J'ai vu Vaiana, la Légende du bout du monde, il y a quelques jours.
Bon, de tous les dessins animés Disney sortis depuis Bienvenue chez les Robinson en 2007, je trouve que Vaiana est le plus raté. Vaiana suit exactement le même modèle que les "Disney pour filles" que sont Raiponce et La Reine des Neiges, mais en bien moins inspiré, et pire encore en devenant involontairement une caricature de ses modèles.
Des chansons, il y en a beaucoup, en veux-tu, en voilà, toutes ratées et insupportables à écouter (aucun moment de grâce comme la chanson de la taverne de Raiponce ou celle de la reine des neiges dans son palais de glace). Il y a non pas un side-kick, mais quatre!!! Et tous ratés en plus (le poulet, le cochon, l'élément eau), sauf, à la limite, le tatouage de Maui (idée plutôt sympa). L'histoire met trois plombes à démarrer, et quand ça démarre, on reste purement et simplement en mode guidage automatique, sans aucune surprise, avec encore une fois le coup de la séparation clichée entre héroïne-compagnon qui vont ensuite se retrouver pour sauver la mise in extremis à la fin. L'histoire manque cruellement d'ampleur, et à aucun moment il ne va réellement se passer quelque chose de fort.
Globalement, l'idée de base de faire de l'océan une sorte de "désert d'eau infini" à explorer est très bonne (c'est le gigantisme désertique et fascinant de l'Océan Pacifique après tout), mais elle est franchement sous-exploitée, ça aurait mérité un traitement beaucoup plus approprié et fouillé, et à aucun moment je ne ressens le côté "voyage" et "seul au monde" dans cette immensité d'eau. Pour le coup, Kubo and the Two Strings est incomparativement supérieur à Vaiana dans ce qu'il propose, en terme de voyage, d'ampleur, d'émotion et de quête initiatique.
Reste juste les décors qui sont sympas, limite photoréalistes parfois pour les personnages, mais ça ne va pas plus loin que ça.
Bref: ma déception de l'année. Ca fait très, très mal de passer de Zootopie à... ça.
Arrival (véritable titre de l'oeuvre...), pour les pro VF il s'agit de Premier Contact (pff)
(Note subjective: 07/10)
Scénario
Les humains entrent pour la première fois en contact avec des extraterrestres, les deux partis cherchent à se comprendre mutuellement.
Beaucoup de films de cet ordre existaient déjà bien avant l'arrivée d'Arrival (ohohohoh) mais rarement de façon aussi détaillée et réaliste... en tout cas pendant la première moitié du film.
Une fois le très sympathique twist révélé, l'intrigue vire malheureusement un peu trop vers le mainstream pour ne pas dire vers le sentimentalisme, tout cela via l'histoire personnelle de notre personnage principale Louise
Acteurs
Interprétée par la ravissante Amy Adams dont le jeu est très bon mais qui est loin d'être performant pour autant. Idem pour les autres acteurs, que ça soit Jeremy Renner ou Forest Whitaker.
Esthétique - DA
Ne vous attendez pas à beaucoup de couleurs, le film est essentiellement fade et terne sur cet aspect, hormis pour les flashbacks, relativement plus colorés, le film est froid, humide et gris. L'ambiance est très réussie, on a l'impression d'y être (notamment au début). Les vaisseaux spatiaux et extraterrestes sont recherchés, tout comme leur langage et la façon dont ils perçoivent notre monde et le leur, c'est très intéressant mais il s'agira surtout d'interpréter (se faire une idée) tout ça une fois le film terminé.
Mise en scène
Excellente.
La narration, ou plutôt la structure du film, est particulière, notamment vers la fin, en dire trop serait vous spoiler ce plaisir.
Pendant la première moitié on prend le temps de tout vous montrer, de tout vous expliquer, ce n'est que que vers le dernier tiers que le rythme s'accélère sans pour autant nous perdre.
L'échelle de grandeur est également importante à prendre en compte, ne serait-ce que pour le vaisseau alien ou les aliens eux-mêmes. Leur façon d'échanger est crédible et sympathique.
Bande son
Très peu de musiques à signaler, il s'agit de créer une ambiance sur du silence et d'y plonger tête la première. On notera tout de même quelques pistes très particulières, très étranges mêmes, certainement pour faire écho aux extraterrestres et en particulier au mystère brumeux qui les entoure.
Denis Villeneuve est un réalisateur que j'apprécie beaucoup. J'ai beaucoup apprécié la plupart de ces films (notamment Prisoners et Incendies) et un peu moins les autres (Sicario et Enemy), mais, de ce que j'ai vu ce soir, je pense qu'on est pas près d'oublier Arrival de sitôt, pour un film de SF d'auteur, son travail est remarquable et n'augure que du bon pour Blade Runner 2049 dont il sera le réalisateur.
Les commentaires pertinents j'ai arrêté c'était trop fatiguant :p
Non mais plus sérieusement "note" et "objective" sont deux mots qui vont terriblement mal ensemble (pour l'art du moins). Quand à être objectif tout court, c'est quand même un grand pouvoir que tu nous présentes là :p
Par définition, une critique n'est jamais objective, ni même une note généralement. Dès lors qu'on émet un jugement quelconque, on n'est plus dans l'objectivité, mais dans la subjectivité.
Par définition, une critique n'est jamais objective, ni même une note généralement. Dès lors qu'on émet un jugement quelconque, on n'est plus dans l'objectivité, mais dans la subjectivité.
Encore faudrait-il définir ce qu'est l'objectivité.
Parce que d'après ce que vous dites, elle n'existe pas, ce qui est problématique.
L'objectivité existe: c'est simplement une description d'un film sans aucun jugement de valeur. Tu décris la technique du film (film en noir et blanc? 3D? dessin animé?), les techniques de cadrage et de mise en scène (travelling? plans séquences? effet spéciaux en images de synthèse ou avec des "marionnettes" animées?), la musiques (quels instruments de musique? quel style musical?), tu résumes le scénario (ou alors tu décris ce qui se passe à l'écran si le scénario est flou sans interprétation personnelle), tu énonces la distribution (acteurs, compositeurs, réalisateurs...).
En gros, les fiches techniques et résumés d'Allocine par exemple: ça, c'est objectif (mais pour le coup, tu n'as aucun jugement, vu que c'est objectif).
Ensuite, la subjectivité arrive au moment où tu juges l'ensemble du film (ou même une partie du film): tu juges la performance des acteurs, la qualité du script et des thématiques, la qualité du cadrage et de la mise en scène, tu apprécies la musiques selon ta sensibilité, tu donnes aussi ton avis sur les techniques visuelles du film (effets spéciaux et autres).
En résumé: quand tu ne fais que décrire ce que tu vois, tu es objectif. Dès lors que tu émets un jugement, tu es subjectif.
J'ai vu Vaiana, la Légende du bout du monde, il y a quelques jours.
Bon, de tous les dessins animés Disney sortis depuis Bienvenue chez les Robinson en 2007, je trouve que Vaiana est le plus raté. Vaiana suit exactement le même modèle que les "Disney pour filles" que sont Raiponce et La Reine des Neiges, mais en bien moins inspiré, et pire encore en devenant involontairement une caricature de ses modèles.
Des chansons, il y en a beaucoup, en veux-tu, en voilà, toutes ratées et insupportables à écouter (aucun moment de grâce comme la chanson de la taverne de Raiponce ou celle de la reine des neiges dans son palais de glace). Il y a non pas un side-kick, mais quatre!!! Et tous ratés en plus (le poulet, le cochon, l'élément eau), sauf, à la limite, le tatouage de Maui (idée plutôt sympa). L'histoire met trois plombes à démarrer, et quand ça démarre, on reste purement et simplement en mode guidage automatique, sans aucune surprise, avec encore une fois le coup de la séparation clichée entre héroïne-compagnon qui vont ensuite se retrouver pour sauver la mise in extremis à la fin. L'histoire manque cruellement d'ampleur, et à aucun moment il ne va réellement se passer quelque chose de fort.
Globalement, l'idée de base de faire de l'océan une sorte de "désert d'eau infini" à explorer est très bonne (c'est le gigantisme désertique et fascinant de l'Océan Pacifique après tout), mais elle est franchement sous-exploitée, ça aurait mérité un traitement beaucoup plus approprié et fouillé, et à aucun moment je ne ressens le côté "voyage" et "seul au monde" dans cette immensité d'eau. Pour le coup, Kubo and the Two Strings est incomparativement supérieur à Vaiana dans ce qu'il propose, en terme de voyage, d'ampleur, d'émotion et de quête initiatique.
Reste juste les décors qui sont sympas, limite photoréalistes parfois pour les personnages, mais ça ne va pas plus loin que ça.
Bref: ma déception de l'année. Ca fait très, très mal de passer de Zootopie à... ça.
Arrival (véritable titre de l'oeuvre...), pour les pro VF il s'agit de Premier Contact (pff)
(Note subjective: 07/10)
Scénario
Les humains entrent pour la première fois en contact avec des extraterrestres, les deux partis cherchent à se comprendre mutuellement.
Beaucoup de films de cet ordre existaient déjà bien avant l'arrivée d'Arrival (ohohohoh) mais rarement de façon aussi détaillée et réaliste... en tout cas pendant la première moitié du film.
Une fois le très sympathique twist révélé, l'intrigue vire malheureusement un peu trop vers le mainstream pour ne pas dire vers le sentimentalisme, tout cela via l'histoire personnelle de notre personnage principale Louise
Acteurs
Interprétée par la ravissante Amy Adams dont le jeu est très bon mais qui est loin d'être performant pour autant. Idem pour les autres acteurs, que ça soit Jeremy Renner ou Forest Whitaker.
Esthétique - DA
Ne vous attendez pas à beaucoup de couleurs, le film est essentiellement fade et terne sur cet aspect, hormis pour les flashbacks, relativement plus colorés, le film est froid, humide et gris. L'ambiance est très réussie, on a l'impression d'y être (notamment au début). Les vaisseaux spatiaux et extraterrestes sont recherchés, tout comme leur langage et la façon dont ils perçoivent notre monde et le leur, c'est très intéressant mais il s'agira surtout d'interpréter (se faire une idée) tout ça une fois le film terminé.
Mise en scène
Excellente.
La narration, ou plutôt la structure du film, est particulière, notamment vers la fin, en dire trop serait vous spoiler ce plaisir.
Pendant la première moitié on prend le temps de tout vous montrer, de tout vous expliquer, ce n'est que que vers le dernier tiers que le rythme s'accélère sans pour autant nous perdre.
L'échelle de grandeur est également importante à prendre en compte, ne serait-ce que pour le vaisseau alien ou les aliens eux-mêmes. Leur façon d'échanger est crédible et sympathique.
Bande son
Très peu de musiques à signaler, il s'agit de créer une ambiance sur du silence et d'y plonger tête la première. On notera tout de même quelques pistes très particulières, très étranges mêmes, certainement pour faire écho aux extraterrestres et en particulier au mystère brumeux qui les entoure.
Denis Villeneuve est un réalisateur que j'apprécie beaucoup. J'ai beaucoup apprécié la plupart de ces films (notamment Prisoners et Incendies) et un peu moins les autres (Sicario et Enemy), mais, de ce que j'ai vu ce soir, je pense qu'on est pas près d'oublier Arrival de sitôt, pour un film de SF d'auteur, son travail est remarquable et n'augure que du bon pour Blade Runner 2049 dont il sera le réalisateur.
(Note objective: 8,5/10)
Faudrait arrêter de faire ça maintenant :p
Encore un commentaire très pertinent, pourquoi ça m'étonne pas ? :p
Les commentaires pertinents j'ai arrêté c'était trop fatiguant :p
Non mais plus sérieusement "note" et "objective" sont deux mots qui vont terriblement mal ensemble (pour l'art du moins). Quand à être objectif tout court, c'est quand même un grand pouvoir que tu nous présentes là :p
Par définition, une critique n'est jamais objective, ni même une note généralement. Dès lors qu'on émet un jugement quelconque, on n'est plus dans l'objectivité, mais dans la subjectivité.
Nous sommes bien d'accord :)
Encore faudrait-il définir ce qu'est l'objectivité.
Parce que d'après ce que vous dites, elle n'existe pas, ce qui est problématique.
Venez me voir en live sur
https://www.twitch.tv/tiflorg
J'ai exactement le même avis au sujet des dragons !
C'est une véritable frustration au quotidien :p
L'objectivité existe: c'est simplement une description d'un film sans aucun jugement de valeur. Tu décris la technique du film (film en noir et blanc? 3D? dessin animé?), les techniques de cadrage et de mise en scène (travelling? plans séquences? effet spéciaux en images de synthèse ou avec des "marionnettes" animées?), la musiques (quels instruments de musique? quel style musical?), tu résumes le scénario (ou alors tu décris ce qui se passe à l'écran si le scénario est flou sans interprétation personnelle), tu énonces la distribution (acteurs, compositeurs, réalisateurs...).
En gros, les fiches techniques et résumés d'Allocine par exemple: ça, c'est objectif (mais pour le coup, tu n'as aucun jugement, vu que c'est objectif).
Ensuite, la subjectivité arrive au moment où tu juges l'ensemble du film (ou même une partie du film): tu juges la performance des acteurs, la qualité du script et des thématiques, la qualité du cadrage et de la mise en scène, tu apprécies la musiques selon ta sensibilité, tu donnes aussi ton avis sur les techniques visuelles du film (effets spéciaux et autres).
En résumé: quand tu ne fais que décrire ce que tu vois, tu es objectif. Dès lors que tu émets un jugement, tu es subjectif.