@GreenSnake : Objectivement, je suis d'accord sur à peu près tous les points que tu listes à propos de Spider-man 3, sauf que je ne peux pas être objectif lorsque l'on parle des Spidey de Raimi, c'est le coeur qui parle et non la raison ^^. Mais c'est sûr que comparativement aux 2 autres, ce 3e film me paraît inférieur (objectivement).
Prenez un léopard, un fox-terrier, le duo Hepburn-Grant au top de sa forme, le tout sous la houlette de Howard Hawks, agitez bien fort et ce cocktail explosif vous arrachera les boyaux. Bringing up Baby, à juste titre considéré modèle absolu de la « screwball comedy », maintient le spectateur, de la première à la dernière image, au rythme d'un coupé Packard lancé à fond dans un col de montagne. Tous les éléments comiques sont réunis. David Huxley (Cary Grant), jeune grand nigaud, est paléontologue et son travail se borne à reconstituer le squelette d'un gigantesque brontosaure auquel il manque une clavicule intercostale. Avant de recevoir par colis l'os ancestral, dernière pièce au puzzle, David rencontre Susan Vance (Katharine Hepburn) sur un terrain de golf. Cette jeune héritière écervelée va bouleverser sa vie. Susan a pour animal de compagnie un léopard nommé Baby. C'est le début d'un scénario catastrophe pour David. D'autant que le fox-terrier George, toutou de la vieille tante richissime de Susan, ne trouve rien de mieux que de voler la clavicule et de l'enterrer au domaine de sa maîtresse qui s'étend à perte. Pauvre David ! Désormais, au risque de passer pour un cas psychiatrique, il emploiera ses journées à traquer George en espérant que le satané animal révèle où il a planqué l'os du brontosaure.
Style alerte, répliques qui fusent, quiproquos, dialogues absurdes échangés par des personnages vibrant de naïveté, Bringing up Baby boostera votre taux de sérotonine mieux qu'un orgasme ou un flacon de Lexomil. Pour preuve, au montage, le dynamisme des acteurs mit Howard Hawks devant l'évidence de ne pas musiquer le film.
Bref. Katharine Hepburn et Cary Grant, pétillants comme dans nul autre film, que ce soit Sylvia Scarlett ou Holiday, immortalisent là un duo magique et c'est bonheur de se ressourcer à leur performance. A consommer sans modération.
Si enfant vous étiez du genre à vous rouler par terre, avec cris et moulinés de jambes, dans le but de faire céder vos parents pour qu'ils acceptent de vous payer un second tour de train fantôme, alors ce film vous concerne. Avec The Haunting, sublimement malade, divinement possédé, Robert Wise bouscule le genre maison hantée en se jouant des codes classiques : maison gothique dépravée et mangée par la brume, grincements, portes qui claquent, cris, chuchotements, etc. Et ça marche ! Dans ses mains les clichés sont comme redorés par électrolyse. Le sujet en est même criant de simplicité : le docteur Markway, spécialiste dans l'étude des phénomènes paranormaux, demande l'autorisation de séjourner dans une vieille demeure où les occupants, sur plus d'un siècle, sont tous morts d'étrange manière. Il convoque pour ce faire un petit groupe de participants, trié suivant leur réceptivité au surnaturel, notamment une médium (jouée par la jolie et talentueuse Claire Bloom, à gauche sur la photo) et une vieille fille (Julie Harris, à droite) ayant connu une expérience de Poltergeist. Mais le film n'est pas dans le sujet. Tout repose sur la mise en scène et la sublime photographie de Davis Boulton. Wise, et c'est ce qui fait la force et l'intérêt du film, prend le parti de suggérer l'angoisse par des plans-caméra aussi tordus que ravageurs. Vous aimez vous faire peur ? Fermez les volets, éteignez les lumières, et glissez en toute confiance dans le côté obscur.
Dernière production des studios Illumination (Moi moche et méchant, Comme des bêtes), "Tous en scène" met en scène (ho ho !) Buster Moon, un koala passionné durant sa jeunesse par le théâtre, qui a bien du mal à entretenir son théâtre, autrefois grandiose, à cause de quelques problèmes financiers. Il a alors l'idée d'organiser un concours de chant dans sa ville pour retrouver le succès d'entant et signer un nouveau départ pour sa carrière de directeur. Malheureusement ses problèmes bancaires et les problèmes personnelles des cinq candidats retenus pour le show final vont compliqué la tache du koala.
Ce "Tous en scène" est donc sans surprise un film destiné avant tout à un public familial grâce à un visuel réussit et des personnages hauts en couleur. Le plus grand intérêt du film reste cependant les musiques qui sont très nombreuses et variées. On peux juste reprocher qu'elles sont, pour la plupart, très connus et très récentes, ce qui donne l'impression de juste voir une bête réinterprétation de ces titres sans trop de saveur.
Après il faut prendre ce "Tous en scène" comme il est, un film qui n'a pour but que de divertir la petite famille le temps d'une soirée et de voguer sur le succès des émissions de danses et chansons qui fleurissent sur nos petits écrans. Mais ca reste quand même dommage que le film soit tellement prévisible dans son déroulement et se contente de soigner uniquement sa forme en mettant gentiment le fond à la poubelle, Surtout que le studio Illumination est capable de bien mieux à ce niveau-là.
Bonne idée qu'a eu Arte de passer Le Parrain partie I, II et III sur trois semaines (une partie par dimanche). Ça me permet de découvrir cette trilogie culte.
J'ai donc vu la partie I et II, et il me reste la III dimanche prochain. J'ai hâte !
Donc dernier film vu : Le Parrain partie II. J'ai bien aimé, même si j'ai préféré le I. À vrai dire, je trouve que Marlon Brando manque beaucoup, même si De Niro en Vito Corleone jeune est vraiment bon.
"[...] Tutu chapeau pointu !
C'était le petit Gavroche qui s'en allait en guerre."
Merci pour la critique de L'Impossible Monsieur Bébé : j'avais adoré ce film quand je l'ai vu il y a trois ou quatre ans. Je m'étais bien marré. J'adore cette période du cinéma américain, ses acteurs et actrices (Cary Grant, James Stewart, Humphrey Bobart, Katharine Hepburn, Ingrid Bergman, Marilyn Monroe...) et réalisateurs cultes (Howark Hawks, Frank Capra, Billy Wilder...).
L'autre film par contre, je ne l'ai pas vu, mais j'ai déjà vu d'autres films de Robert Wise (comme Le Jour où la Terre s'arrêta).
Yep, Le Jour où la Terre !
Avec la sublime musique de Bernard Herrmann.
Merci du retour, Rudolf.
Du coup, cela me donne envie de mettre d'autres films de Wise.
Dont The Set-up (Nous avons gagné ce soir), sans doute son meilleur.
La photo, les acteurs, les décors, le discours du film, tout est imparable dedans.
Sinon Andromeda Strain, autre film SF, vaut le coup d'oeil aussi.
Eh oui, comme toi, Capra et son acteur fétiche James Stewart, c'est toujours pour moi une claque dans la figure. Mister Smith, c'est toujours un immense plaisir !!!
Montrer la désillusion d'une âme pure, le tout sur fond d'humour, comment ne pas succomber ?
Quelle classe avait ce Capra, bon sang !
Quelle classe !
Ah, Mr. Smith au Sénat est génial, j'ai été surpris ! Le héros boy-scoot un peu benêt est d'une naïveté et innocence particulièrement touchante dans un monde politique pourri, au point que finalement ça touche tout le monde. Et bien sûr La Vie est Belle, remarquable.
Le héros boy-scoot un peu benêt est d'une naïveté et innocence particulièrement touchante dans un monde politique pourri, au point que finalement ça touche tout le monde
C'est exactement ça.
Le personnage de Smith nous procure des sourires qui ont tendance à agir sur nos glandes lacrymales.
Y'a une scène qui illustre bien ce que tu dis.
C'est la scène du chapeau.
L'idée de Capra, pour montrer l'embarras du mec devant la vamp, est d'une efficacité redoutable.
On devine même au "Oh no... oh no, I don't have a girl..." qu'il doit être puceau.
Tout ça à partir d'un chapeau, le dialogue étant bien sûr sur cette séquence un simple contrepoint qui n'a quasi aucun intérêt.
@GreenSnake : Objectivement, je suis d'accord sur à peu près tous les points que tu listes à propos de Spider-man 3, sauf que je ne peux pas être objectif lorsque l'on parle des Spidey de Raimi, c'est le coeur qui parle et non la raison ^^. Mais c'est sûr que comparativement aux 2 autres, ce 3e film me paraît inférieur (objectivement).
"[...] Tutu chapeau pointu !
C'était le petit Gavroche qui s'en allait en guerre."
Bringing up Baby - Howard Hawks - 1938
Prenez un léopard, un fox-terrier, le duo Hepburn-Grant au top de sa forme, le tout sous la houlette de Howard Hawks, agitez bien fort et ce cocktail explosif vous arrachera les boyaux. Bringing up Baby, à juste titre considéré modèle absolu de la « screwball comedy », maintient le spectateur, de la première à la dernière image, au rythme d'un coupé Packard lancé à fond dans un col de montagne. Tous les éléments comiques sont réunis. David Huxley (Cary Grant), jeune grand nigaud, est paléontologue et son travail se borne à reconstituer le squelette d'un gigantesque brontosaure auquel il manque une clavicule intercostale. Avant de recevoir par colis l'os ancestral, dernière pièce au puzzle, David rencontre Susan Vance (Katharine Hepburn) sur un terrain de golf. Cette jeune héritière écervelée va bouleverser sa vie. Susan a pour animal de compagnie un léopard nommé Baby. C'est le début d'un scénario catastrophe pour David. D'autant que le fox-terrier George, toutou de la vieille tante richissime de Susan, ne trouve rien de mieux que de voler la clavicule et de l'enterrer au domaine de sa maîtresse qui s'étend à perte. Pauvre David ! Désormais, au risque de passer pour un cas psychiatrique, il emploiera ses journées à traquer George en espérant que le satané animal révèle où il a planqué l'os du brontosaure.
Style alerte, répliques qui fusent, quiproquos, dialogues absurdes échangés par des personnages vibrant de naïveté, Bringing up Baby boostera votre taux de sérotonine mieux qu'un orgasme ou un flacon de Lexomil. Pour preuve, au montage, le dynamisme des acteurs mit Howard Hawks devant l'évidence de ne pas musiquer le film.
Bref. Katharine Hepburn et Cary Grant, pétillants comme dans nul autre film, que ce soit Sylvia Scarlett ou Holiday, immortalisent là un duo magique et c'est bonheur de se ressourcer à leur performance. A consommer sans modération.
blablabla
@ Baggy : Je comprends aussi tout à fait qu'on ait aimé le film, d'ailleurs il a été apprécié en majorité si j'en crois ses notes IMDB et Allociné.
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The Haunting - Robert Wise - 1963
Si enfant vous étiez du genre à vous rouler par terre, avec cris et moulinés de jambes, dans le but de faire céder vos parents pour qu'ils acceptent de vous payer un second tour de train fantôme, alors ce film vous concerne. Avec The Haunting, sublimement malade, divinement possédé, Robert Wise bouscule le genre maison hantée en se jouant des codes classiques : maison gothique dépravée et mangée par la brume, grincements, portes qui claquent, cris, chuchotements, etc. Et ça marche ! Dans ses mains les clichés sont comme redorés par électrolyse. Le sujet en est même criant de simplicité : le docteur Markway, spécialiste dans l'étude des phénomènes paranormaux, demande l'autorisation de séjourner dans une vieille demeure où les occupants, sur plus d'un siècle, sont tous morts d'étrange manière. Il convoque pour ce faire un petit groupe de participants, trié suivant leur réceptivité au surnaturel, notamment une médium (jouée par la jolie et talentueuse Claire Bloom, à gauche sur la photo) et une vieille fille (Julie Harris, à droite) ayant connu une expérience de Poltergeist. Mais le film n'est pas dans le sujet. Tout repose sur la mise en scène et la sublime photographie de Davis Boulton. Wise, et c'est ce qui fait la force et l'intérêt du film, prend le parti de suggérer l'angoisse par des plans-caméra aussi tordus que ravageurs. Vous aimez vous faire peur ? Fermez les volets, éteignez les lumières, et glissez en toute confiance dans le côté obscur.
blablabla
Dernière production des studios Illumination (Moi moche et méchant, Comme des bêtes), "Tous en scène" met en scène (ho ho !) Buster Moon, un koala passionné durant sa jeunesse par le théâtre, qui a bien du mal à entretenir son théâtre, autrefois grandiose, à cause de quelques problèmes financiers. Il a alors l'idée d'organiser un concours de chant dans sa ville pour retrouver le succès d'entant et signer un nouveau départ pour sa carrière de directeur. Malheureusement ses problèmes bancaires et les problèmes personnelles des cinq candidats retenus pour le show final vont compliqué la tache du koala.
Ce "Tous en scène" est donc sans surprise un film destiné avant tout à un public familial grâce à un visuel réussit et des personnages hauts en couleur. Le plus grand intérêt du film reste cependant les musiques qui sont très nombreuses et variées. On peux juste reprocher qu'elles sont, pour la plupart, très connus et très récentes, ce qui donne l'impression de juste voir une bête réinterprétation de ces titres sans trop de saveur.
Après il faut prendre ce "Tous en scène" comme il est, un film qui n'a pour but que de divertir la petite famille le temps d'une soirée et de voguer sur le succès des émissions de danses et chansons qui fleurissent sur nos petits écrans. Mais ca reste quand même dommage que le film soit tellement prévisible dans son déroulement et se contente de soigner uniquement sa forme en mettant gentiment le fond à la poubelle, Surtout que le studio Illumination est capable de bien mieux à ce niveau-là.
Note: 6/10
Signé: Clone Tr'Hooper Quenthi
DuelsCiné recherche un repreneur. Faites-vous connaitre pour la reprise !
Bonne idée qu'a eu Arte de passer Le Parrain partie I, II et III sur trois semaines (une partie par dimanche). Ça me permet de découvrir cette trilogie culte.
J'ai donc vu la partie I et II, et il me reste la III dimanche prochain. J'ai hâte !
Donc dernier film vu : Le Parrain partie II. J'ai bien aimé, même si j'ai préféré le I. À vrai dire, je trouve que Marlon Brando manque beaucoup, même si De Niro en Vito Corleone jeune est vraiment bon.
"[...] Tutu chapeau pointu !
C'était le petit Gavroche qui s'en allait en guerre."
Merci pour la critique de L'Impossible Monsieur Bébé : j'avais adoré ce film quand je l'ai vu il y a trois ou quatre ans. Je m'étais bien marré. J'adore cette période du cinéma américain, ses acteurs et actrices (Cary Grant, James Stewart, Humphrey Bobart, Katharine Hepburn, Ingrid Bergman, Marilyn Monroe...) et réalisateurs cultes (Howark Hawks, Frank Capra, Billy Wilder...).
L'autre film par contre, je ne l'ai pas vu, mais j'ai déjà vu d'autres films de Robert Wise (comme Le Jour où la Terre s'arrêta).
Yep, Le Jour où la Terre !
Avec la sublime musique de Bernard Herrmann.
Merci du retour, Rudolf.
Du coup, cela me donne envie de mettre d'autres films de Wise.
Dont The Set-up (Nous avons gagné ce soir), sans doute son meilleur.
La photo, les acteurs, les décors, le discours du film, tout est imparable dedans.
Sinon Andromeda Strain, autre film SF, vaut le coup d'oeil aussi.
Eh oui, comme toi, Capra et son acteur fétiche James Stewart, c'est toujours pour moi une claque dans la figure.
Mister Smith, c'est toujours un immense plaisir !!!
Montrer la désillusion d'une âme pure, le tout sur fond d'humour, comment ne pas succomber ?
Quelle classe avait ce Capra, bon sang !
Quelle classe !
blablabla
Ah, Mr. Smith au Sénat est génial, j'ai été surpris ! Le héros boy-scoot un peu benêt est d'une naïveté et innocence particulièrement touchante dans un monde politique pourri, au point que finalement ça touche tout le monde. Et bien sûr La Vie est Belle, remarquable.
C'est exactement ça.
Le personnage de Smith nous procure des sourires qui ont tendance à agir sur nos glandes lacrymales.
Y'a une scène qui illustre bien ce que tu dis.
C'est la scène du chapeau.
L'idée de Capra, pour montrer l'embarras du mec devant la vamp, est d'une efficacité redoutable.
On devine même au "Oh no... oh no, I don't have a girl..." qu'il doit être puceau.
Tout ça à partir d'un chapeau, le dialogue étant bien sûr sur cette séquence un simple contrepoint qui n'a quasi aucun intérêt.
blablabla