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La trilogie Fujita

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La trilogie Fujita

LA TRILOGIE FUJITA


Le bon, la brute, et le truand

Le nekketsu est le pilier de l'industrie nippone. Dragon Ball, One Piece, Naruto hunter x hunter sont tous des manga qui ont clairement été ancrés dans la culture bon gré malgré. On s'attendrait donc que le nekketsu soit un genre parfaitement connus, et assez prévisible.

Pourtant, il existe des perles même dans ce milieu. Et trois d'entre elles forment la trilogie fujita.

Kazuhiro Fujita

née en 1964 à hokkaido au japon, kazuhiro est un mangaka du shonen sunday (ranma 1/2, konan) notamment reconnus pour ses oeuvres comme ushio to tora. Il est souvent accompagné de nombreux assistant, et ses fin de tomes regorge de blague débiles et de devinettes.

On retrouve chez lui le goût vers le mystique ou le conte, mêlée au quotidien, le mélange des genres, comme l'horreur et la comédie.

Ushio to tora, le nouveau Vs l'ancien

Ushio to tora est un des premiers manga de Fujita, et celui qui va le propulser dans sa carrière. Il se déroule dans un japon des années 90 où ushio, rangeant la vielle cabane de son père (vivant avec lui, pour une fois) tombe par mégarde sur Tora, un youkaï, un esprit fielon et violent emprisonné par une lance mystique depuis 500 ans.

Le hostilités commencent dés le début, avec un tora bien décidée à manger le jeune homme, qui heureusement pour lui, se voit armé d'une lance puissante pour empêcher les griffes du youkai.

à partir de ce moment, ushio entre dans le monde des yokaïs, des créatures invisibles aux humains, dont les pouvoirs et la violence seront autant d'obstacles pour l'étrange duo.

Ushio to tora est l'unique manga de fujita a possédé plusieurs série animées actuellement. Cependant, celle-ci varie énormément du contenu originales. En effet, la série concentre en quelques épisodes pas moins des deux tiers des 32 tomes du manga occultant tout l'aspect slife of life de l'original.

Car Ushio to tora est un mix entre tranche de vie, actions bourrine et un buddy movie. Il n'est pas anormal de voir le manga s'éloigner souvent de l'histoire pour raconter les affres des nippons aux proies de leurs démons (littéralement ou non), de voir de l'action survoltés et le trait ultra longiformes de fujita intensifier la baston comme jamais.

Ushio to tora, c'est aussi des personnages. Beaucoup de personnages. Énormément de personnages,qui vont et viennent au fil des chapitres, et dont l'anime, pour se concentrer sur le scénario qui réserve quelques surprises, a du pour la plupart passés le développement ou l'apparition. C'est d'ailleurs le point fort d'Ushio To Tora, tant ceux-ci sont variés et tous plus ou moins attachant (on n’échappera aux clichés made in 90, hélas).

Si le manga peine à débuter, celui prendra de l'ampleur tout au long du récit, jusqu'au climax dantesque et prenant qui constitue la fin de la série. le manga est fortment conseiller, rien que pour celle-ci.

Karakuri Circus, le chef d'oeuvre méconnu

Karakuri circus est le second long shonen de fujita, et aussi le plus long. L'histoire raconte la rencontre entre narumi, jeune homme à la gueule atypique frappée d'une maladie étrange l’obligeant à donner le sourire autour de soi, et Masaru saïga, un petit gamin portant une lourde valise, poursuivie par d'étranges hommes en noirs.

Narumi va alors avoir le choix entre sauver l'enfant, ou ne rien faire, et c'est le premier que conte karakuri circus.

Autant dire les choses simplement. Ce manga est un chef d'oeuvres. Il est une amélioration en tout point d'ushio to tora. Il possède une myriade de personnages sympathiques, variés et bien écrits, des scènes puissante et cruelle qui vous rappelleront des mangas comme berserk, un scénario complexe et bien ficelés de bout en bout, des affrontements dantesques, des thèmes riches et bien exploités, allant de la critique du shonen à ce qui fait l'humanité, en passant par la famille, l'immortalité, l'amour et la mémoire.

Le style de fujita est ici parfaitement maîtrisé, et dés le départ, l'auteur marquera le coup par un arc incroyable, où tensions et moment de bravoure s'entremêle pour frapper un grand coup.

Karakuri circus est un voyage à travers le monde et temps, et est sans aucun doute le meilleur shonen de baston que j'ai pu lire jusqu'à ce jour.

Ce manga n'est hélas jamais sortit en anime, même si un projet d'adaptations à vue le jour, et n'a que les 21 premiers tomes de traduits en français. Néanmoins, il existe une traduction de fan francophone du reste de la série pour ceux qui sont impatients de découvrir la fin du manga.

Moonlight act: réglages de contes
!!!

Il existe déjà un topic sur moonlight act, créez par shueisha, et je vous invite à vous rendre sur ce sujet pour parler de cette perle méconnue !

http://www.hooper.fr/forums/manga-animation/moonlight-act-dejante-jouissif-et-meconnu

Edité par question le 17/04/2016 - 11:47
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Re: La trilogie Fujita

Superbe article pour de superbes séries !

Un jour, cet auteur sera reconnu à sa juste valeur en France ! Vive Kazuhiro Fujita :) !

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Re: La trilogie Fujita

Un peu HS, mais je me rends compte que le mot nekketsu a vachement perdu de son sens originel n'empêche. Sinon oui, des trois j'ai lu que Ushio, et c'est bieng !


Portrait de question
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A rejoint: 2 février 2012
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Re: La trilogie Fujita

Je pense qu'il ne signifie plus grand chose,le "mot" nekketsu. Juste un terme que nous utilisons pour les mangas de bastons adaptés au jeune public, mais en soit, ce n'est pas forcément un genre.

Avec les balles du dragon et les lendemains de joe, c'est plus un recueil de code qu'un genre, c'est comme le mecha.

Edité par question le 21/04/2016 - 15:26
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Re: La trilogie Fujita

Malgré wikipédia et les sites de références français, le terme nekketsu ne désigne pas du tout une sous catégorie de shonen et encore moins une structure narrative, sur ce coup là, on est d'accord. Le terme signifie exalté ou bouillonnant, et est utilisé dans le domaine du manga pour décrire un certain type de personnage avec un caractère bien précis. Il est donc compréhensible, par dérivation, de qualifier certains mangas de nekketsu, lorsque le personnage principal est de ce type.

Ce type de personnage était très à la mode dans les années 70, mais se révèle être très rare comme personnage principal d'un manga ou d'animé à notre époque. Alors que wikipédia caractérise le héros nekketsu, il se contente, en réalité, de définir le héros traditionnel du shonen japonais depuis la fin des années 80. Un type de personnage, et là attention la révélation, qui malgré ses ressemblances, s'opposent malgré tout au vrai héros nekketsu.

Du coup, comparons les caractéristiques du héros nekketsu avec le héros de shonen lambda.

On retrouve un héros qui surmonte les obstacles et dont la volonté semble s'affirmer petit à petit, surtout lors des situations de crises. Wikipédia mentionne le caractère orphelin du héros. Déjà là, on tend vers une différence avec le héros nekketsu habituel. S'il manque d'une figure paternelle, c'est souvent parce que celle ci représente un objectif, voir une contre idéologie à dépasser. Alors que le père dans le shonen traditionnel de ses dernières années, est souvent mort comme un modèle, ici, le père est véritablement une figure rejetée. Enfoncé dans une vie de soumission ou homme violent et cruel. Les pères du héros nekketsu sont donc en réalité, non pas des modèles qui n'existent plus, mais des symboles à détruire.

Mais la différence fondamentale quant à ce type de personnage, est la caractérisation d'un héros innocent, idéaliste, banal, une petite crotte quoi !!! Le héros nekketsu est guidé par une certaine rage, il est impulsif, voir violent. Un jeune garçon, violent, nihiliste, qui rejete la société, un petit salop de voyou qui ne sait s'exprimer que par la violence. Pas un enculé en soi, ça reste tout de même un personnage très nerveux et individualiste !

Par contre, en effet, la finalité de ces mangas nekketsu, entendre par là un manga avec un personnage principal qui rentre dans cette catégorie là, est de véhiculer des valeurs sociales et humaines. Mais celles ci sont découvertes, contrairement à aujourd'hui, au fil du manga et au fil des combats. C'est à travers la rencontre de ses adversaires que le héros évolue, qu'il apprend les valeurs comme le dépassement de soi, l'amitié, et tous ces autres trucs de tapettes ... On a donc affaire à une quête initiatique se résolvant dans la confrontation. Et pour le coup, wikipédia voit juste, ses premiers ennemis deviennent souvent ses amis. Mais le héros nekketsu n'est pas engagé avec eux dans une lutte contre le mal. Non, lui, il est principalement à la recherche et à la découverte de soi.

L'histoire du héros nekketsu est donc celle de l'évolution d'un personnage violent, individualiste et marginal vers celle d'un héros apaisé, dévoué aux autres et meneur d'hommes.

Voilà ! Cela dit, comme mentionné dans mon premier post, le terme a perdu de son sens originel, et je qualifie moi même un BNHA de nekketsu par exemple !

Edité par Eiki le 21/04/2016 - 13:53


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Re: La trilogie Fujita

yup, c'est assez évident qu'il faudrait un terme correspondant aux œuvres que l'on nomme aujourd'hui nekketsu pour un terme les décrivant mieux.

Manga de baston étant un peu large (berserk est un manga de baston/autant que jojo ou hunter x hunter) et n'évoque pas ce qui semble être un cycle du héros sans cesse renouvelés (ce que l'on caractérise le plus comme un "nekketsu" aujourd'hui).

Edité par question le 21/04/2016 - 15:33