Bon, c'est pas un film primé aux Césars, c'est pas une tête d'affiche, c'est pas non plus un blockbuster mais cette aprèm j'suis allé voir l'Insoumis au ciné.
Qu'on adhère pas du tout aux idées ni au style de JLM je peux largement le comprendre, mais alors quel travail d'immersion de la part de Gilles Perret ! C'est super d'être plongé au sein d'une campagne comme ça. On ressent vraiment tout le travail de collaboration dans ce parti et surtout les immenses attentes placées sur ce "personnage" qu'est JLM.
(on peut reprocher à Perret d'avoir trop centré son travail sur JLM himself d'ailleurs, enfin moi ça m'a pas du tout dérangé mais peut-être que certains y verront une sorte de culte de la personnalité ou de sacralisation... à voir)
Du coup ça m'a donné envie de m'intéresser un peu à la filmo de ce réalisateur. Y'en a qui ont vu La Sociale ou Les jours heureux ? Si oui, quelque chose à en dire ?
En 1962, en pleine Guerre Froide, Elisa Esposito est une agent d'entretien qui a la particularité d'etre muette et qui travaille dans un laboratoire gouvernementale américain. Un jour des scientifiques ramènent une créature aquatique qui vient tout droit d'Amazonie où elle était vénérée comme un dieu. Strickland, un agent du gouvernement qui a participé à sa capture, se voit confier la mission d'en savoir plus sur la créature et comment elle pourrait être utile aux États-Unis dans sa course technologique face à l'URSS.
Elisa tombe alors amoureuse de l’humanoïde amphibien et cette amour va se transformer en course contre la montre quant elle apprend que Strickland projette de tuer la créature pour l'étudier. Aidé de son voisin Giles, de sa collègue Zelda (!) et de Hoffstetler, un scientifique travaillant pour le gouvernement soviétique, la jeune femme muette décide alors de libérer la créature en la faisant évader du complexe scientifique où elle est retenue.
Quelquepart entre "La Belle et la Bête" et "Le Labyrinthe de Pan", se trouve "La Forme de l'Eau" nouveau film de Guillermo Del Toro et fraichement récompensé aux Oscars avec quatre statuettes dont celle du meilleur film.
"La Forme de l'Eau" c'est donc une histoire d'amour fantastique et risqué sur fond de méfiance politique et diplomatique.
Ce que j'ai beaucoup aimé c'est l'évolution de la relation entre les deux protagoniste concernés. au début cela va commencé par la curiosité, ce qui va petit à petit mené à de la sympathie puis finir sur quelquechose de plus fort quand le final se fera pressant. Et cette amour est vraiment particulier car la créature et la jeune femme ne pouvant pas communiquer par la parole, c'est à travers la musique, le regard et les gestes que cet amour va prendre forme avec, que ca soit au niveau visuel ou sonore, un vrai talent de mis en scène. D'ailleurs en parlant de visuel la créature a un design sympa, faisant forcément penser à celle de "L’Étrange Créature du Lac Noir". D'ailleurs il est marrant de voir que les deux viennent d'Amazonie, surtout quant on sait que Del Toro avait été approché par Universal pour réaliser un remake du film de 1954. Demande refusé par le réalisateur qui apparemment ne s'est pas gêné pour en reprendre certaines idées. Mais bref. La créature, en plus de son design, est vraiment très jolie à l'écran avec un costume qui semble avoir été fabriqué dans une matière du plus bel effet.
Et l'ambiance n'est pas en reste non plus. En plus de cette atmosphère très paranoïaque et tendu du à la situation géo-politique de la Guerre Froide, le film adopte un style un peu steampunk, notamment dans la salle de la créature, particulièrement réussit. "La Forme de l'Eau" s'autorise également quelques parenthèses assez particulière avec cette danse entre les deux amoureux style ballet classique. C'est assez osé mais j'ai trouvé que ca correspondait au style du film.
Pour finir je voudrais vous parler du message du film. Quant à la fin les cicatrices qui se trouvaient à la nuque de la jeune femme se transforment en branchies, pour moi c'est une métaphore de l'amour qui révèle les désirs profond et la vraie nature de chaque être. En effet au début, on voit bien que Elisa prend un certain plaisir solitaire immergée dans sa baignoire. Cela peut nous faire dire que même avant son histoire avec la créature, la jeune femme, certainement inconsciemment, prenait ses aises dans l'eau. Et la rencontre a été comme un élément déclencheur pour la jeune femme qui pouvait enfin laisser place à ses vraies émotions. Dit comme ca ca peut faire bizarre mais c'est ce que j'en ai déduit. ^^
"La Forme de l'Eau" c'est donc une belle histoire d'amour que j'ai bien apprécié, même si ce n'est pas ma tasse de thé, mené par un Guillermo Del Toro bien inspiré. Bref un des meilleurs film de cette année assurément, et je trouve que cet Oscar du meilleur film est plutôt mérité.
J'ai eu la même interprétation que toi pour l'héroïne, pour moi c'est totalement voulu. J'ai apprécié ces petits détails qu'on voit dès le début du film et qui prennent sens vers la fin.
Quant au clin d'oeil à la Créature du Lac Noir, là aussi c'est voulu (Guillermo Del Toro en a parlé dans des interviews, en disant qu'il voulait rendre hommage à ces "freaks" ou "monstres" qu'on voit dans les vieux films fantastiques mais qui finissaient toujours très mal en incarnant les "méchants"). De toute façon, il y avait déjà le personnage d'Abe dans les Hellboy (tiré des comics), donc il doit bien aimer les créatures aquatiques humanoïdes. ^^
Même le titre du film, je le trouve bien choisi vu qu'on peut l'interpréter de plusieurs façons.
Oui, après réflexion, je pense que c'est également voulu. Del Toro n'est pas le genre de réalisateur à bâcler ses films et les indices laissés au début du film le prouvent bien.
J'ai vu Hellboy récemment et oui c'est assez marrant de voir que les deux se ressemblent beaucoup et aiment les oeufs. ^^
Pour le titre j'ai un peu plus de mal, car si je le trouve plutôt joli, j'ai du mal à voir pourquoi il est bien choisit.
Une comédie vraiment très sympathique sur deux personnages d'adulescents dont un est un ours en peluche. Franchement ce buddy movie m'a bien fait rire avec un humour politiquement incorrect qui ne va pas trop loin dans la supercherie non plus. C'est vraiment un divertissement efficace disposant d'une mise en scène soigné, de bons effets spéciaux et d'un casting efficace. Ni plus ni moins.
Spoiler ▼▲
La Revanche des Sith de George Lucas
Le meilleur de la prélogie qui me met une claque à chaque fois que je le vois par sa puissance et son final tragique. Et puis je ne me souvenais plus de cette richesse visuelle de chaque instant qui symbolise parfaitement la prélogie par rapport à la TO et la Postlo. Du magistral plan-séquence d'ouverture au duel final sur Mustafar, je suis plongé dedans comme un gamin...
Spoiler ▼▲
Orange Mécanique de Stanley Kubrick
Première fois que je le vois. Un très grand film réalisé par le maître des maîtres dont je connais peu la filmographie (c'est seulement mon 3ème). Une plongée hallucinée dans un futur proche en proie à la dystopie avec ce gang violent et la réponse de la société face à cette violence. Des thèmes magistralement abordé sur la violence, la justice, la détention, la réinsertion comme la déshumanisation. La mise en scène est complètement folle, la direction artistique excellente et les comédiens comme il faut à commencer par Malcolm McDowell. Je pense que le film est aussi une comédie noire vraiment bien faite qui est certes dérangeante mais le spectateur de 2018 en a vu d'autres donc j'imagine que l'impact devait être décuplé en 1972.
Spoiler ▼▲
Vice-Versa de Pete Docter et Ronnie del Carmen
Excellent Pixar que je classe vraiment dans les meilleurs du studio. L'idée de base est géniale et mise en scène de façon parfaite avec une direction artistique aussi simple que puissante. L'histoire en elle-même enchaîne un peu arbitrairement les péripéties c'est vrai mais la découverte de chaque nouveau lieu et son implication dans le fonctionnement d'un cerveau est génial. Un très beau film sur le passage à l'adolescence qui évoque aussi des thèmes forts comme la famille et la dépression...
Spoiler ▼▲
Voyage au bout du monde de Jacques-Yves et Philippe Cousteau
Documentaire assez intéressant des années 1970 sur le voyage du français le plus célèbre du monde (à cette époque apparemment) vers l'Antarctique avec des images sublimes (notamment l'exploration d'un iceberg) et surtot une vraie aventure vécue par l'équipage. Alors ça a certes vieilli avec des images bien plus belles maintenant et dans la façon dont le film a quand même été un peu scénarisé. Mais à l'époque ça devait être quelque chose.
Orange Mécanique de Stanley Kubrick
Première fois que je le vois. Un très grand film réalisé par le maître des maîtres dont je connais peu la filmographie (c'est seulement mon 3ème). Une plongée hallucinée dans un futur proche en proie à la dystopie avec ce gang violent et la réponse de la société face à cette violence. Des thèmes magistralement abordé sur la violence, la justice, la détention, la réinsertion comme la déshumanisation. La mise en scène est complètement folle, la direction artistique excellente et les comédiens comme il faut à commencer par Malcolm McDowell. Je pense que le film est aussi une comédie noire vraiment bien faite qui est certes dérangeante mais le spectateur de 2018 en a vu d'autres donc j'imagine que l'impact devait être décuplé en 1972.
Excellent film ce Orange Mécanique. A titre personnel, c'est mon préféré de la filmographie de Kubrick. La musique, le jeu des couleurs, la mise en scène, tout est maîtrisé, on est très vite absorbé dans cette société dans laquelle les jeunes semblent faire régner la terreur dans les rues au travers d'actes de violence en groupe organisé. L'utilisation de l'argot dans lequel parlent les personnages (le Nadsat) dans les dialogues, en faisant en sorte que le sens des phrases restent compréhensibles pour le spectateur est vraiment un tour de force. Sachant qu'à l'origine dans le roman d'Anthony Burgess il y avait un lexique à la fin du livre pour faciliter la lecture. D'ailleurs si tu en as l'occasion, je te conseille de le lire (à moins que ça ne soit déjà fait), ne serait-ce que pour le dernier chapitre, véritable conclusion de l'histoire, exclusif au roman.
La scène qui m'a le plus marqué personnellement c'est l'introduction : le générique qui s'affiche sur un fond uni flashy, le dé-zoom progressif à partir du visage d'Alex, la décoration du bar, l'attitude quasiment figée des personnages, la voix d'Alex qui nous présente la scène, et le tout accompagné d'une musique magistrale.
Je te conseille aussi Les Chiens de paille (l'original) et Délivrance, qui sont sortis à la même période (1971/1972) et qui ont eux aussi amorcé la vague de "l'ultra violence" au cinéma.
Ce qui m'a marqué aussi dans Orange Mécanique (vu assez récemment il y a un an ou deux), c'est que la partie que j'ai ressentie comme la plus violente du film, c'est le dernier tiers (et un peu le second tiers), dans le sens où je l'ai trouvée bien plus violente mentalement alors que c'est la partie la moins violente d'un point de vue "violence physique" (le premier tiers est de loin le plus violent physiquement, mais c'est aussi le plus ironique et déjanté).
Ah, et ce film m'avait permis de comprendre d'où venait la référence de l'introduction de Conker's Bad Fur Day (mise en scène et musique identiques). :-)
@ Pikking : Oui j'avais oublié de mentionner le Nadsat qui est une trouvaille génial du livre gardé dans le livre. J'ai dévoré les bonus du BR donc je suis au courant du rôle de Burgess et du dernier chapitre mais je n'ai effectivement pas lu le roman. La scène d'intro est incroyable tu as raison. Une des meilleurs avec la fameuse scène "Singin' in the rain", Alex qui règle ses comptes avec les Drougs, le test final du traitement Ludovico et la scène dans l’hôpital avec le ministre. Pour Les Chiens de Paille et Délivrance. Jamais vu mais je connais leur réputation.
@ Rudolf : Entre violence brute, violence psychologique et violence d'Etat, y a de quoi faire.
Sinon j'avais oublié un film :
Mon Roi de Maïwenn
J'ai beaucoup apprécié cette histoire d'amour qui finit mal, qui n'en finit pas surtout. J'ai trouvé le film très juste sur le mal que se font les couples à travers le personnage complètement bipolaire et inconscient de ses actes (ou ne voulant pas assumer) de Vincent Cassel et le manque de force moral du personnage d'Emmanuel Bercot qui n'arrive pas à se sortir de cette relation. La première scène illustre parfaitement le ton du film : du rire et des larmes. Maïwenn est décidément une grande cinéaste et j'avais très apprécié Polisse. Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot sont géniale tout comme Louis Garrel en frère branleur/protecteur maladroit. Un film riche, dense et finalement assez digeste qui démontre que le cinéma d'auteur français reste capable de grandes choses.
Ce qui m'a marqué aussi dans Orange Mécanique (vu assez récemment il y a un an ou deux), c'est que la partie que j'ai ressentie comme la plus violente du film, c'est le dernier tiers (et un peu le second tiers), dans le sens où je l'ai trouvée bien plus violente mentalement alors que c'est la partie la moins violente d'un point de vue "violence physique" (le premier tiers est de loin le plus violent physiquement, mais c'est aussi le plus ironique et déjanté).
Ah, et ce film m'avait permis de comprendre d'où venait la référence de l'introduction de Conker's Bad Fur Day (mise en scène et musique identiques). :-)
Exactement, Rudolf, faut bien réaliser (je ne dis pas ça pour toi) qu'Alex est pire à la fin qu'au début... :p
Bon, c'est pas un film primé aux Césars, c'est pas une tête d'affiche, c'est pas non plus un blockbuster mais cette aprèm j'suis allé voir l'Insoumis au ciné.
Qu'on adhère pas du tout aux idées ni au style de JLM je peux largement le comprendre, mais alors quel travail d'immersion de la part de Gilles Perret ! C'est super d'être plongé au sein d'une campagne comme ça. On ressent vraiment tout le travail de collaboration dans ce parti et surtout les immenses attentes placées sur ce "personnage" qu'est JLM.
(on peut reprocher à Perret d'avoir trop centré son travail sur JLM himself d'ailleurs, enfin moi ça m'a pas du tout dérangé mais peut-être que certains y verront une sorte de culte de la personnalité ou de sacralisation... à voir)
Du coup ça m'a donné envie de m'intéresser un peu à la filmo de ce réalisateur. Y'en a qui ont vu La Sociale ou Les jours heureux ? Si oui, quelque chose à en dire ?
En 1962, en pleine Guerre Froide, Elisa Esposito est une agent d'entretien qui a la particularité d'etre muette et qui travaille dans un laboratoire gouvernementale américain. Un jour des scientifiques ramènent une créature aquatique qui vient tout droit d'Amazonie où elle était vénérée comme un dieu. Strickland, un agent du gouvernement qui a participé à sa capture, se voit confier la mission d'en savoir plus sur la créature et comment elle pourrait être utile aux États-Unis dans sa course technologique face à l'URSS.
Elisa tombe alors amoureuse de l’humanoïde amphibien et cette amour va se transformer en course contre la montre quant elle apprend que Strickland projette de tuer la créature pour l'étudier. Aidé de son voisin Giles, de sa collègue Zelda (!) et de Hoffstetler, un scientifique travaillant pour le gouvernement soviétique, la jeune femme muette décide alors de libérer la créature en la faisant évader du complexe scientifique où elle est retenue.
Quelquepart entre "La Belle et la Bête" et "Le Labyrinthe de Pan", se trouve "La Forme de l'Eau" nouveau film de Guillermo Del Toro et fraichement récompensé aux Oscars avec quatre statuettes dont celle du meilleur film.
"La Forme de l'Eau" c'est donc une histoire d'amour fantastique et risqué sur fond de méfiance politique et diplomatique.
Ce que j'ai beaucoup aimé c'est l'évolution de la relation entre les deux protagoniste concernés. au début cela va commencé par la curiosité, ce qui va petit à petit mené à de la sympathie puis finir sur quelquechose de plus fort quand le final se fera pressant. Et cette amour est vraiment particulier car la créature et la jeune femme ne pouvant pas communiquer par la parole, c'est à travers la musique, le regard et les gestes que cet amour va prendre forme avec, que ca soit au niveau visuel ou sonore, un vrai talent de mis en scène. D'ailleurs en parlant de visuel la créature a un design sympa, faisant forcément penser à celle de "L’Étrange Créature du Lac Noir". D'ailleurs il est marrant de voir que les deux viennent d'Amazonie, surtout quant on sait que Del Toro avait été approché par Universal pour réaliser un remake du film de 1954. Demande refusé par le réalisateur qui apparemment ne s'est pas gêné pour en reprendre certaines idées. Mais bref. La créature, en plus de son design, est vraiment très jolie à l'écran avec un costume qui semble avoir été fabriqué dans une matière du plus bel effet.
Et l'ambiance n'est pas en reste non plus. En plus de cette atmosphère très paranoïaque et tendu du à la situation géo-politique de la Guerre Froide, le film adopte un style un peu steampunk, notamment dans la salle de la créature, particulièrement réussit. "La Forme de l'Eau" s'autorise également quelques parenthèses assez particulière avec cette danse entre les deux amoureux style ballet classique. C'est assez osé mais j'ai trouvé que ca correspondait au style du film.
Pour finir je voudrais vous parler du message du film. Quant à la fin les cicatrices qui se trouvaient à la nuque de la jeune femme se transforment en branchies, pour moi c'est une métaphore de l'amour qui révèle les désirs profond et la vraie nature de chaque être. En effet au début, on voit bien que Elisa prend un certain plaisir solitaire immergée dans sa baignoire. Cela peut nous faire dire que même avant son histoire avec la créature, la jeune femme, certainement inconsciemment, prenait ses aises dans l'eau. Et la rencontre a été comme un élément déclencheur pour la jeune femme qui pouvait enfin laisser place à ses vraies émotions. Dit comme ca ca peut faire bizarre mais c'est ce que j'en ai déduit. ^^
"La Forme de l'Eau" c'est donc une belle histoire d'amour que j'ai bien apprécié, même si ce n'est pas ma tasse de thé, mené par un Guillermo Del Toro bien inspiré. Bref un des meilleurs film de cette année assurément, et je trouve que cet Oscar du meilleur film est plutôt mérité.
Signé: Clone Tr'Hooper Quenthi
DuelsCiné recherche un repreneur. Faites-vous connaitre pour la reprise !
J'ai eu la même interprétation que toi pour l'héroïne, pour moi c'est totalement voulu. J'ai apprécié ces petits détails qu'on voit dès le début du film et qui prennent sens vers la fin.
Quant au clin d'oeil à la Créature du Lac Noir, là aussi c'est voulu (Guillermo Del Toro en a parlé dans des interviews, en disant qu'il voulait rendre hommage à ces "freaks" ou "monstres" qu'on voit dans les vieux films fantastiques mais qui finissaient toujours très mal en incarnant les "méchants"). De toute façon, il y avait déjà le personnage d'Abe dans les Hellboy (tiré des comics), donc il doit bien aimer les créatures aquatiques humanoïdes. ^^
Même le titre du film, je le trouve bien choisi vu qu'on peut l'interpréter de plusieurs façons.
Oui, après réflexion, je pense que c'est également voulu. Del Toro n'est pas le genre de réalisateur à bâcler ses films et les indices laissés au début du film le prouvent bien.
J'ai vu Hellboy récemment et oui c'est assez marrant de voir que les deux se ressemblent beaucoup et aiment les oeufs. ^^
Pour le titre j'ai un peu plus de mal, car si je le trouve plutôt joli, j'ai du mal à voir pourquoi il est bien choisit.
Signé: Clone Tr'Hooper Quenthi
DuelsCiné recherche un repreneur. Faites-vous connaitre pour la reprise !
Alors ! Y avais longtemps !
Ted de Seth McFarlane
Une comédie vraiment très sympathique sur deux personnages d'adulescents dont un est un ours en peluche. Franchement ce buddy movie m'a bien fait rire avec un humour politiquement incorrect qui ne va pas trop loin dans la supercherie non plus. C'est vraiment un divertissement efficace disposant d'une mise en scène soigné, de bons effets spéciaux et d'un casting efficace. Ni plus ni moins.
La Revanche des Sith de George Lucas
Le meilleur de la prélogie qui me met une claque à chaque fois que je le vois par sa puissance et son final tragique. Et puis je ne me souvenais plus de cette richesse visuelle de chaque instant qui symbolise parfaitement la prélogie par rapport à la TO et la Postlo. Du magistral plan-séquence d'ouverture au duel final sur Mustafar, je suis plongé dedans comme un gamin...
Orange Mécanique de Stanley Kubrick
Première fois que je le vois. Un très grand film réalisé par le maître des maîtres dont je connais peu la filmographie (c'est seulement mon 3ème). Une plongée hallucinée dans un futur proche en proie à la dystopie avec ce gang violent et la réponse de la société face à cette violence. Des thèmes magistralement abordé sur la violence, la justice, la détention, la réinsertion comme la déshumanisation. La mise en scène est complètement folle, la direction artistique excellente et les comédiens comme il faut à commencer par Malcolm McDowell. Je pense que le film est aussi une comédie noire vraiment bien faite qui est certes dérangeante mais le spectateur de 2018 en a vu d'autres donc j'imagine que l'impact devait être décuplé en 1972.
Vice-Versa de Pete Docter et Ronnie del Carmen
Excellent Pixar que je classe vraiment dans les meilleurs du studio. L'idée de base est géniale et mise en scène de façon parfaite avec une direction artistique aussi simple que puissante. L'histoire en elle-même enchaîne un peu arbitrairement les péripéties c'est vrai mais la découverte de chaque nouveau lieu et son implication dans le fonctionnement d'un cerveau est génial. Un très beau film sur le passage à l'adolescence qui évoque aussi des thèmes forts comme la famille et la dépression...
Voyage au bout du monde de Jacques-Yves et Philippe Cousteau
Documentaire assez intéressant des années 1970 sur le voyage du français le plus célèbre du monde (à cette époque apparemment) vers l'Antarctique avec des images sublimes (notamment l'exploration d'un iceberg) et surtot une vraie aventure vécue par l'équipage. Alors ça a certes vieilli avec des images bien plus belles maintenant et dans la façon dont le film a quand même été un peu scénarisé. Mais à l'époque ça devait être quelque chose.
Sell kids for food
Excellent film ce Orange Mécanique. A titre personnel, c'est mon préféré de la filmographie de Kubrick. La musique, le jeu des couleurs, la mise en scène, tout est maîtrisé, on est très vite absorbé dans cette société dans laquelle les jeunes semblent faire régner la terreur dans les rues au travers d'actes de violence en groupe organisé. L'utilisation de l'argot dans lequel parlent les personnages (le Nadsat) dans les dialogues, en faisant en sorte que le sens des phrases restent compréhensibles pour le spectateur est vraiment un tour de force. Sachant qu'à l'origine dans le roman d'Anthony Burgess il y avait un lexique à la fin du livre pour faciliter la lecture. D'ailleurs si tu en as l'occasion, je te conseille de le lire (à moins que ça ne soit déjà fait), ne serait-ce que pour le dernier chapitre, véritable conclusion de l'histoire, exclusif au roman.
La scène qui m'a le plus marqué personnellement c'est l'introduction : le générique qui s'affiche sur un fond uni flashy, le dé-zoom progressif à partir du visage d'Alex, la décoration du bar, l'attitude quasiment figée des personnages, la voix d'Alex qui nous présente la scène, et le tout accompagné d'une musique magistrale.
Je te conseille aussi Les Chiens de paille (l'original) et Délivrance, qui sont sortis à la même période (1971/1972) et qui ont eux aussi amorcé la vague de "l'ultra violence" au cinéma.
Dick Laurent is dead
Ce qui m'a marqué aussi dans Orange Mécanique (vu assez récemment il y a un an ou deux), c'est que la partie que j'ai ressentie comme la plus violente du film, c'est le dernier tiers (et un peu le second tiers), dans le sens où je l'ai trouvée bien plus violente mentalement alors que c'est la partie la moins violente d'un point de vue "violence physique" (le premier tiers est de loin le plus violent physiquement, mais c'est aussi le plus ironique et déjanté).
Ah, et ce film m'avait permis de comprendre d'où venait la référence de l'introduction de Conker's Bad Fur Day (mise en scène et musique identiques). :-)
@ Pikking : Oui j'avais oublié de mentionner le Nadsat qui est une trouvaille génial du livre gardé dans le livre. J'ai dévoré les bonus du BR donc je suis au courant du rôle de Burgess et du dernier chapitre mais je n'ai effectivement pas lu le roman. La scène d'intro est incroyable tu as raison. Une des meilleurs avec la fameuse scène "Singin' in the rain", Alex qui règle ses comptes avec les Drougs, le test final du traitement Ludovico et la scène dans l’hôpital avec le ministre. Pour Les Chiens de Paille et Délivrance. Jamais vu mais je connais leur réputation.
@ Rudolf : Entre violence brute, violence psychologique et violence d'Etat, y a de quoi faire.
Sinon j'avais oublié un film :
Mon Roi de Maïwenn
J'ai beaucoup apprécié cette histoire d'amour qui finit mal, qui n'en finit pas surtout. J'ai trouvé le film très juste sur le mal que se font les couples à travers le personnage complètement bipolaire et inconscient de ses actes (ou ne voulant pas assumer) de Vincent Cassel et le manque de force moral du personnage d'Emmanuel Bercot qui n'arrive pas à se sortir de cette relation. La première scène illustre parfaitement le ton du film : du rire et des larmes. Maïwenn est décidément une grande cinéaste et j'avais très apprécié Polisse. Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot sont géniale tout comme Louis Garrel en frère branleur/protecteur maladroit. Un film riche, dense et finalement assez digeste qui démontre que le cinéma d'auteur français reste capable de grandes choses.
Sell kids for food
Je met les pieds ou je veux, et c'est souvent dans la gueule.
Chaîne Youtube de Montages PUBG : https://www.youtube.com/channel/UCrg0OAOXFxFPBaHzVL-XP1w
Exactement, Rudolf, faut bien réaliser (je ne dis pas ça pour toi) qu'Alex est pire à la fin qu'au début... :p