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[Jeu/Découverte] - TriMovies le Renouveau

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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

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Pour ma part, je ne pense pas que le réalisateur (qui est très réputé) soit assez con pour tomber dans le machisme

De souvenir, alex de la iglesia a réalisé ce film après un divorce très compliqué...

Tout Flamme
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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

Citation:
De souvenir, alex de la iglesia a réalisé ce film après un divorce très compliqué...

J'avais fait des recherches à l'arrache sur le sujet mais j'avais rien trouvé.
Mais si c'est le cas, alors le film est biaisé... Et ça mériterait presque que je revois ma note. --"

DISCORD DE LA COMMU >>> https://discord.gg/k3s4sJFT6w <<<

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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

@Kaz, ne classes pas cette petite critique, j'avais demandé à Quenthi de changer ce film que je venais de voir, mais je vais en parler un peu par bienséance.

Spoiler

Edité par el tourteau le 26/10/2016 - 18:24
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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

Citation:
@Kaz, ne classes pas cette petite critique, j'avais demandé à Quenthi de changer ce film que je venais de voir, mais je vais en parler un peu par bienséance.
Ah bah tu as quand même fait une critique de ce film du coup ! C'est con j'avais prévu de le mettre dans ma liste de Novembre ! x)

Sinon ma critique de "The Devil's reject" avance petit à petit et devrait voir le jour vendredi au plus tard. En plus je suis en train de faire un petit montage vidéo avec une scène du film, et ca prend un peu de temps vu que c'est ma première ! ^^

Edité par quenthi le 25/10/2016 - 23:16
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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

Proposé par Quenthi

Alors pour le coup celui là je ne l'avais effectivement jamais vu, j'avais assez apprécié le premier mais n'ayant plus d'immenses souvenirs de ce dernier je ne ferai pas de comparaison.

Cependant le format reste le même, trois petites histoires indépendantes se succèdent, toutes inspirées de stephen King,avec Romero au script et mickael gornick à la réalisation.

A l'image des contes de la crypte nous avons le droit à une petite intro (avec tom Savini en The creep) qui va se transformer en petit fil rouge animé, ce n'est pas extraordinaire mais il y a une petite ambiance sympatoche.

Je tiens à signaler qu'il y a un côté nanardesque intrinsèque à cette série et que la vf n'arrange rien, on peut passer outre et ça donnera parfois un certain cachet mais il faut le savoir.

La première histoire s'appelle "le vieux chef tête de bois", c'est celle que j'ai le moins apprécié malgré la présence de george Kennedy, on est vite lancé dans cet univers de petite ville désolée ou georgio peine à faire tourner sa petite épicerie proche d'un domaine indien mais qui prend grand soin de sa statue représentant un chef de tribu, bien sur un drame va surgir et cette statue va prendre vie pour lancer la vendetta, l'animation de cette dernière sera d'ailleurs un des points positifs, avec george Kennedy.
En effet les morts ne sont pas aussi sanglantes et fun que ce dont on pouvait espérer cependant la fin garde cette petite touche d'humour noire propre aux contes de la crypte.

La seconde aventure sera plus originale, une bande de jeunes cons se dirige vers un lac pour aller faire les pitres sur un radeau, à peine arrivés sur le ponton flottant ils vont s'apercevoir qu'une masse blobesque "pétrolifère" apparemment vivante les a encerclé et les convoite avec gourmandise, forcément certains vont passer à la casserolle, non sans une certaine classe d'ailleurs, en effet les effets spéciaux sont plutôt réussis et le réal fait preuve d'originalité notamment sur une scène et nous prend à contre pied.
Là encore la petite touche d'humour noire fait mouche, en effet un petit écriteau "Baignade interdite" était camouflé par les herbes... Je me demande bien ce qu'il se cache sous le panneau "pelouse interdite" de mon parc mouhahaha.

La dernière histoire, je l'ai vraiment trouvé assez drôle, en effet une cougar rentre de son plan cul avec sa belle mercos, soudain c'est le drama, elle percute un auto stoppeur noir (faut dire que c'était la nuit loul).
Alors déjà le début fait très "Souviens toi l'été dernier" car le mec a un ciré jaune d'abord et que la milf ne pense qu'à une chose après l'accident c'est de s'enfuir. Le truc c'est qu'elle va recroiser le gars ensanglanté plus loin et qu'il ne vas pas la lâcher, enfin sa voiture, en lui répétant en boucle "merci de m'avoir pris" mdr et c'est là que c'est tordant, elle ne va cesser de l'insulter et d'essayer de le re re tuer avec moulte stratagèmes, c'est épique!
Malheureusement la fin est ratée, par contre celle du petit fil rouge est plutôt sympathique et j'avoue ne pas l'avoir vu venir.

En conclusion, dans l'ensemble ces trois contes sont sympathiques sans être une tuerie, ils s'adresseront néanmoins plus aux fans des contes de la crypte qu'à un spectateur néophyte en la matière car il faut quand même digérer le côté nanardesque, ah oui petit point noir, la musique, ça mériterait tellement mieux.

@Quenthi, désolé, du coup je vais mettre ma critique sous spoiler et vu qu'elle est officieuse je pense que tu pourras le re proposer, sinon au pire je la vire.

Sinon au final j'ai assez aimé ta sélection, j'ai apprécié le côté 80's et la nostalgie qu'il représente, de plus ça m'a fait plaisir de redécouvrir certains films.
Hâte de voir ta critique sur The devil's reject!

Edité par el tourteau le 26/10/2016 - 18:16
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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

Le Dieu d'Osier (The Wicker Man) de Robin Hardy.

Le sergent Neil Howie, fervent catholique, est envoyé du continent sur la petite île de Summerisle suite à la réception d'une lettre anonyme. Dans cette lettre, il est question de la disparition d'une adolescente répondant au nom de Rowan Morrison. Pourtant, en interrogeant les autochtones, le sergent s'aperçoit très vite que les habitants de l'île cherchent à lui cacher quelque chose et se comportent de manière étrange. En poussant un peu plus loin, il va découvrir des rites d'un autre temps, voués à une divinité païenne. Rapidement, le soupçon que Rowan Morrison soit destinée à un sacrifice humain germe dans la tête de l'inspecteur.

Le Dieu d'Osier est un excellent film d'horreur. Pourtant, aucune goutte de sang n'est versée durant le film. Mais en faisant monter une ambiance malsaine crescendo durant tout le film, le réalisateur crée un effet de malaise chez le spectateur. Cela ne fait pas peur, mais ça choque. Ainsi, on passe d'un rire gêné au début en découvrant les rites particuliers et à la limite du grotesque de l'île, à une certaine angoisse pour finir sur quelque chose de terrifiant. Les dix dernières minutes du film sont plutôt éprouvantes.
Le Dieu d'Osier est une excellente comédie musicale. Pourtant, ce n'est clairement pas le genre premier du film. Mais y a pas à dire dans les années 70, on savait faire de la musique! Paul Giovanni en est le compositeur et offre un mélange savoureux entre musique celtique et rock. Les rites païens accompagnent le film tout du long et cette musique et ces chants à consonance de fête traditionnelle et joyeuse est plaisante. Du moins au début... Car elle devient génialement abjecte à la fin tant elle est en décalage avec ce qu'il se passe à l'écran. La danse lascive au début est assez hypnotique (et l'occasion de voir la belle Britt Eckland nue ;)).
Le Dieu d'Osier est un excellent film policier. Pourtant cette enquête est finalement assez accessoire tant on sait d'emblée que la population de l'île est complice et coupable. Mais de quoi? Cela reste à découvrir. Le spectateur a envie d'avoir le fin mot de l'histoire et de découvrir le secret de cette île. De voir de ses propres yeux ce qu'il soupçonne depuis le début. La fin, pourtant basée sur un coup de théâtre, ne surprend pas tellement. Personnellement, je m'y attendais, mais c'est cette lente et inexorable glissade vers ce climax final qui fascine.
Le Dieu d'Osier est un excellent film comique. Pourtant cette drôlerie bascule très vite vers l'horreur. Mais l'arrivée du sergent puritain sur cette île où tout le monde se ballade à poil est assez irrésistible. Dans les classes on enseigne le respect à un dieu phallique et on guérit des maladies en faisant lécher des grenouilles. C'est tellement hors de propos et les réactions du sergent sont tellement outrées que ça en devient comique. Pourtant, ce côté grotesque devient au fur et à mesure que le film avance très inquiétant. Je vous assure qu lorsqu'on voit Christopher Lee habillé en femme diriger une procession de personnes déguisées avec des têtes d'animaux, on a plus trop envie de rire. Christopher Lee, soit dit au passage, qui a accepté de jouer dans ce film à petit budget bénévolement et qui a déclaré qu'il estimait que c'était le meilleur film de sa carrière.
Le Dieu d'Osier est un excellent film documentaire. Pourtant, tout ce qui se passe est fictif. L'île de Summerisle n'existe même pas en réalité. Mais le grain de l'image propre à ce début des années 70 et la manière de filmer de Robin Hardy font fortement penser à un documentaire. Cela donne un caractère saisissant et réel au film, un peu à l'instar du film Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato. A noter au passage que Robin Hardy est à la base un documentariste.
Le Dieu d'Osier c'est enfin un excellent pamphlet sur l'extrémisme religieux quel qu'il soit. Pourtant le message peut paraître simpliste. Mais mis en lumière avec notre époque trouble, il n'en devient que plus fort. Et la dénonciation peut paraître plus subtile qu'il 'y paraît. A travers les rites barbares païens, ce sont aussi les travers de l'extrémisme catholique qui sont dénoncés. La pseudo-droiture morale et religieuse du sergent finissent presque par le rendre antipathique. La discussion au milieu du film entre ce personnage et celui incarné par Christopher Lee place presque le spectateur du côté de Lee.

Au final le film est un savant mélange de tous ces genres (avec en plus un soupçon d'érotisme) qui donnent à ce film une saveur particulière et unique. Un OVNI sur la planète cinéma devenu aujourd'hui un classique. Inutile de dire que le remake avec Nicolas Cage est particulièrement fadasse et perd tout ce qui faisait le sel de l'original. The Wicker Man, c'est la version de 1973 et pis c'est tout!


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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

The Devil's Rejects

Proposé par El Tourteau, "Devil's Rejects" est la suite de "La Maison des 1000 morts". Toujours réalisé par Rob Zombie, le film bénéficie d'une ambiance assez différente mais d'un casting quasi identique à son prédécesseur, excepté pour le rôle de la mère Firefly qui est ici incarné par Leslie Easterbrook et Mattew McGrory décédé et pour qui le film est dédié.

Le film commence sur les chapeaux de roues. En effet on débute en pleine intervention policière cherchant à déloger et interpeller la famille Firefly de sa ferme. Après une fusillade qui aura des victimes des deux cotés, seul Baby Firefly et son frère Otis réussissent à échapper aux forces de l'ordre. Ils vont donc décider de retrouver "Papa" Captain Spaulding pour se cacher. Malheureusement pour notre petit trio, le shérif John Quincy Wydell, chargé de la traque, est prêt à tout pour voir les Firefly mourir et venger la mort de son frère tuer pas ces mêmes Firefly. S'en suit alors une traque sans relâche ou les proies ne sont pas forcément celles qu'on croit et où les rôles sont constamment inversés.

J'ai vraiment beaucoup aimé cette suite de "La Maison des 1000 morts" ! Car oui c'est la suite. Chose que je ne savais pas quand j'ai lancé le film ! J'ai commencé par un: "Les flics dès le début du film, ça commence sur les chapeaux de roues dis donc.", puis: "Tient le grand défiguré il me rappelle quelquechose." pour terminer sur un: "Ah mais en fait c'est la suite !" Donc voilà un peu près comment j'ai aborder le film ! ^^ Après il y a quelques petites incohérences, comme la maison qui semble assez différente entre les deux films, mais au fur et à mesure on se rend compte que si Rob Zombie avait garder les mêmes lieux, le coté "western" du film aurait été beaucoup moins crédible.

Et on aborde donc ce qui fait la principale différence de "The Devil's Rejects" par rapport à son prédécesseur, c'est son atmosphère. Adieu ambiance malsaine et gore, ici on a davantage affaire à quelquechose se rapprochant énormément de ce qu'on retrouve dans les codes des films du western avec un visuel et des environnements très sec, renforcé par le cadre désertique du film, peu d'intérieur, des gros plans sur les visages, rythme assez lent, bref on est bien loin de la folie furieuse de «La Maison des 1000 morts».

Et pourtant malgré ce changement radical de décor, le film réussit à rester dans la lignée de son prédécesseur avec des personnages hauts en délires. On retrouve ainsi la fameuse famille Firefly qui est surtout représenté par la fille, le frère et le non moins hilarant Captain Spaulding. Et ces trois là suffisent largement à assurer le spectacle et la continuité en terme de délire un peu chelou ! ^^

Allez petite entracte vidéo. Attention ca spoile !

Spoiler

Donc pour reprendre mon avis, j'ai beaucoup aimé ce film, que j'ai préféré à son prédécesseur, car je l'ai trouvé plus posé, ce qui est vraiment mieux que les passages un peu épileptique de "La Maison des 1000 morts", avec des personnages plus travaillés notamment pour le trio FireFly avec qui on a vraiment plaisir de suivre leur traque avec des moments un peu hors-sujets afin de développer la psychologie de ces derniers et ca colle parfaitement au fait que les héros du film, malgré leurs rôles de méchants, sont bel et bien les trois Firefly qui enchaînent répliques savoureuses, malgré certaines situations assez dérangeantes, pour notre plus grand plaisir ! Ces trois-là sont vraiment des putains d'anti-héros avec un grand A !

A noté également une bande-son, même si on atteint pas un Tarantino, que j'ai trouvé excellente avec ce final magistral emmené par le son "Free Birds" ! C'était juste énorme, certainement un des final que j'ai préféré tous films confondus ! De plus « The Devil's Reject » est l'occasion d'apprendre que les fans de Star Wars veulent tous se faire Princesse Leila. C'est des foutaises, surtout quand on sait que Padmé est beaucoup mieux ! D'ailleurs on peut retrouver Michael Berryman de la première version de "La colline a des yeux", Ginger Lynn actrice X (je me disais bien qu'elle était trop bien conservé la mamie), et toujours les fameux gros plans du magnifique derrière de Sheri Moon mais ne comptez pas sur moi pour... ah on me dit dans l'oreillette que le lobbie des Hooperiens réclame les photos. Bon bah si je suis obligé alors ca change tout ! ^^

Spoiler

Donc pour conclure sur ce film et de manière plus globale sur l'ensemble des deux ("La Maison des 1000 morts" et "The Devil's Rejects" pour rappel) j'ai vraiment adoré le style Rob Zombie, réalisateur que je ne connaissais que de nom, avec sa manière de revisité des styles de films avec une réelle identité et ce avec des personnages mémorables et des musiques toujours parfaitement choisis. Reste qu'il faut accrocher au style qui ne plaira à tout le monde mais perso moi je suis fan ! Reste donc à me voir le reste de la filmo pour me forger un avis définitif sur le bonhomme.

Note: 8/10 <3

EDIT: Je tenais à remercier El Tourteau pour cette sélection fort sympathique qui m'aura fait découvrir un réalisateur, et accessoirement donner envie de m'intéresser à ces films, et un petit film spécial Halloween plutôt pas mal ! :-) Et merci également au fait que les trois films proposé (plus le film imposé) soit facilement trouvable sur internet, c'est quelquechose de vraiment agréable que j'essaye également de respecter à chaque session.

Edité par quenthi le 29/10/2016 - 23:48
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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

Coucou ! Tu veux voir ma critique trop longue ?

Frankenstein (1931) proposé par Nady

Frankenstein (1931) de James Whale est incontestablement un grand classique du cinéma. Et pour mériter ce statut, il faut vraiment une film qui prend corps afin de marquer les spectateur de sa présence même après le générique de fin. Il faut que les différents éléments qui composent le film prennent vie pour que cela fonctionne comme le corps de chaque être humain. Le film de Whale est un corps vivant qui ne cesse de bouger 85 ans après la sortie du film.

Le tronc de ce corps sur lequel s'articule le reste est évidemment le scénario adapte le classique de Mary Shelley en le simplifiant pour n'en garder qu'une substance assez équivoque pour faire trembler les spectateurs et offrir quelques réflexions intéressantes. Tout en apportant aussi la matrice du mythe Frankenstein dans la culture populaire du XXème siècle et un des premiers films d'épouvante phénomène. Le scientifique Henry Frankenstein, héritier du baron du même nom, veut créer la vie à partir de morceaux de cadavres humains. Il va y réussir avec l'aide de son assistant bossu au grand dam de sa fiancé, son meilleur ami et de son ancien professeur d'université. Malheureusement, la créature qu'il a créé est difficilement contrôlable... Le scénario est ainsi iconique et devenu intemporel en étant transformé en référence à travers le temps avec l'archétype du savant fou, de l'aide bossu (pas encore appelé Igor) et bien sur de la créature qui est toujours l'argument principal de ce type de film. Un scénario qui est maîtrisé de bout en bout pour faire frissonner les spectateurs de 1931 offrant une divertissement qui n'oublie pas des thèmes intéressants développés sur le jusqu'au boutisme des scientifiques, leur complexe de Dieu et les conséquences dramatiques qui en découlent trop souvent...

Pour produire un tel film, il fallait des jambes solides afin de faire reposer cette histoire de science-fiction à la frontière du fantastique. Ces jambes sont toute la direction artistique sur laquelle repose le film que cela soit les décors du film, les costumes et surtout les effets spéciaux. Alors on ne va pas se mentir pour les décors, leur date et la volonté faire une œuvre expressionniste font que le film a vieilli mais qu'il offre quand même un charme désuet. Ce film noire et blanc accuse bien son âge mais cela participe pleinement à son statut de classique. Mais ce qui fonctionne le mieux ce sont les effets spéciaux avec les machines impressionnantes de Frankenstein, le maquillage impressionnant de sa créature comme les dernières scènes. Le tout donne au film une véritable ambiance de conte macabre et d'histoires anciennes qui peuvent nous fasciner quand on est plus jeune. Parce que soyons honnête, le film a certes gardé de sa puissance artistique, il ne fera pas frissonner un spectateur de 2016 de plus de dix ans.

En plus des jambes pour ce classique, il lui faut aussi des bras. Il faut des membres qui permettent au spectateur de regarder dans la bonne direction de l'émotion produite par l'histoire. Les bras de ce film sont ainsi les acteurs qui sont quasiment tous très bons. Le film repose sur deux épaules solides : Colin Clive pour jouer le scientifique et Boris Karloff pour jouer sa créature. Le premier est vraiment possédé et habité par son rôle et offre une palette de jeu vraiment différente tant son personnage connaît une véritable évolution dans le film. Karloff, dont le film fera de lui une star, est véritablement la créature dont il sait jouer à la perfection la rigueur cadavérique. Le voir évoluer est fascinant. Son jeu se rapproche peut-être de l'idée qu'on peut se faire des personnes qui sont pleinement autistes. C'est difficile à expliquer et ce n'est absolument pas ici une remarque désobligeante. On est fasciné de le voir s'émerveiller comme un enfant, d'être buté avec des colères froides et pendre peur sans jamais prononcer un mot... .Le reste du casting tient la route avec des personnages apportant un peu de comédie et la touchante Mae Clarke qui réussit à exister malgré un rôle de femme vraiment caricatural.

Il ne manque plus qu'une tête à ce corps. Cette tête c'est évidemment James Whale, le réalisateur de cette œuvre intemporelle. Il doit diriger l'ensemble du corps et il l'a fait avec brio. Le cerveau a composé une œuvre saisissante de beauté gothique comme impressionniste qui a marque la culture populaire et le cinéma à jamais. Ses plans sont toujours très bien travaillées avec un jeu sur les ombres extraordinaire. Il a aussi parfaitement compris ce qu'était le cinéma d'épouvante en livrant des figures de style qui seront utilisées jusqu'à la corde jusqu'à aujourd'hui sans jamais tomber dans la vulgarité du jump scare. Cette mise en scène parfois un peu gâchée par un montage abrupte (c'est peut-être lié à l'âge du film et l'état de ses copies ceci dit...) permet vraiment de nous poser des questions quant à savoir qui est le véritable monstre de Frankenstein.

Quand le corps, les jambes, les bras et la tête fonctionnent en diapason avec une telle qualité cela donne forcément un grand film. Un film qui continue d'exister par lui même à travers les décennies et qu'on regarde avec fascination en s'écriant « Il est vivant ! Il est vivant ! ».

...............................................

@ Nady : Comme tu t'en doutes, et je t'avais prévenu, je ne vais pas avoir le temps de voir Godzilla. C'est vraiment un problème de temps, pas d'envie. En tout cas merci de m'avoir fait découvrir ces deux films que je n'avais vraiment jamais vu. C'est d'ailleurs la première adaptation de Frankenstein que je vois. J'ai commencé par la bonne on dirait...

Edité par GreenSnake le 30/10/2016 - 00:12

Sell kids for food

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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

Hop hop, voila mes petites critiques des films proposés par Tiflorg !

Un film que je devais voir depuis un petit bout de temps, donc je remercie Tiflorg de m'avoir permis de franchir le pas.
A l'aube de la 2eGM, une petite troupe de théâtre vivant à Varsovie et passant ses soirées à jouer Hamlet sur les planches, se retrouve embourbée dans une histoire d'espionnage.
Le film est bon, agréable à suivre, je suis rentrée assez facilement dans l'histoire. Je pense que j'en attendais un peu trop aux vues des critiques et de la réputation de l'oeuvre. J'en suis donc ressortie un peu déçue.
Mais le fait est que le film est très intéressant, et offre une réflexion passionnante sur les faux semblants et sur la manière de distinguer le vrai du faux. Jeux de dupes et tromperies sont au rendez-vous, et tout le film est une mise en abîme du métier d'acteur et de ce qui fait qu'un acteur incarne ou non un personnage, bref, qu'il n'est ou qu'il n'est pas (dédicace à toi Willy).

J'ai également apprécié le côté comique et cocasse de certaines situations (les scènes avec le faux Führer sont assez savoureuses) sans ce côté lourd des comédies qui me débecte habituellement. Non, le film garde son sérieux, car le fond est lourd (Varsovie en ruines, les camps, la censure, la Gestapo...).
Le film est donc un dosage équilibré entre la comédie et le drame, entre le burlesque et le tragique, un peu comme au théâtre finalement.

paroles d'un philosophe

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Ah si je m'attendais ! Voyez, je suis partie avec un postulat de départ complètement erroné vis à vis de ce film. Je m'attendais à un documentaire à la National Geographic sur l'amitié possible entre un homme et les ours. Que nenni mes amis, et c'est là que le film/docu est brillant.
Pourtant, j'aurais du m'en douter, je n'ai vu de Herzog que Aguirre, la Colère des Dieux (qui m'avait pourtant collé une claque dans la tronche soit dit en passant), j'aurais donc du y voir autre chose qu'un énième docu animalier (qui sont passionnants bien sûr, mais répétitifs).
Déja, la forme est originale, c'est un documentaire sur un documentaire, donc la vision et le point de vue d'un cinéaste concernant les images filmées par un homme et l'homme lui-même.
Cet homme, c'est Timothy Treadwell, qui a décidé du jour au lendemain de partir vivre et filmer des grizzlys en Alaska durant 13 étés.
On a très rapidement de l'empathie à son égard, il apparait comme étant un homme naïf, extraverti, aimant inconditionnellement les ours et les animaux en général.

Et là, je le vois s'approcher des grizzlys oklm comme un gamin, en prenant une voix toute fluette et répétant "I love you" à tout bout de champ. Je me dis "ok, ce mec ne se rend absolument pas compte du danger". Le drame, c'est que si en fait.
On apprend que Timothy est un ancien alcoolique, nageur et acteur raté, maniaco-dépressif complètement paumé, parti pour chercher chez les ours ce qu'il n'a pas trouvé chez ses pairs, comme une cure. Parti aussi pour rechercher du sens et des réponses, à sa vie, sur lui-même, on en sait rien.
Cet homme est un paradoxe à lui tout seul, il s'appelle lui-même "le gentil guerrier", il a une vision idyllique de la nature, mais cotoie la mort et le chaos, méprise les Hommes mais a plutôt du succès auprès des femmes... Il parle des animaux d'une voix douce mais est habité par une rage peu commune, utilisant sa caméra comme une catharsis, mais répétant et retournant des scènes plusieurs fois, etc...
Sans en dire trop, le film brosse un portrait assez large de l'homme, de ses qualités, de ses travers, et offre surtout des moments très beaux, très impressionnants et très humains (l'amitié spontanée avec un renard, l'écoute de la cassette audio, le combat etc...).
Bref, j'ai traversé un panel d'émotions en regardant ce documentaire et ça m'a chamboulée.
Beaucoup ont du prendre ce gars pour un illuminé, c'est un peu le cas, mais le documentaire a réussi à mettre en lumière toute l'ambiguité et la complexité du personnage et ce de manière subtile. On pourrait reprocher un peu trop de complaisance de Herzog vis à vis de l'histoire de Threadwell, mais ce serait chipoter.

Edité par symphonia76 le 30/10/2016 - 19:30
Portrait de Kalameet
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Re: [Jeu/Découverte] - TriMovies

Oula mais c'est qu'y en a des bonnes critiques à tout va ce mois-ci!! je vois que Romano se fait plaisir et a lancé la mode de l'illustration photo?! :p va falloir que je m'y mette ya po l'choix!

Bon sinon j'aurai aimé être plus présent dans le topic ce mois-ci mais j'ai eu quelques imprévu est je suis genre surchargé, totally overbooked genre jusqu'au cou ce mois-ci, bref, un peu désolé.
Et je m'excuse d'avance pour mes critiques ce mois-ci ça va pas être terrible non plus, je ne peux que bacler ça vite fait, j'ai vraiement pas le temps là...Puis les films de zombies c'est pas non style de cinéma préféré en plus alors...

Bref, j'envoi un première critique là, et j'essaie d'écrire les deux autres demain, ou au pire mardi désolé...c'est chaud là vraiment... ça devrait aller mieux le mois prochain...