhaitant manifestement changer le cours de l'histoire. Aussi, l'archéologue intrépide, rajeuni pendant quelques minutes en début de film, va progressivement laisser sa place au Indy en fin de cycle, déprimé, boomer à souhait et ne comprenant plus grand chose à son monde. Surgira alors la fille de Basile et filleule d'Indy qui embarquera ce dernier dans une ultime quête afin de dénicher toutes les pièces manquantes d'un mystérieux cadran qu'Indy et Basile ont trouvé pendant la guerre ; cadran conçu par Archimède et qui aurait le pouvoir de détecter des failles temporelles. Au niveau de l'histoire, à part deux ou trois sniffages de je ne sais trop quoi, on est dans du très classique. On s'est un peu éloigné de l'esprit serial des années 30 d'antan mais le film rappelle quand même davantage les Aventuriers de l'Arche perdue et la Dernière croisade que le Temple maudit ou les Crânes de cristal. La plus grande prouesse scénaristique de ce film aura finalement été de trouver comment savamment renouer avec les nazis tout en choisissant, pour l'occasion, un MacGuffin un peu "ovniesque" mais sans en faire trop. Après, une nouvelle fois, tout n'est que prétexte à parcourir le monde mais bon, de Tanger à Syracuse en passant par New York et bien plus encore, les choix géographiques sont toujours judicieusement exploités et c'est tant mieux.
Plus haut je parlais de la volonté de ne pas commettre les erreurs d'Indy 4 et il est vrai qu'il y a, de prime, de quoi se faire peur avec certains choix de réalisation au sens large. Mais finalement il n'en est pas grand chose : même le dernier quart, un peu (beaucoup) perché, évite au maximum l'infarctus. En tout cas, avec la réflexion sur le temps qui passe, la nostalgie etc., le film prend une direction scénaristique qui esquive du mieux possible les prises de risques. Alors forcément, il y a beaucoup de fan-service... à vrai dire, il y a au minimum un clin-œil par film mais ça n'est jamais inséré comme un cheveu sur la soupe : sans spoiler, l'éviction de Shia LaBeouf du casting est, par exemple, très bien amenée et sert avec brio le propos du film. Maintenant, concernant la profondeur des personnages, bon, c'est pas folichon. Tout compte fait, Phoebe Waller-Bridge vole quasiment la vedette à Indy par moment et j'ajoute que James Mangold ne tombe jamais dans la facilité à ce niveau-là et évite de nous servir le joker féministe bien cliché qu'on aurait pu redouter. Pour le reste, Ethann Isidore n'apporte pas grand chose selon moi, la prestation d'Antonio Banderas relève du caméo et il en va de même pour John Rhys-Davies qui a pris un sacré coup de vieux. Même Mads Mikkelsen, que j'aime bien, a parfois des allures de geek : déterminé, certes, mégalo aussi et très calculateur... mais un peu lâche sur les bords quand même. On sent également que le look années 60 ne réussit pas toujours à certains personnages, je pense notamment à Shaunette Renée Wilson un peu trop funky pour convaincre. Bref, cet Indy ne brille pas par son casting mais ça n'est pas un naufrage pour autant de ce point de vue-là.
Visuellement parlant, on aurait également pu craindre de voir une bouillie de FX en lieu et place des cascades à l'ancienne mais là encore, à part quelques trucs façon cinématique de PS5 comme durant le dernier quart, ça va. D'ailleurs, le rajeunissement d'Indiana Jones en début de film est assez bluffant et ça n'est clairement pas sur cet aspect que j'aurais le plus de choses à dire. D'une manière générale, on sent que Mangold a voulu faire preuve d'un maximum de générosité pour les scènes d'action. Du tuk-tuk, du train, de l'avion, du bateau... on voit qu'il s'est lâché : manquait plus que la navette spatiale. L'action est globalement assez lisible et la photo correcte même si quelques trucs peuvent être un chouïa brouillons comme pour l'introduction à bord du train nazi.
Bref, que dire de plus : est-ce une conclusion digne pour cette saga démarrée en 1981 ? Ma foi, les dernières images montrent très certainement pile poil ce qu'il fallait faire sans trop prendre de risque là encore. Mais malgré tout, le film a beau être le plus long de la saga (environ 2h30), on sent qu'il manque quelque chose, comme si ce Cadran de la destinée s'était aventuré sur un sentier un peu trop éclairé. En clair, une œuvre pleine de mélancolie qui, sans faire des étincelles, fait son travail avec juste ce qu'il faut pour passer un bon moment. Comme je l'ai dit : au moins on pourra se dire que la saga Indiana Jones se sera terminée avec autre chose qu'un énorme navet. A voir
(6.5/10)
Edit : j'ai oublié de mentionner que le film s'était énormément inspiré du jeu Indiana Jones and the Fate of Atlantis, du genre beaucoup et il y aurait pas mal à dire dessus.
Moi j'ai bien aimé. Pas au niveau des trois premiers mais une vraie nouvelle aventure qui rend un véritable hommage à l'univers tout en étant assez novateur pour ne pas être prisonnier du passé. Un bon divertissement qui s'apprécie bien sur grand écran.
J'ai surtout trouvé que ça manquait de folie (si ce n'est la fin), un peu trop sage voire un peu trop scolaire.
Amérique du Sud, je ne crois pas : d'après la BA, ça a surtout l'air de se passer à NY (tourné visiblement à Glasgow en Ecosse), au Maghreb et en Sicile. Sinon, pour les nazis, encore une fois c'est cohérent dans la mesure où le personnage joué par Mikkelsen semble inspiré des scientifiques nazis recrutés par les USA juste après la WWII (opération Paperclip, von Braun etc. etc. tout ça, tout ça).
Je n'avais pas encore vu la BA, je tombe dessus par hasard ici, j'avais presque oublié que ce film allait vraiment sortir.
Il est rare que des reprises de films/licences/séries des années plus tard donnent quelque chose de vraiment bon à mon sens ( Matrix, X-Files et d'autres que je n'ai plus en tête ), enfin, surfer juste sur la nostalgie ne suffit pas.
Le problème, à mon avis, n'est pas l'âge de l'acteur en lui-même, le soucis c'est de lui faire faire le même type d'exploit que quand il avait 30-35 piges ( à moins que le scénar' inclut la consommation d'une quelconque potion magique ^^ ).
A voir dans quelle mesure ils vont le faire crapahuter en mode 80 balais, faut que ce soit un minimum crédible.
Vu que c'est un film d'action et qu'on sait pertinemment à quoi s'attendre avec ce film, si...
A part ça, j'ai le film dans le nez (sans l'avoir vu, c'est ma grande spécialité), mais vu la tronche du 4, voilà, quoi...
J'ai rien contre la vieillesse, je pense qu'il faut juste adapter et bien définir ce que fait ton personnage. Peut-être qu'un peu moins d'aventurier et un peu de plus de mentor et/ou d'archéologue serait plus judicieux pour ce bon vieux Indy.
Bon après, faut voir quelle proportion du film se déroule à telle ou telle époque.
Sinon, j'ai rien suivi du film hormis son annonce, son titre et son trailer. On est d'accord que le Cadran ne sera sans doute pas le trésor final du film ?
Cette histoire de cadran me fait penser à la Boussole de Jack Sparrow dans Pirates des Caraïbes.
Est-ce que le trésor recherché sera matériel, ou plutôt conceptuel ? Genre l'amour c'est le plus grand trésor, une connerie comme ça :p
Ou un truc qui permettrait de revenir dans le passé, pour corriger les erreurs. Avec comme morale le fait qu'il ne faut pas vouloir changer le passé, mais l'accepter, que ça fait partie de la vie ==> et hop, parallèle avec la saga Indiana Jones, dernier film au revoir rideau :p
Mon analyse et mes théories de l'ultime trailer de Zelda : Tears of the Kingdom
C'est encore un peu flou mais globalement il y aurait une vingtaine de minutes d'intro durant la WWII et le reste en 1969. Après, j'avais aussi vu des images de tournage avec des soldats romains dans un bateau donc soit c'est un flashback, soit il y aurait une sorte de voyage temporel.
Sinon, dans les autres opus, généralement l'objet est trouvé en milieu de film, puis volé par les méchants ou un truc comme ça
On voit la Sicile dans les BA, on devine Syracuse, on voit un bateau romain sous l'eau donc ça sent quelque chose en rapport avec le monde gréco-romain, mais quoi...
Tu cites la trilogie Matrix dont je n'ai pas vu le quatrième opus mais qui pour moi est constituée d'un film passable tout au plus et de deux énormes bouses mais je pensais plutôt à Mad Max avec George Miller qui, trente ans plus tard, nous sort l'excellent Fury Road. Quoi qu'il en soit, on verra bien ici ce que Mangold — qui est loin d'être un tâcheron — a réussi à faire avec Indy. Wait and see
Bon, moi j'ai bien aimé le 1er, et même si je pense qu'ils auraient dû s'en tenir là, je ne me suis pas ennuyée devant les opus 2 et 3 ( en dépit de leur qualité discutable ) comme devant le 4 ( que j'ai dû visionner en 2 fois ).
Pour Fury Road, je suis d'accord, le parfait contre-exemple, une réussite.
Nelys a écrit :
Je n'ai l'avis d'aucun de vous (c'est ça, la richesse :p), car pour moi le 4 est sympa, même s'il n'apporte strictement rien, du fric foutu en l'air, mais loin d'être une bouse quand même, et je fais une sacrée différence entre le 2 et le 3, car le 2 apporte beaucoup à la mythologie (Mérovingien, architecte) sans évoquer la fabuleuse scène de l'autoroute... Là où le 3, tu as un Mecca qui tire sur des machines pendant 3/4 d'heure, temps réel, on s'emmerde comme rarement.
En gros 1 > 2 > 4 > 3
Bon, je suis allé voir cet Indiana Jones et le Cadran de la destinée.
Du coup, voilà mon avis, sans spoiler :
Bon, on savait qu'Harrison Ford raccrocherait le fouet avec ce cinquième opus et la première chose que je note c'est qu'on sent clairement que la prod' a voulu offrir à Indy un "dernier triomphe" avant la retraite et que l'un des objectifs primordiaux consisterait à faire oublier toute l'imbécilité du quatrième opus. Sur cet aspect-là, c'est réussi : Indiana Jones 5 sauve l'honneur et fait infiniment mieux que le film de 2008, ce qui n'était pas difficile en soi. Maintenant, est-ce qu'il y avait mieux à faire avec cet Indiana Jones et le Cadran de la destinée, difficile à dire : Indy était déjà vieux en 2008 et là on est en 2023, donc bon, il fallait faire avec comme qui dirait.
Concernant le cœur de ce cinquième opus maintenant, Indy, assisté d'un certain Basile Shaw, part tout d'abord à la recherche des trésors pillés par les nazis dans une scène d'ouverture se déroulant à la toute fin de la WW2 avant de se retrouver en pleine période Apollo, en 1969, poursuivi par une horde de mercenaires — et quelques fantômes du passé — souhaitant manifestement changer le cours de l'histoire. Aussi, l'archéologue intrépide, rajeuni pendant quelques minutes en début de film, va progressivement laisser sa place au Indy en fin de cycle, déprimé, boomer à souhait et ne comprenant plus grand chose à son monde. Surgira alors la fille de Basile et filleule d'Indy qui embarquera ce dernier dans une ultime quête afin de dénicher toutes les pièces manquantes d'un mystérieux cadran qu'Indy et Basile ont trouvé pendant la guerre ; cadran conçu par Archimède et qui aurait le pouvoir de détecter des failles temporelles. Au niveau de l'histoire, à part deux ou trois sniffages de je ne sais trop quoi, on est dans du très classique. On s'est un peu éloigné de l'esprit serial des années 30 d'antan mais le film rappelle quand même davantage les Aventuriers de l'Arche perdue et la Dernière croisade que le Temple maudit ou les Crânes de cristal. La plus grande prouesse scénaristique de ce film aura finalement été de trouver comment savamment renouer avec les nazis tout en choisissant, pour l'occasion, un MacGuffin un peu "ovniesque" mais sans en faire trop. Après, une nouvelle fois, tout n'est que prétexte à parcourir le monde mais bon, de Tanger à Syracuse en passant par New York et bien plus encore, les choix géographiques sont toujours judicieusement exploités et c'est tant mieux.
Plus haut je parlais de la volonté de ne pas commettre les erreurs d'Indy 4 et il est vrai qu'il y a, de prime, de quoi se faire peur avec certains choix de réalisation au sens large. Mais finalement il n'en est pas grand chose : même le dernier quart, un peu (beaucoup) perché, évite au maximum l'infarctus. En tout cas, avec la réflexion sur le temps qui passe, la nostalgie etc., le film prend une direction scénaristique qui esquive du mieux possible les prises de risques. Alors forcément, il y a beaucoup de fan-service... à vrai dire, il y a au minimum un clin-œil par film mais ça n'est jamais inséré comme un cheveu sur la soupe : sans spoiler, l'éviction de Shia LaBeouf du casting est, par exemple, très bien amenée et sert avec brio le propos du film. Maintenant, concernant la profondeur des personnages, bon, c'est pas folichon. Tout compte fait, Phoebe Waller-Bridge vole quasiment la vedette à Indy par moment et j'ajoute que James Mangold ne tombe jamais dans la facilité à ce niveau-là et évite de nous servir le joker féministe bien cliché qu'on aurait pu redouter. Pour le reste, Ethann Isidore n'apporte pas grand chose selon moi, la prestation d'Antonio Banderas relève du caméo et il en va de même pour John Rhys-Davies qui a pris un sacré coup de vieux. Même Mads Mikkelsen, que j'aime bien, a parfois des allures de geek : déterminé, certes, mégalo aussi et très calculateur... mais un peu lâche sur les bords quand même. On sent également que le look années 60 ne réussit pas toujours à certains personnages, je pense notamment à Shaunette Renée Wilson un peu trop funky pour convaincre. Bref, cet Indy ne brille pas par son casting mais ça n'est pas un naufrage pour autant de ce point de vue-là.
Visuellement parlant, on aurait également pu craindre de voir une bouillie de FX en lieu et place des cascades à l'ancienne mais là encore, à part quelques trucs façon cinématique de PS5 comme durant le dernier quart, ça va. D'ailleurs, le rajeunissement d'Indiana Jones en début de film est assez bluffant et ça n'est clairement pas sur cet aspect que j'aurais le plus de choses à dire. D'une manière générale, on sent que Mangold a voulu faire preuve d'un maximum de générosité pour les scènes d'action. Du tuk-tuk, du train, de l'avion, du bateau... on voit qu'il s'est lâché : manquait plus que la navette spatiale. L'action est globalement assez lisible et la photo correcte même si quelques trucs peuvent être un chouïa brouillons comme pour l'introduction à bord du train nazi.
Bref, que dire de plus : est-ce une conclusion digne pour cette saga démarrée en 1981 ? Ma foi, les dernières images montrent très certainement pile poil ce qu'il fallait faire sans trop prendre de risque là encore. Mais malgré tout, le film a beau être le plus long de la saga (environ 2h30), on sent qu'il manque quelque chose, comme si ce Cadran de la destinée s'était aventuré sur un sentier un peu trop éclairé. En clair, une œuvre pleine de mélancolie qui, sans faire des étincelles, fait son travail avec juste ce qu'il faut pour passer un bon moment. Comme je l'ai dit : au moins on pourra se dire que la saga Indiana Jones se sera terminée avec autre chose qu'un énorme navet. A voir
(6.5/10)
Edit : j'ai oublié de mentionner que le film s'était énormément inspiré du jeu Indiana Jones and the Fate of Atlantis, du genre beaucoup et il y aurait pas mal à dire dessus.
Moi j'ai bien aimé. Pas au niveau des trois premiers mais une vraie nouvelle aventure qui rend un véritable hommage à l'univers tout en étant assez novateur pour ne pas être prisonnier du passé. Un bon divertissement qui s'apprécie bien sur grand écran.
J'ai surtout trouvé que ça manquait de folie (si ce n'est la fin), un peu trop sage voire un peu trop scolaire.
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