Les Chroniques de Riddick : Escape from Butcher Bay / Assault on Dark Athena

Les Chroniques de Riddick est une saga de science-fiction relatant les aventures de Richard B. Riddick, un prédateur fugitif et impitoyable, incarné à l’écran par l’acteur américain Vin Diesel. Elle a été adaptée sur plusieurs supports (jeux vidéo, animation et film), tout en respectant une chronologie logique et bien précise. :

• Escape from Butcher Bay (Jeu vidéo)

• Assault on the Dark Athéna (Jeu Vidéo)

• Pitch Black (Film)

• Dark Fury (Animation)

• Les Chroniques de Riddick (Film)

• Dead Man Stalking (Film)

Mais tout d’abord, attardons sur cet (anti)héros atypique et charismatique. Qui est-il exactement ?

Il est originaire de la planète Furia, planète disparue qui abritait la plus grande race de guerriers de l'univers et dont il est un des derniers survivants et dignes héritiers. Il pense d’ailleurs être le seul rescapé et sait très peu de choses sur son monde ou ses origines.

Il est dit que, parmi les Furiens, certains enfants mourraient avant leur naissance puis renaissaient avec des capacités hors du commun. Riddick est l'un de ces enfants.

Et des capacités hors-normes Riddick en a à revendre. Dôté d’une musculature saillante dévéloppée grâce des nombreux séjours en prison et à ses cavales, il a tout d’un athlète surentrainé. Il possède également un don de nyctalope.

Bien qu’il ait dit (notamment dans Pitch Black) avoir obtenu cette capacité à voir dans l’obscurité après une intervention chirurgicale dans les geôles de Butcher Bay, on apprendra plus tard que c’est un caractéristiques intrinsèques des Furiens. Le revers de la médaille c’est que la lumière du soleil lui brûle les yeux, ce qui va le contraindre à porter régulièrement des lunettes de soleil, qui seront d’ailleurs une de ses marques de fabrique.

En outre, Riddick est un personnage haut en couleurs. Refusant toute forme d’autorité, c’est un guerrier-né rebelle à l’instinct presque animal ce qui en fait un redoutable prédateur qui usera de tous les moyens possibles et imaginables pour survivre.

Dispo également sur Xbox 360 et PS3 avec le jeu Assault on Dark Athena

Avec Pitch Black, sorti en 2000, le réalisateur David Twohy met en scène les pérégrinations d’un petit groupe d’individus (parmi eux Riddick) dont le vaisseau s’est crashé accidentellement sur une planète qui va s’avérer très inhospitalière. Ils vont devoir se serrer les coudes pour survivre.

Une suite verra le jour en 2004. Mais Twohy ne s’arrête pas là. Il va décider, avec la collaboration de Starbreeze Studios de créer un préquel, destiné à en savoir un peu plus sur le personnage de Riddick mais, chose étonnante, pour se faire, il va privilégier le support vidéoludique.

C’est ainsi que le 27 août 2004 sortira en premier lieu Escape from Butcher Bay sur Xbox puis le 4 février 2005 sur PC. Portant le lourd fardeau d’être une adaptation d’une licence de film souvent synonyme de mauvais jeu, qu’en est-il réellement de ce EFBB ?

Petit tour d’horizon.

Remettons l’aventure dans son contexte : chronologiquement, EFBB se déroule avant les évènements de Pitch Black.

Riddick est arrêté par le chasseur de primes Johns et envoyé dans une prison de très haute sécurité, la plus sûre, la mieux gardée de l’univers et dont personne n’aurait réussi à s’évader : Butcher Bay.

C’est sans compter sur notre bon vieux Riddick, qui va tout mettre en œuvre pour prendre la tangente mais ça ne sera pas une partie de plaisir. Il devra compter sur son ingéniosité, son habileté et ses capacités physiques hors normes pour accomplir son impensable dessein.

Pour ce faire, il va devoir rendre de menus services pour certains détenus qui vont solliciter son aide moyennant, en retour, des infos intéressantes, de la thune ou des armes (rudimentaires) qui vous seront capitales pour mener à bien votre quête de liberté. Et Riddick en aura bien besoin car le moins que l’on puisse dire c’est que Butcher Bay n’est pas peuplé d’enfants de chœur ; entre les gardes bien armés, les méchas et autres bestioles qui grouillent dans les bas-fonds de cette vaste geôle, il aura fort à faire.

Infos en vrac :

_ L’autoritaire Hoxie est le responsable de ce gigantesque centre pénitencier qu’il dirige d’une main de fer grâce à l’aide de bras droit, Abbott.

_ Cette prison est composée de plusieurs niveaux parmi lesquels on trouve les mines, un complexe cryogénique pour les détenus les plus retors, les appartements des gardes…

_ Nous apprendrons aussi dans cet épisode comment Riddick va acquérir ce don de nyctalope.

N’y allons par quatre chemins, la version Xbox est belle et réussie poussant ses capacités intrinsèques dans ses derniers retranchements, la version PC l’est plus encore.

Par où commencer ?

L’aspect visuel est dans son ensemble d’une grande qualité. Même si à de rares moments, elles sont un peu baveuses, les textures sont globalement très détaillées. La gestion des ombres et des éclairages est tout simplement superbe. On peut admirer la précision de ces mêmes ombres lorsqu’elles se reflètent sur sur leurs environnements. Les décors sont quant à eux dans l’ensemble assez variés.

On ne peut que rester béat devant la modélisation extrêmement inspirées des visages et des personnages, du garde jusqu’au détenu qui, en outre, possèdent une large palette d’animations très réussie. On peut considérer qu‘elles sont même très avancées dans la mesure où le visage des ennemis se modifie en temps réel sous l’impact des coups que vous leur porterez.

Mieux, à chaque coup porté à mains nues, le visage des ennemis se meurtrit, évolue. On note aussi que certains coups occasionnent des gerbes de sang qui giclent littéralement des points d’impacts et tapissent les éléments du décors.

Vous l’aurez compris l’univers de Escape from Butcher Bay tend vers des tons plutôt sombres que même votre vision nocturne va peiner à égayer. Celle-ci a bénéficié également d’un travail d’orfèvre jouissant d’une définition des décors et des reflets tout simplement bluffante. Il est à noter que l’effet lenticulaire déformant de la vision nocturne peut s’avérer pour certains assez pénible comme on peut le constater sur le screen suivant.

Les tons assez froids utilisés, forcément idéaux pour retranscrire toute l'ambiance d'un univers carcéral, donnent à Butcher Bay un intense côté glauque et violent. Cette atmosphère si particulière n’est pas sans rappeler un certain Doom 3

EFBB n’est pas qu’un simple FPS classique. Alors certes, vous aurez bien évidemment le droit à des phases de gunfights bien bourrins et nerveux avec des mitraillettes, fusil à pompes et autres pistolets que vous aurez eu le loisir de subtiliser à certains gardes trop naïfs. De ce genre-ci, par exemple :

Mais voilà, comme je disais, il n’y a pas que ça. Riddick ayant d‘incroyables aptitudes physiques, vous aurez l’occasion de vous en rendre compte lors de combats à mains nues. Généralement, s'il y a bien un truc qui s'avère pénible dans un FPS, c'est le corps à corps. Riddick est clairement l'exception qui confirme la règle. Les commandes réagissent à merveille : parade, crochets du gauche, uppercut du droit…

Bien que nous pouvons allègrement utiliser des armes la majeure partie du jeu et ainsi massacrer joyeusement tout ennemi ayant eu la mauvaise idée de croiser notre route, il serait cependant dommage de passer à côté de ce qui fait sa force, à savoir l’infiltration.

Eh oui, n’oubliez pas que Riddick à cette faculté de voir dans le noir ce qui lui confère un avantage redoutable sur ses ennemis dans cet antre rempli de recoins obscurs. Cela dit, une clarté trop vive et vous serez ébloui, votre vue nocturne se transformera donc en handicap. Vous l’aurez compris, il vous faudra l’utiliser à bon escient.

Si vous manquez d‘obcurité pour vous faufiler incognito et traquer furtivement vos proies, sachez qu’à l’instar d’un Splinter Cell la majorité des lumières sont dynamiques et que vous pourrez, par conséquent, les détruire pour vous faire un petit coin d’ombre.

A ce propos, nous n’avons aucune jauge de furtivité, dès lors comment savoir si nous sommes invisibles ou pas, allez-vous me dire ? C’est très simple, dès que vous êtes accroupi, invisible, bien à l’ombre, votre écran prend une teinture bleutée. Dans ce précis, l’IA ne pourra pas vous voir. Et hop, vous aurez ainsi tout le loisir de vous glisser derrière le malheureux imprudent et de lui briser la nuque.

D’ailleurs, une fois que vous aurez neutralisé les gardes, vous aurez tout le loisir de les cacher dans un coin pour éviter bien évidemment qu’un autre débarque, tombe sur le cadavre et lance l’alerte.

Que dire de plus ? Ah oui, vous aurez la possibilité de chevaucher des méchas, un peu à la Lost Planet, qui vous seront fort utiles quand les ennemis seront un peu trop nombreux et quand d’autres méchas seront présents dans votre secteur. Parce que, comme vous pouvez sans peine l’imaginer, les méchas sont beaucoup plus coriaces à se défaire qu’un simple garde.

Sans mécha, il vous sera primordial de vous la jouer malin et de faire en sorte de lui bourriner le dos, son point faible, à coup de mitrailleuse ou de fusil à pompe. Surtout, éviter de l’attaquer de face sous peine d’en prendre plein la courge.

Autre point notable, dés qu'on réalisera une action, on verra notre personnage à la 3è personne : appuyer sur un bouton, monter une échelle, utiliser une machine de soins, grimper dans un conduit d'aération, etc. On a aussi quelques passages plus accès sur la plate-formes où Riddick se prendra pour Lara Croft en escaladant par exemple quelques caisses ou des parois verticales (voir ci-contre).

Voilà pour l’essentiel.

_ Il faut savoir que de rééls acteurs bien connus ont prêté leur voix pour ce jeu et même si le jeu n'est pas doublé en français, on ne peut que se soumettre à l'énorme qualité du doublage (la voix de Vin Diesel, OMG !). Parmi les acteurs on retrouve :

La musique quant à elle est adaptative à l'action et pose en plus une ambiance appuyée, retranscrivant une atmosphère inquiétante.

Les bruitages sont dans leur ensemble tous excellents.

Après un étonnant premier épisode (EFBB) d’excellente facture dont on n’attendait pas grand-chose, c’est avec certaine impatience qu’on espérait voir poindre l’arrivée du suite. Et ce fut chose faite quand, le 24 avril 2009, soit 5 ans après son ainé,Assault on Dark Athena débarque sur les étals.

Première grosse et belle surprise, comme vous pouvez le constater ci-dessus, le jeu propose en bonus un remake HD de Escape From Butcher Bay. 2 jeux pour le prix d’1, c’est pas royal, ça ?
En d’autres termes, ceux qui ont eu la malchance ou la mauvaise idée d’avoir loupé le petit chef d’œuvre de StarBreeze, pourront s’initier et s’immerger dans l’univers de Riddick avant de jouer à Assault on Dark Athena.

En outre, on pourra apprécier la présence d’un mode Multijoueur.

Disons le tout de suite, le scénario de AODA n’est pas terrible. Pire, la fin est tout simplement loupée et ne coïncidera en rien avec le début de Pitch Black.

L’histoire se résume ainsi : Riddick et Johns réussissent à s’enfuir de la prison de Butcher Bay à bord d’une navette. Plus tard, pendant leur sommeil cryogénique, ils sont interceptés par un immense vaisseau spatial, le Dark Athena, commandé par une femme cruelle et sans pitié du nom de Gale Revas., une chasseuse de prime, qui, on l’apprendra, semble bien connaître Riddick .

Alors que Johns dort profondément, Riddick parvient à se cacher avant la fouille de leur vaisseau puis à s’infiltrer dans la gigantesque frégate spatiale de Revas. Johns est fait prisonnier. L’aventure commence ici.

Là encore, votre objectif sera de réussir à vous enfuir et ce ne sera pas aisé étant donné qu‘une multitude de mercenaires et de drones grouillent dans les différentes arênes du vaisseau. D’ailleurs, son exploration, Riddick va découvrir que l’équipage, qu’en plus de traquer les fugitifs, s’adonne également à des activités bien plus sordides.

Pour parvenir à fuir, à l’instar de EFBB, Riddick devra se faire des amis parmi les prisonniers présents, discuter avec eux, leur rendre quelques services…etc…Au final, les missions qui composent la quête principales sont peu nombreuses et dirigistes et les quêtes annexes complètement absentes. Dommage.

Réjouissez-vous ! L’ambiance sombre et glaciale est toujours là, fidèle au poste. Mais pas seulement, car lors d’une (assez longue) mission sur la planète de New Venice, nous aurons à évoluer dans une environnement extérieur qui contrastera avec les missions claustrophobes qu’on avait coutume de voir jusqu’ici.

New Venice nous gratifie d’un splendide décor baigné d’une lumière chaleureuse et bordé d’une mer soigneusement réalisée (voir ci-dessous).

Dans l’ensemble, malgré peut-être des couleurs un peu ternes, AODA est bien plus beau que son prédecesseur (et heureusement, me direz-vous). Le jeu des ombres et des lumières est toujours aussi bien maitrisé. Néanmoins on regrettera la présence de textures floues voire baveuses.

La modélisation des personnages dans les cut-scenes est très bien rendue. Leurs expressions faciales et leurs gestuelles sont vraiment convaincantes. Mieux, lors des dialogues, on peut remarquer qu’il y a même une véritable synchronisation labiale.

Soyons clair dès le début, concernant le gameplay, on peut , sans aucune gêne, prétendre que AODA est une sorte d’extension de EFBB, dans la mesure où il en reprend quasiment tous les mécanismes. A partir de là, il y a peu de chances d’être surpris.

On retrouve des séquences de gunfights, ultra-classiques, et beaucoup plus nombreuses que dans EFFB. L’accent, cette fois, est réellement mis sur l’action et le bourrinage. Pour ce faire, vous aurez accès à un plus large éventail d’armes à feu et blanches : gourdin, poignard, gun, fusil à pompe, pistolet tranquillisant, une sorte de lance-grenades…etc... Et grande nouvelle ! Vous aurez enfin la possibilité de vous initier aux joies du trucidage avec les célèbres Ulaks ; ces 2 fameuses lames incurvées qui sont la marque de fabrique de Riddick et son arme de prédilection. Voyez plutôt :

On retrouve également les combats à mains nues, toujours aussi bestials et intenses. Les visages des ennemis se couvrent toujours d’ecchymoses sous vos coups et, petite nouveauté, vos mains se tâchent de sang. Mieux, quand arrive la fin de l’affrontement, une mise à mort automatique particulièrement violente (et jubilatoire, il faut l’admettre) s’enclenche. Elle est aussi valable pour les Ulaks.

L’infiltration est aussi toujours de la partie mais moins présente, et pour résumer grossièrement, ce sera les passages avec les drones. Pour vous aider, vous êtes bien évidemment encore doté d’un don naturel de nyctalopie, une capacité à pouvoir regarder dans le noir.

Malheureusement, dans ce jeu, les facilités qu’on a à se procurer des armes, évinceront rapidement vos envies de prédateur furtif. En outre, il vous sera, là aussi, possible de les immobiliser par derrière et, tout en les utilisant comme bouclier humain, liquider tranquillement avec leur propre armes les malheureux qui resteront à proximité.

Vous aurez même l’opportunité d’incarner un drone et d’en prendre le contrôle, ce qui donnera lieu à une phase de gameplay assez sympa.

Les phases en mecha sont elles aussi toujours dispo pour notre grand bonheur puisqu’elles constituent un véritable défouloir non négligeable et des moments assez spectaculaires.

A noter aussi que vous serez également confronté à des phases de plateformes dont certaines sont beaucoup plus longues et plus élaborées que dans EFFB sans pour autant être très originales.

Première excellente nouvelle, sur cet opus, Vin Diesel assure de nouveau le doublage de son personnage et c'est avec grand plaisir que l'on retrouve sa voix si rocailleuse et caverneuse qui sied si bien à Riddick.

Pour le reste, les bruitages, à l'instar de EFBB, sont un des points forts du jeu. Mention spéciale aux tintements clairs qu'émettent les Ulaks lors de vos combos dévastateurs. Jouissif !

On pourrait néanmoins peut-être reprocher les détonations étouffées de certaines armes à feu.

La bande-son, quant à elle, est vraiment bonne et se marie parfaitement avec l'ambiance générale du jeu.

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