Dans le Portugal Salazariste, au beau milieu des années 30, le journaliste Doutor Pereira vit une vie triste et mélancolique. Il s'occupe de la page culturelle dans le périodique Lisboa. Lorsqu'un jour, il décide de contacter un étudiant brillant pour lui faire faire quelques piges, Pereira est loin de se douter qu'il a affaire à un jeune révolutionnaire. Une étrange relation va se tisser peu à peu entre eux.
Grosse baffe. Une bande dessinée comme on aimerait en lire plus souvent. Peirera Prétend est l'adaptation du roman éponyme de l'italien Antonio Tabucchi. Roman qui lui a valu d'ailleurs de nombreux prix. Je n'ai pas lu le roman original, mais nul doute que cette adaptation lui rend parfaitement hommage.
Avec une grande sensibilité, Gomont dépeint le quotidien d'un homme veuf et obèse dans une des périodes les plus sombres de notre histoire. L'Europe est en proie aux nationalismes de tout poil et le Portugal de Salazar, admirant ses voisins Espagnols, Allemands et Italiens prend tout droit la même direction. Mais grâce au jeu d'une rencontre, le personnage de Peirera va muer comme un papillon et prendre petit à petit conscience qu'il a les clefs de son propre bonheur et de sa conscience. Le personnage de l'étudiant, touchant dans sa spontanéité et dans ses pulsions de vie et de rébellion est également particulièrement réussi. Subtilement, c'est une véritable fresque humaine qui se dessine sous les yeux du lecteur qui offre une réflexion profonde sur la citoyenneté et l'engagement politique.
Le dessin peut paraître de prime abord assez simplistes et brouillons, mais il est farci de bonnes idées et de trouvailles visuelles. La solitude du personnage est magnifiquement dépeint lorsque Pereira s'adresse au portrait de sa femme ou encore aux multiples ombres représentant les facettes de sa personnalité qui l'accompagnent.
La fin, particulièrement réussie et sensible ne laissera personne indifférent.
En bref, cette bande dessinée est une réussite. A ne pas louper.
Oui, c'est sympa. Il faut voir comment ça évolue.
Cela peut être très bien comme ça peut vite tourner en rond. Mais je suis plutôt confiant aussi dans les capacités de Trondheim ;)
Juste un p'tit mot pour te dire Romano que j'adore tes critiques et que tu me fais découvrir de belles bd et de beaux comics !
Merci Poupi!
Savoir que vous êtes quelques-uns à venir jeter un coup d'oeil de temps en temps, cela motive pour continuer!
Hésites pas à donner ton avis et partager tes découvertes ici aussi ;)
Lu La Lame et la Croix Tome 2: La croix sanglante de Casini.
En 1625, au beau milieu de la guerre de 30 ans, le prince Aren Von Kreuz décide d'abandonner sa partialité et de prendre faits et cause contre l'empereur Ferdinand II d'Autriche qui monte en puissance. Sa décision a été poussée par la belle Cécile de Chartreuse, espionne au service du Cardinal de Richelieu qui désire profiter pleinement de la position stratégique de la principauté de Kazerfurth. Mais Von Kreuz n'a pas les mains aussi libres qu'il le croit. Son neveu et sa nièce, dont il croyait s'être débarrassé il y a longtemps ont refait surface et comptent bien réclamer leur dû.
La croix sanglante est la conclusion du diptyque imaginé par Stephano Casini. Mêlant personnages réels et de fiction, il emmène avec brio le lecteur dans une aventure mêlant subtilement espionnage, cape et épée et histoire avec un grand H avec un petit zeste de romance pour compléter le tout. Mais si l'ensemble fonctionne plutôt bien et qu'on sent l'auteur passionné et extrêmement bien renseigné sur son sujet, ce contexte historique alourdit parfois le propos tant le tourbillon des évènements est dense. Le récit en devient malheureusement un peu opaque et le lecteur peut facilement passer à côté de tous les tenants et aboutissants.
Reste la patte graphique de Casini, semi-réaliste et superbe, faisant la part belle au mouvement. La bataille finale aux portes du château de Kazerfurth est une réussite graphique et narrative. Dommage qu'il n'y ait pas plus de scènes de cet acabit.
Lu Complainte des Landes Perdues, Intégrale 1 de Rosinski et Dufaux.
Sur l'île d'Eluin Durea, la jeune Sioban est l'héritière des Sudenne, la noble liée censée gouverner l'île. Mais son père ayant été tué par le puissant mage Bedlam, c'est ce dernier qui en est devenu le suzerain. Sioban n'a eu d'autre choix que de suivre sa mère et de se mettre sous la protection de Lord Blackmore, son oncle qui est d'une fidélité sans bornes au mage. Mais lorsqu'un chevalier du Pardon débarque sur l'île pour mettre Sioban face à son destin, tout pourrait bien changer sur l'île d'Eluin Durea.
Cela faisait un bon moment que je voulais relire cette excellente série d'Héroic Fantasy! Dufaux développe un univers dont la recette peut paraître classique: un royaume avec une héritière bafouée qui va réaliser la prophétie pour retrouver la place qui lui revient de droit. Le tout saupoudré d'une sombre histoire de malédiction. Mais ça marche. Les personnages sont bien construits, le background bien développé et plutôt original, la narration fluide et efficace. Bref, on se laisse prendre et on voyage dans ces Landes Perdues de manière tout à fait agréable sans trop se poser de questions. Quand en plus, c'est accompagné du dessin du grand Rosinski (Thorgal, Le Grand pouvoir du Chninkel...) qui n'a plus à faire ses preuves dans ce genre d'univers, c'est du tout bon. Au même titre que La quête de l'oiseau du Temps ou Légendes des Contrées Oubliées, La Complainte des Landes Perdues est devenu avec le temps un classique du genre. Ce serait finalement faire la fine bouche que de snober cette série si on est un tant soit peu attiré par l'Héroic Fantasy.
Lu Complainte des Landes Perdues, Intégrale tome 2 de Delaby, Jeremy et Dufaux.
Second cycle se déroulant avant les évènements du premier. On y suit Seamus, pas encore chevalier du Pardon, au service de son maître Sill Valt. Leur but est d'éradiquer le mal dans les landes qui prend la forme de sorcières mangeuses de chair humaine nommée Moriganes. Ces dernières s'agitent car l'une d'entre elle, transformée en fée, est devenue une menace sans précédente pour elles. Elles décident d'envoyer leur champion, l'invincible Guinea Lord, pour la tuer. Seamus et son maître réussiront-ils à sauver la fée Sanctus?
Ce second cycle n'a plus vraiment grand chose à voir avec le premier. Bien que se déroulant dans le même univers et qu'il prenne comme héros un personnage du premier cycle dans sa jeunesse, la menace rencontrée et le style de narration et de dessins sont complètement différents. Seule la tfin relie les deux cycles de manière plutôt rapide et un peu bâclée.
Il n'empêche que ce second cycle concentré sur l'ordre des Chevaliers du Pardon reste très bon. La caractère fantastique et étrange de ces contrées lointaines est toujours bien présent, et l'ordre des sorcières et surtout le Guinea Lord sont des antagonistes assez fascinants. Comme dans le premier cycle, le scénario pondu par Dufaux est d'excellente facture et offre une belle palette de personnages secondaires dont certains auraient peut-être même pu bénéficier d'un développement plus dense. Mais la traque de la fée Sanctus prend aux tripes et donne envie de se plonger dans la suite.
Pour le dessin, c'est à l'excellent Philippe Delaby (Murena) que revient la lourde tâche de succéder à Rosinski. Bien que son trait soit moins sombre et moins empreint de fantastique que le dessinateur de Thorgal, sa précision, son esthétique et sa colorisation exceptionnelles jouent en sa faveur. Chaque planche est un régal pour le yeux. Malheureusement, sa disparition prématurée avant la fin du cycle a obligé le dessinateur Jérémy (Barracuda) à prendre la suite. Mais celui-ci n'a rien à envier à son maître. Avec un dessin dans la même lignée et tout aussi exceptionnel bien que légèrement différent, il prouve qu'il est le digne héritier spirituel de Delaby.
Ce second cycle de la Complainte des landes perdues, bien que différent de son prédécesseur, offre donc le même plaisir de lecture que le premier volet. Petit bémol cependant pour la fin qui paraît un peu vite expédiée. Mais ce serait bête de passer à côté de ce monument uniquement pour cette raison.
"Don ou malédiction, en Corse, le mazzeru est un membre de la communauté présenté comme le messager de la mort. Jules Stromboni brosse, à partir cette figure sociale et ancestrale, un conte tragique sur le passage d’un monde à un autre. Dans le fin fond de l’arrière-pays corse, Jules Stromboni conte l’amour impossible et les destinées croisées de Chilina et Césario. Les deux adolescents vivent chacun une marginalisation propre aux mécanismes superstitieux et traditionnels de leur communauté. Césario grandit dans une ferme à l’écart du village. Il travaille avec sa famille auprès des bêtes ou dans les bois. La nuit, il est en proie à des rêves de chasse, de prédation, qui se révèlent prémonitoires. Chilina est élevée par un père veuf, mélancolique et brutal. Il commet l’irréparable qui la pousse à prendre le maquis."
"Cette œuvre est un hymne à la poésie, aux rêves les plus enfouis, aux contes et légendes et à ce merveilleux territoire qu’est la Corse. Jules Stromboni réussi le tour de force assez rare de nous emporter dans ces vers et ces fresques, dans ces mots et ces dessins avec une sorte d’envoûtement auquel on ne peut pas résister. Les poèmes, les vers, sont quant à eux inspirés des traditions et des chants corses, il y a certaines envolées magistrales puis des sentiments plus enfouis, plus discrets, dissimulés, c’est tout simplement beau."
Lu Pereira prétendde Pierre-Henry Gomont
Dans le Portugal Salazariste, au beau milieu des années 30, le journaliste Doutor Pereira vit une vie triste et mélancolique. Il s'occupe de la page culturelle dans le périodique Lisboa. Lorsqu'un jour, il décide de contacter un étudiant brillant pour lui faire faire quelques piges, Pereira est loin de se douter qu'il a affaire à un jeune révolutionnaire. Une étrange relation va se tisser peu à peu entre eux.
Grosse baffe. Une bande dessinée comme on aimerait en lire plus souvent.
Peirera Prétend est l'adaptation du roman éponyme de l'italien Antonio Tabucchi. Roman qui lui a valu d'ailleurs de nombreux prix. Je n'ai pas lu le roman original, mais nul doute que cette adaptation lui rend parfaitement hommage.
Avec une grande sensibilité, Gomont dépeint le quotidien d'un homme veuf et obèse dans une des périodes les plus sombres de notre histoire. L'Europe est en proie aux nationalismes de tout poil et le Portugal de Salazar, admirant ses voisins Espagnols, Allemands et Italiens prend tout droit la même direction. Mais grâce au jeu d'une rencontre, le personnage de Peirera va muer comme un papillon et prendre petit à petit conscience qu'il a les clefs de son propre bonheur et de sa conscience. Le personnage de l'étudiant, touchant dans sa spontanéité et dans ses pulsions de vie et de rébellion est également particulièrement réussi. Subtilement, c'est une véritable fresque humaine qui se dessine sous les yeux du lecteur qui offre une réflexion profonde sur la citoyenneté et l'engagement politique.
Le dessin peut paraître de prime abord assez simplistes et brouillons, mais il est farci de bonnes idées et de trouvailles visuelles. La solitude du personnage est magnifiquement dépeint lorsque Pereira s'adresse au portrait de sa femme ou encore aux multiples ombres représentant les facettes de sa personnalité qui l'accompagnent.
La fin, particulièrement réussie et sensible ne laissera personne indifférent.
En bref, cette bande dessinée est une réussite. A ne pas louper.
Tiens, Infinity 8, je l'ai feuilleté avant-hier et ça avait l'air complètement déjanté. J'essaierai de le lire (en plus j'adore Trondheim).
Oui, c'est sympa. Il faut voir comment ça évolue.
Cela peut être très bien comme ça peut vite tourner en rond. Mais je suis plutôt confiant aussi dans les capacités de Trondheim ;)
Juste un p'tit mot pour te dire Romano que j'adore tes critiques et que tu me fais découvrir de belles bd et de beaux comics !
Merci Poupi!
Savoir que vous êtes quelques-uns à venir jeter un coup d'oeil de temps en temps, cela motive pour continuer!
Hésites pas à donner ton avis et partager tes découvertes ici aussi ;)
Lu La Lame et la Croix Tome 2: La croix sanglante de Casini.
En 1625, au beau milieu de la guerre de 30 ans, le prince Aren Von Kreuz décide d'abandonner sa partialité et de prendre faits et cause contre l'empereur Ferdinand II d'Autriche qui monte en puissance. Sa décision a été poussée par la belle Cécile de Chartreuse, espionne au service du Cardinal de Richelieu qui désire profiter pleinement de la position stratégique de la principauté de Kazerfurth. Mais Von Kreuz n'a pas les mains aussi libres qu'il le croit. Son neveu et sa nièce, dont il croyait s'être débarrassé il y a longtemps ont refait surface et comptent bien réclamer leur dû.
La croix sanglante est la conclusion du diptyque imaginé par Stephano Casini. Mêlant personnages réels et de fiction, il emmène avec brio le lecteur dans une aventure mêlant subtilement espionnage, cape et épée et histoire avec un grand H avec un petit zeste de romance pour compléter le tout. Mais si l'ensemble fonctionne plutôt bien et qu'on sent l'auteur passionné et extrêmement bien renseigné sur son sujet, ce contexte historique alourdit parfois le propos tant le tourbillon des évènements est dense. Le récit en devient malheureusement un peu opaque et le lecteur peut facilement passer à côté de tous les tenants et aboutissants.
Reste la patte graphique de Casini, semi-réaliste et superbe, faisant la part belle au mouvement. La bataille finale aux portes du château de Kazerfurth est une réussite graphique et narrative. Dommage qu'il n'y ait pas plus de scènes de cet acabit.
Lu Complainte des Landes Perdues, Intégrale 1 de Rosinski et Dufaux.
Sur l'île d'Eluin Durea, la jeune Sioban est l'héritière des Sudenne, la noble liée censée gouverner l'île. Mais son père ayant été tué par le puissant mage Bedlam, c'est ce dernier qui en est devenu le suzerain. Sioban n'a eu d'autre choix que de suivre sa mère et de se mettre sous la protection de Lord Blackmore, son oncle qui est d'une fidélité sans bornes au mage. Mais lorsqu'un chevalier du Pardon débarque sur l'île pour mettre Sioban face à son destin, tout pourrait bien changer sur l'île d'Eluin Durea.
Cela faisait un bon moment que je voulais relire cette excellente série d'Héroic Fantasy! Dufaux développe un univers dont la recette peut paraître classique: un royaume avec une héritière bafouée qui va réaliser la prophétie pour retrouver la place qui lui revient de droit. Le tout saupoudré d'une sombre histoire de malédiction. Mais ça marche. Les personnages sont bien construits, le background bien développé et plutôt original, la narration fluide et efficace. Bref, on se laisse prendre et on voyage dans ces Landes Perdues de manière tout à fait agréable sans trop se poser de questions. Quand en plus, c'est accompagné du dessin du grand Rosinski (Thorgal, Le Grand pouvoir du Chninkel...) qui n'a plus à faire ses preuves dans ce genre d'univers, c'est du tout bon. Au même titre que La quête de l'oiseau du Temps ou Légendes des Contrées Oubliées, La Complainte des Landes Perdues est devenu avec le temps un classique du genre. Ce serait finalement faire la fine bouche que de snober cette série si on est un tant soit peu attiré par l'Héroic Fantasy.
Lu Complainte des Landes Perdues, Intégrale tome 2 de Delaby, Jeremy et Dufaux.
Second cycle se déroulant avant les évènements du premier. On y suit Seamus, pas encore chevalier du Pardon, au service de son maître Sill Valt. Leur but est d'éradiquer le mal dans les landes qui prend la forme de sorcières mangeuses de chair humaine nommée Moriganes. Ces dernières s'agitent car l'une d'entre elle, transformée en fée, est devenue une menace sans précédente pour elles. Elles décident d'envoyer leur champion, l'invincible Guinea Lord, pour la tuer. Seamus et son maître réussiront-ils à sauver la fée Sanctus?
Ce second cycle n'a plus vraiment grand chose à voir avec le premier. Bien que se déroulant dans le même univers et qu'il prenne comme héros un personnage du premier cycle dans sa jeunesse, la menace rencontrée et le style de narration et de dessins sont complètement différents. Seule la tfin relie les deux cycles de manière plutôt rapide et un peu bâclée.
Il n'empêche que ce second cycle concentré sur l'ordre des Chevaliers du Pardon reste très bon. La caractère fantastique et étrange de ces contrées lointaines est toujours bien présent, et l'ordre des sorcières et surtout le Guinea Lord sont des antagonistes assez fascinants. Comme dans le premier cycle, le scénario pondu par Dufaux est d'excellente facture et offre une belle palette de personnages secondaires dont certains auraient peut-être même pu bénéficier d'un développement plus dense. Mais la traque de la fée Sanctus prend aux tripes et donne envie de se plonger dans la suite.
Pour le dessin, c'est à l'excellent Philippe Delaby (Murena) que revient la lourde tâche de succéder à Rosinski. Bien que son trait soit moins sombre et moins empreint de fantastique que le dessinateur de Thorgal, sa précision, son esthétique et sa colorisation exceptionnelles jouent en sa faveur. Chaque planche est un régal pour le yeux. Malheureusement, sa disparition prématurée avant la fin du cycle a obligé le dessinateur Jérémy (Barracuda) à prendre la suite. Mais celui-ci n'a rien à envier à son maître. Avec un dessin dans la même lignée et tout aussi exceptionnel bien que légèrement différent, il prouve qu'il est le digne héritier spirituel de Delaby.
Ce second cycle de la Complainte des landes perdues, bien que différent de son prédécesseur, offre donc le même plaisir de lecture que le premier volet. Petit bémol cependant pour la fin qui paraît un peu vite expédiée. Mais ce serait bête de passer à côté de ce monument uniquement pour cette raison.
Nouveau petit coup de cœur !
Mazzeru (2017), un roman graphique français.
"Don ou malédiction, en Corse, le mazzeru est un membre de la communauté présenté comme le messager de la mort. Jules Stromboni brosse, à partir cette figure sociale et ancestrale, un conte tragique sur le passage d’un monde à un autre. Dans le fin fond de l’arrière-pays corse, Jules Stromboni conte l’amour impossible et les destinées croisées de Chilina et Césario. Les deux adolescents vivent chacun une marginalisation propre aux mécanismes superstitieux et traditionnels de leur communauté. Césario grandit dans une ferme à l’écart du village. Il travaille avec sa famille auprès des bêtes ou dans les bois. La nuit, il est en proie à des rêves de chasse, de prédation, qui se révèlent prémonitoires. Chilina est élevée par un père veuf, mélancolique et brutal. Il commet l’irréparable qui la pousse à prendre le maquis."
"Cette œuvre est un hymne à la poésie, aux rêves les plus enfouis, aux contes et légendes et à ce merveilleux territoire qu’est la Corse. Jules Stromboni réussi le tour de force assez rare de nous emporter dans ces vers et ces fresques, dans ces mots et ces dessins avec une sorte d’envoûtement auquel on ne peut pas résister. Les poèmes, les vers, sont quant à eux inspirés des traditions et des chants corses, il y a certaines envolées magistrales puis des sentiments plus enfouis, plus discrets, dissimulés, c’est tout simplement beau."
Inconnu au bataillon cet album.
Mais les dessins, ça me parle. Si je le trouve, j'y jetterai sûrement un oeil!
Merci du partage Kaz ;)